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Société Publié le jeudi 16 juin 2016 | AIP

Côte d’Ivoire / La prévention de la maltraitance faite aux enfants et leur protection, une priorité pour le gouvernement

© AIP Par Marc Atigan
Protection de l`enfant: clôture de l`atelier sur de la convention de la Haye de 1993 et sur les modalités d`adoption internationale
Mercredi 15 Juin 2016. Grand-Bassam . Le ministre de la promotion de la femme, de la famille et de la protection de l`enfant, Euphrasie Yao a clos les travaux de l`atelier de compréhension de la convention de la Haye de 1993 sur la protection de l`enfant et la coopération en matière d`adoption internationale ainsi que la détermination des modalités de son application. C`était au VITIB à Grand-Bassam.
Abidjan – La ministre de la Promotion de la Femme, de la Famille et de l’Enfant , Euphrasie Kouassi Yao, a souligné que la prévention et la maltraitance faite aux enfants est une priorité pour le gouvernement, et une responsabilité partagée, dans son message adressé à la nation à l’occasion de la Journée de l’enfant africain qui sera célébrée ce jeudi.

«Pour cette année, nous avons décidé de faire face aux exactions commises sur les enfants en Côte d’Ivoire, d’où le thème, ‘Prévenir les maltraitances faites aux enfants et les protéger : c’est notre responsabilité’ qui nous interpelle tous, car il s’agit de l’avenir de tous les enfants, mieux du devenir de toute la nation »,a-t-elle affirmé.

Mme Yao déplore qu’au quotidien certains enfants soient victimes d’abus, de négligence, de mauvais traitements, de mariages précoces ou forcés quand d’autres sont obligés de travailler au détriment de leurs droits.

«Cette violence qui fait rarement l’objet de dénonciation parce qu’elle n’est pas toujours perçue comme telle, représente un véritable problème de société et de santé publique. L’effet de maltraitance a des conséquences physiques et mentales à long terme sur la victime. Les enfants victimes deviennent ainsi des adultes fort consommateurs de services de santé et souffrent de divers problèmes d’intégration sociale », fait-elle savoir.

En effet des étude réalisées par le groupe l’EDS MICS de 2011 à 2012 relèvent qu’une fille sur quatre âgée de 15 à 17 ans (25%) et un tiers des filles de 15 à 19 ans (31%) ont été victimes de violences physiques depuis l’âge de 15 ans avec des écarts « très importants », entre le Nord-Ouest (49%), Abidjan, le Sud et le Sud-ouest (environ 40%) et le Centre (23%) et ce tant dans les milieux riches que pauvres.

« La violence physique à travers les châtiments corporels est perçue comme un moyen d’éducation nécessaire pour un parent sur trois (33%) et pour un enseignant sur cinq (20%), en Côte d’Ivoire. Ces chiffres indiquent suffisamment la nécessité et l’urgence d’une vraie prise de conscience. L’éducation et la protection des enfants sont sous la responsabilité première des familles. Aussi, les parents doivent-ils veiller à l’épanouissement personnel de leurs enfants, en instaurant un climat familial de bonheur » a-telle insisté.

La ministre souligne par ailleurs que la célébration de la Journée de l’enfant africain pour l’édition 2016,invite à agir dans un cadre multidimensionnel qui intègre les gouvernants, les institutions, les communautés, les familles, les chefs traditionnels et religieux et les enfants eux-mêmes, « en tant qu’agents de changement positif ».

« Prévenir la violence, enquêter, notamment sur les cas de mauvais traitement, imposer des sanctions aux auteurs, et assurer à l’enfant victime la réparation du préjudice, et l’accompagnement à sa réhabilitation, sont des actions nécessaires pour assurer la protection des droits de l’enfant », a-telle déclaré en soulignant que des mécanismes de détection et de signalement ont été mis en place tels que les lignes d’assistance gratuites aux enfants en danger qui, vont stimuler le signalement des cas de violence.

« Ainsi, une ligne verte au numéro 116 est née en 2013 afin d’adapter l’exigence et rendre plus efficace, et plus rapide, la réponse des services dédiés à l’enfance en danger, surtout en situation d’urgence, notamment la police et les services médico-sociaux » , a fait savoir la ministre en relevant toutefois que beaucoup reste à faire dans tous les domaines pour prévenir et trouver des solutions aux difficultés actuelles des enfants.

La célébration du 16 juin, Journée de l’enfant africain instituée en 1990 par l’Union africaine, au delà du devoir de souvenir des enfants de Soweto en Afrique du Sud, tombés sous les balles du régime de l’apartheid en 1976, est une occasion pour tous les acteurs du domaine de l’enfance de s’unir pour mener des actions d’information, de sensibilisation et de plaidoyer, rappelle-t-on.

(AIP)

amak/kam
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