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Politique Publié le jeudi 9 juin 2016 | Abidjan.net

Elaboration de la Nouvelle Constitution : La Société civile salue l’initiative et fait ses propositions

© Abidjan.net Par DR
Le Chef de l’Etat a échangé avec la Société civile, les jeunes et les femmes sur le projet d’élaboration de la Constitution de la 3ème République
Au 3ème jour de la série de consultations engagées avec les forces vives de la nation en vue de la mise en place de la Constitution de la 3ème République, le Président de la République, SEM Alassane OUATTARA, a échangé ce jeudi 09 Juin 2016, avec les représentants des Organisations de la Société civile ainsi que les Associations de jeunes et de femmes.
Pour la troisième journée des consultations des couches socio-professionnelles majeures de la République en vue de l’élaboration de la nouvelle constitution, le chef de l’Etat était face aux organisations de la Société civile ce jeudi.

Dans leur grande diversité, les organisations de la Société civile ont fait part de propositions qui pour la plupart sont arrimés au domaine d’activités de chaque organisation de la Société civile.

Après avoir qualifié de « bonnes » les consultations entreprises par le président de la République, Aimée Zébeyou, présidente des Femmes juristes de Cote d’Ivoire et porte- parole de la plateforme des Femmes et des Jeunes pour les élections apaisées a salué les « innovations » contenues dans les propositions du chef de l’Etat. « il a fait ressortir les innovations sur le plan du pouvoir législatif et exécutif et surtout sur le Conseil Economique et Social qui va devenir un conseil environnemental. Nous avons accueilli à point nommé ces innovations parce que nous avons dit que la Constitution de 2000 a créé beaucoup de conflits », s’est-elle exprimé. Aimée Zébeyou a salué la fait que les consultations actuelles menées par le Chef de l’Etat « prennent en compte toutes les composantes de la Société ». Ce qui confirme une participation inclusive de toute la population. Ce d’autant plus que le comité des experts mis en place pour la rédaction de l’avant-projet de constitution attend les propositions de l’ensemble des couches socio-professionnelles de la République.

Vu le caractère « historique » du texte en élaboration, Satigui Kone, le président de la Fédération des ONG de développement de Côte d’Ivoire a souhaité que tous les ivoiriens aussi bien dans les villes que dans les villages et campements soient impliqués dans l’élaboration de cette nouvelle Constitution. « Les intellectuels à Abidjan peuvent concevoir des choses, mais si au village, on ne comprend pas la portée de ce texte, ça sera une erreur pour notre pays. Nous société civile, nous engageons donc de proposer les textes en tenant compte des points de vue de nos parents qui sont au village et dans les campements », a-t-il dit. Satigui Koné a indiqué que son organisation fera des propositions au Comité des experts, de sorte que cette nouvelle Constitution tienne compte des exigences des Ivoiriens dans toutes leurs diversités.

Le leader du mouvement la FORCE 2015, Charles Gnahoré a quant a lui souhaité que la constitution à venir traite la question des élus locaux qui s’éternisent aux affaires. « Il y a un problème fondamental, celui des élus locaux. Cela fait des années que nous vivons, nous avons trouvé des personnes qui sont maire, et qui le sont encore. Si la prochaine Constitution, peut aussi résoudre la question des mandats des élus locaux, je pense que c’est des choses auxquels il faut penser », a lancé Charles Gnaoré.

Le président de la Plateforme de la société civile de Côte d’Ivoire (PFSC-CI) Lucien Tapé Mambo a proposé de renforcer le comité des experts. Car selon lui, ce Comité ne doit pas être limitatif. « Tout le monde doit y participer. Il faut des jeunes, la société civile, tous ceux qui peuvent apporter leurs contributions », a-t-il déclaré. Il a salué l’initiative des consultations entreprises par le Chef de l’Etat et souhaité que ce genre de consultations soit souvent faite au niveau du président de la République sur les questions essentielles de la vie de la nation.

Le président de la Ligue ivoirienne des droits de l’Homme (LIDHO), Pierre Adjoumani a souhaité à l’instar du président de la PFSC-CI que les membres du comité d’experts puisse être élargis parce qu’une constitution c’est un « contrat social ». Elle devrait donc, selon lui, « avoir l’assentiment de tout le peuple. Ce qui voudra dire que la majorité des personnes doivent pouvoir y participer de telle sorte que ce texte puis être consensuel. Et obtienne l’adhésion de toute la population ivoirienne ».

La plateforme de la société civile pour l’Observation des Elections (POECI) a loué l’initiative du Président de la République de faire ces consultations. « Nous sommes contents pour cette démarche participative », a dit Marie-Paule Kodjo, présidente de la POECI. « Le Président de la République nous a proposé la séparation des pouvoirs –Exécutif, législatif et judiciaire. Ce à quoi la POECI adhère complètement. La majorité des leaders qui ont parlé ont dit qu’il fallait un mandat de cinq ans renouvelable une fois. Et pour l’éligibilité, notamment être de père et de mère ivoirien, que le candidat ait au moins un parent ivoirien. On ne veut plus d’article confligène dans notre Constitution. On veut un vrai contrat social. On veut le vivre en commun », a dit Marie-Paul Kodjo. Sur la question du Sénat et du poste de vice président, la POECI, même si elle est d’accord pour le Senat reste réservée pour le poste de vice-président. « Au niveau de la vice-présidence, nous sommes en train de voir mais dans l’ensemble les arguments qu’il a donnés justifient sa position. Il nous a rassurés que le poste de Chef de Gouvernement restera. Il nous a rassurés en nous disant que l’armature institutionnelle ne sera pas ébranlée par la création du poste de Vice-président », a-t-elle révélée.

Quant au Secrétaire général de l’Union générale des Travailleurs de Côte d’Ivoire (UGTCI), Ebagnénin Joseph, il a déclaré que « c’est une grande vision que le président donne pour ce qu’il souhaite de la constitution de demain. Nous lui apporterons l’ensemble de nos réflexions. Nous sommes très heureux parce que le président nous a instruits. Il faut également dire que nous ne sommes plus au point de la procédure. Nous avons des réalités. Il est important qu’on évite les difficultés d’hier », a-t-il intervenu.

Dans le cadre de ses consultations, le chef de l’Etat rencontrera la semaine prochaine l’alliance des partis du Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), la coalition au pouvoir.

Elisée B.
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