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Société Publié le mercredi 8 juin 2016 | APA

Côte d’Ivoire: les musulmans observent le Ramadan sur fond de cherté des produits vivriers

© APA Par DR
Lutte contre la cherté de la Vie : la CNDHCI échange avec les acteurs du vivrier et de la filière Bétail
Mercredi 11 décembre 2013. Abidjan.Dans le cadre de la lutte contre la cherté de la vie, Commission nationale des droits de l`homme de Côte d`Ivoire (CNDHCI), conduite par sa présidente Paullette Badjo, est allée à la rencontre les acteurs du vivrier et de la filière Bétail.
Abidjan (Côte d'Ivoire) - Les musulmans de Côte d’Ivoire ont démarré, lundi, le jeûne du mois de Ramadan sur fond de cherté des produits vivriers, imputée aux aléas climatiques observés au cours de l’année dans le pays, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.

Au Grand marché de Koumassi, commune située au Sud d’Abidjan, les tables presque vident ne ressemblent pas à un jour de marché.

‘’Il n’y a rien en brousse. Je suis allée moi-même en brousse pour prendre la marchandise parce que je trouvais les prix trop chers à Abidjan, mais il n’y a rien ’’ explique Natacha, 24 ans et vendeuse de tomate sur la ligne 13 de ce marché.

Cette situation de précarité alimentaire inquiète Natacha. ‘’On ne peut même pas toucher à un panier de tomate. Tout est cher. J’espère que le seigneur aura pitié de nous pour ne pas que notre pays tombe dans la famine‘’, ajoute-t-elle.

Au marché de gros du Plateau, le quartier administratif et des affaires d’Abidjan, Ramatou confie que les commerçantes de ce marché situé en face de la Carena sont obligées de se ravitailler avec la société Sabimex qui importe la tomate du Maroc mais avec des difficultés.

‘’ Tu vois cette tomate là, ça vient du Maroc. Ce n’est pas la qualité que nous consommons ici mais nous sommes obligées de prendre ça pour vendre et là où, nous nous ravitaillons, on nous demande de payer cash, ce qui est difficile ’’, déplore-t-elle.

‘’Le carton de tomate de 10 kg est à 25 000 FCFA. Arrivées sur le marché nous le revendons à 2700 FCFA. Et ça, il faut prier pour ne pas avoirs des tomates cassées, sinon tu vends à perte parce que ce n’est pas les mêmes prix au kilogramme’’, explique encore Ramatou.

La bataille des prix fait rage sur les différents marchés d’Abidjan où le kg du piment est à 1600 FCFA alors qu’à Marcory le kg est cédé à 1700 FCFA tandis qu’au Plateau, il est à 1800 FCFA. A Cocody, cette même quantité de piment est à 1900 FCFA alors qu’à Yopougon, la plus grande commune du pays, le piment est vendu à 1850 FCFA le kg.

S’agissant du kg de l’oignon qui était à 350 FCFA au marché de Koumassi, il est actuellement passé à 400 FCFA. Le Gombo est à 800 FCFA sur les différents marchés visités.

‘’C’est difficile surtout dans ce mois de ramadan. Quand tu vois le marché de 5000 FCFA, tu es très étonné. Le kg de riz a augmenté. C’est pareil pour le mil et le maïs. On va manger quoi ?’’ s’interroge Mouna Mocktar, ménagère.

‘’Moi je préfère venir faire mes achats en gros ici à Adjamé (Centre d’Abidjan) où les prix sont relativement mieux par rapport à Port-Bouët (Sud d’Abidjan) où j’habite.’’, explique Béatrice N’Douffou, ajoutant que ‘’les femmes du marché nous disent que la nourriture sort du pays pour aller ailleurs’’. Selon elle, si cette thèse est avérée, ‘’ des mesures doivent être prises pour stopper’’ cette pratique.

L’oignon blanc, tout comme le poivron et les fruits se font également rares sur les marchés abidjanais visités. Le prix du kg de viande est à 2200 FCFA et celui du poisson se négocie entre 2000 FCFA et 3000 FCFA, voire plus, selon le type de poisson souhaité.

C’est dans ce contexte de cherté de la vie que le gouvernement, régulièrement interpellé, a déclaré, lundi, par la voix de son Premier ministre Daniel Kablan Duncan que 53 milliards de FCFA vont être débloqués pour faire face à la pénurie des denrées alimentaires.

MC/ls
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