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Société Publié le vendredi 20 mai 2016 | Cote d’Ivoire Economie

Emploi et insertion des jeunes: la Côte d’Ivoire sur la bonne voie

Le gouvernement ivoirien a décidé de renforcer sa politique d’insertion professionnelle des jeunes. L’Agence emploi jeunes » créée dans ce cadre, en 2015 pourra-t-elle répondre au besoin du moment ?

Le concept de l’emploi jeune varie en fonction des pays selon les orientations politiques. On est considéré jeune au sortir de l’adolescence jusqu’à 24, 30,35, voire 40 ans. « C’est une notion variable selon les contextes », indique Hamoud Abdel Wedoud Kamil, chef du projet emploi jeune à la Banque mondiale (Bm), à Abidjan. En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, l’institution financière de breton woods a admis la tranche de 18 à 30 ans comme éligible à l’emploi-jeunes. Il reste toutefois flexible en indiquant qu’une extension peut être faite, compte tenu du contexte, permettant d’ouvrir certains projets aux 35, 40 ans. Selon les statistiques nationales, la Côte d’Ivoire a une population composée à plus de 80% jeune. Une jeunesse désemparée et en proie au doute du fait du taux de chômage élevé. Les chiffres sont évocateurs. Au premier semestre 2012, seulement 1200 postes ont été offerts pour 20.000 demandes d’emplois sur un objectif annuel de 222.224 demandeurs. En 2013, près de 6 525 838 jeunes sans emploi gonflaient le secteur informel.

Une dynamique internationale

Comment mieux structurer le secteur de l’offre pour les jeunes ? Comment mutualiser les efforts? C’est pour y parvenir que le gouvernement a créé l’Agence nationale pour l’insertion et l’emploi des jeunes dénommée «agence emploi-jeunes». Il s’agit d’offrir un cadre unique, un guichet unique qui permettra de gérer toute la problématique de l’emploi en particulier l’emploi jeune. «Jusqu’à maintenant, il y avait un grand nombre d’initiatives dans différents ministères et tous cela ne permettait pas d’avoir une claire visibilité sur l’évolution en matière d’emploi en Côte d’Ivoire. Cette nouvelle agence a pour mission d’accélérer la dynamique de création d’emplois, de mieux organiser l’action des différents acteurs du gouvernement. Elle permettra aussi de fédérer et de fortifier tous les efforts qui sont engagés, créer plus de synergie entre les acteurs des différents programmes et initiatives en faveur de l’insertion professionnelle », souligne Bruno Nabagné Koné, porte-parole du gouvernement.

Le Président de la République a aussi confié ceci « J’ai fait prendre une série de mesures afin de rendre plus efficace notre combat pour le plein emploi des jeunes. Pour ce faire nous avons créé une Agence pour l’Emploi, qui consolidera en son sein, les ressources tant humaines que financières existantes ». Alassane Ouattara s’engage d’ailleurs à allouer des ressources supplémentaires à cette Agence. Cette réforme de la formation professionnelle, couplée à la mise en œuvre d’une série de projets, va permettre d’intégrer, dès cette année, plus de 50 000 jeunes dans la vie active, projette le chef de l’exécutif ivoirien. Les bailleurs de fonds n’en demandent pas plus. « Beaucoup de pays comme le Maroc, la Tunisie ou le Sénégal sont déjà dans cette dynamique pour l’emploi-jeune, à savoir la mutualisation des efforts. La Côte d’Ivoire est sur la bonne voie », commente Hamoud Abdel Wedoud Kamil expert de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire.

Des jeunes encore en attente

Le Projet emploi jeune et développement des compétences (Pejedec) enregistre plus de 11480 bénéficiaires depuis 2012. L’Agepe note plus de 3792 bénéficiaires de la plateforme de service pour 4525 jeunes sur la même période. 3654 jeunes ont bénéficié de programme d’insertion et de formation de l’Agence nationale de la formation professionnelle. Fort des avancées du Pejedec, la Banque mondiale a décidé d’un accompagnement additionnel de 50 millions de dollars américains soit environ 25 milliards FCFA mobilisés le 1er avril 2015. «Le crédit fournit une aide financière au pays pour instaurer un revenu temporaire à l’intention d’une jeunesse vulnérable et lui offrir des débouchés », indique la note d’information de la structure. Malgré ces initiatives, la demande reste forte. Les jeunes, à l’image David Konan, président du collectif des handicapés diplômés sans emploi et de Soloman Sanogo, président du Conseil des jeunes du district d’Abidjan (Cojeda) s’impatientent. « La création d’une agence de l’emploi est une bonne chose. Mais on ne va pas toujours rester dans la théorie, il faut du concret car le chômage est une réalité, interpelle le dernier cité.

JC ACKE
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