L’importation massive du ciment en 2015 suite à une pénurie a déréglé le marché ivoirien. Pire, il y a des possibilités que la Côte d’Ivoire soit envahi par du mauvais ciment dû à un manque de contrôle de qualité dans les ports nationaux couplé de la floraison anarchique des entreprises de vente. « La réalité est que n’importe quel bateau peut arriver au port d’Abidjan avec de la poudre grise et la vendre comme du ciment », a alerté Khalid Iben Khayat, président de l’Association des producteurs de ciment de Côte d’Ivoire (APCCI).
Il s’est prononcé ce vendredi 29 avril 2016 à Abidjan, au lancement officiel des activités de la structure. Pour lui, ce ciment qui échappe à la vérification pourrait dans les années à venir présenter des défaillances parce qu’il n’a pas été contrôlé conformément à la norme ivoirienne en vigueur et conformément aux procédures de contrôle de la qualité qui se font au niveau des usines ivoiriennes. « Le point le plus important, a-t-il insisté, c’est le contrôle de la qualité. Il faut un contrôle avant le chargement des navires et à leur arrivée. Malheureusement ces navires peuvent rester un mois, deux mois en mer ; la pire des choses au niveau d’un ciment c’est l’humidité (…) qui dégrade les performances physiques». Il a souhaité, en outre, que l’Etat ivoirien prenne des mesures fermes pour éradiquer la concurrence déloyale dans le secteur. Par ailleurs, M. Khayat a informé que l’industrie ivoirienne du ciment est aujourd’hui en surcapacité et que l’Etat devrait prendre des dispositions pour éviter des gaps. « Avec les installations qui sont là, les opérateurs qui sont annoncés, nous pensons qu’aujourd’hui il est temps de stabiliser d’abord ce qui existe avant d’autoriser d’autres importations. Parce qu’aujourd’hui on se retrouve en 2017-2018 à 10 millions de tonnes de ciment pour une consommation prévue de 4, 8 ou 5 millions de tonnes; ce qui est très dangereux ».
En effet, le secteur du ciment a vu l’avènement de nouveaux secteurs industriels et des investissements importants ont été réalisés ou sont prévus en vu d’accroitre la capacité de production. Dans cet environnement également caractérisé par une augmentation des importations de ciments et des consommateurs de plus en plus sensibles aux questions environnementales, les producteurs de ciments que sont les sociétés SOCIMAT, SCA, SOCIM et CIMAF, réunies au sein de l’APCCI créée en 2015, ont trouvé nécessaire de se positionner en tant qu’acteurs majeurs de l’Economie nationale, désireux de contribuer à l’élaboration des politiques ayant un rapport avec les activités du secteur. Ils veulent aussi veiller au respect des règles de bonnes pratiques et de concurrence loyale dans le secteur du ciment.
Danielle Tagro
Il s’est prononcé ce vendredi 29 avril 2016 à Abidjan, au lancement officiel des activités de la structure. Pour lui, ce ciment qui échappe à la vérification pourrait dans les années à venir présenter des défaillances parce qu’il n’a pas été contrôlé conformément à la norme ivoirienne en vigueur et conformément aux procédures de contrôle de la qualité qui se font au niveau des usines ivoiriennes. « Le point le plus important, a-t-il insisté, c’est le contrôle de la qualité. Il faut un contrôle avant le chargement des navires et à leur arrivée. Malheureusement ces navires peuvent rester un mois, deux mois en mer ; la pire des choses au niveau d’un ciment c’est l’humidité (…) qui dégrade les performances physiques». Il a souhaité, en outre, que l’Etat ivoirien prenne des mesures fermes pour éradiquer la concurrence déloyale dans le secteur. Par ailleurs, M. Khayat a informé que l’industrie ivoirienne du ciment est aujourd’hui en surcapacité et que l’Etat devrait prendre des dispositions pour éviter des gaps. « Avec les installations qui sont là, les opérateurs qui sont annoncés, nous pensons qu’aujourd’hui il est temps de stabiliser d’abord ce qui existe avant d’autoriser d’autres importations. Parce qu’aujourd’hui on se retrouve en 2017-2018 à 10 millions de tonnes de ciment pour une consommation prévue de 4, 8 ou 5 millions de tonnes; ce qui est très dangereux ».
En effet, le secteur du ciment a vu l’avènement de nouveaux secteurs industriels et des investissements importants ont été réalisés ou sont prévus en vu d’accroitre la capacité de production. Dans cet environnement également caractérisé par une augmentation des importations de ciments et des consommateurs de plus en plus sensibles aux questions environnementales, les producteurs de ciments que sont les sociétés SOCIMAT, SCA, SOCIM et CIMAF, réunies au sein de l’APCCI créée en 2015, ont trouvé nécessaire de se positionner en tant qu’acteurs majeurs de l’Economie nationale, désireux de contribuer à l’élaboration des politiques ayant un rapport avec les activités du secteur. Ils veulent aussi veiller au respect des règles de bonnes pratiques et de concurrence loyale dans le secteur du ciment.
Danielle Tagro
