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Editorial Publié le samedi 18 juin 2016 | L’intelligent d’Abidjan

Les Samedis de Biton : Le miroir du Japon

« Mesdames et messieurs, si le Japon qui est un petit pays de 388 000 Km2 qui ne possède ni le fer, ni le diamant, ni le pétrole, ni le bois, ni le café et après avoir été détruit à 80 pour cent après la deuxième guerre mondiale, et dont les volcans et tremblement de terre empêche toute activité économique, s’il parvient à se hisser à la deuxième place mondiale, et tend la main à l’Afrique, il appartient à l’Afrique de répondre à cet appel parce que l’Afrique peut se développer … » C’est un extrait du discours de Monsieur Ferdinand Bleka, tiré de son livre : « Quand le Japon appelle l’Afrique au Développement. » J’attendais de lire cet ouvrage depuis des années. L’auteur qui connaît le Japon pour y avoir étudié, travaillé, dirigeant et participant à des groupes afro-japonais, notamment dans le domaine du développement était le mieux placé pour nous tendre le miroir du Japon afin qu’on se regarde. Voir notre visage et le transformer. Changer notre mentalité comme l’écrit sans cesse l’auteur. Quand on sort de la lecture du livre du Président Bleka, une nausée s’empare de nous, on vomit. L’Afrique nous fait honte, incapable que nous sommes de nous élever de nos « africanité » et de nous mettre sur le chemin du développement. Notre Afrique noire est celle de la honte. Je recommande fortement ce livre à tous ceux qui aimeraient, dans leur domaine, respectif, faire mieux que le Japon. L’Afrique peut faire plus et mieux que le Japon. On a plus de potentiel géographique et économique que le Japon. A travers tous les 332 pages, l’auteur nous présente un Japon qui se bat et gagne tous ses combats qui ont été des handicaps pour lui. Ce miroir que Monsieur Bléka nous montre signifie tout simplement qu’on doit les imiter. Nous qui avons plus pour faire mieux. C’est alors que le livre prend de son importance. L’auteur sur plusieurs pages va nous démontrer ce qui fait notre handicap et nous empêche malgré nos richesses de devenir émergeant. Pour l’auteur, le premier facteur déterminant qui creuse notre plaie qui peut nous valoir l’amputation est la politique. En Afrique, tout tourne autour de la politique. Tout le monde fait ce constat jour et nuit. Les hommes n’ont plus de sujet d’entretien que parler de politique. Personne ne voit ou ne dit ce qu’il doit faire dans la journée pour réussir dans son travail et dans ses activités. L’auteur nous montre une image typique du Paponais et de la politique. C’est-à-dire l’indifférence. Et si l’Africain déployait un tiers de son énergie pour sa propre « sanctification » au lieu de s’agiter dans le domaine politique qu’il ne comprend pas le contient ferait un pas de géant. Certains même refusent de travailler car leur parti politique n’est pas au pouvoir. Pour eux, leur léthargie fera leur combat par l’échec du pouvoir. Monsieur Bléka dont l’une des activités et de chercher des financements japonais pour les opérateurs économiques du contient déplore toute l’importance donné par la télé, les radios et la presse, à la politique et aux politiciens, deux sujets très minoritaires au Japon. La politique tue l’Afrique. Mais, je dirai à mon ami Bléka que la politique est surtout omniprésence dans les pays francophones. La France, leur mère-patrie, leur donne cette image que tout doit tourner autour de la politique et des politiciens au détriment de ceux qui créent l’emploi. Il est donc navrant de voir l’émission économique de la première chaîne de notre télévision passer qu’une seule fois dans le mois au lieu d’être tous les soirs à la place du journal télévisé. Un deuxième handicap relevé dans le livre est le tribalisme. Tous les Africains se lèvent et se couchent ave le tribalisme. Tous nos dirigeants politiques de la première heure savent qu’on développe un pays quand on a construit une nation. L’Afrique noire est encore loin de la construction d’une nation pour amorcer un véritable développement. L’auteur nous présente des cas pathétiques montrant la bêtise humaine. Comme je l’ai écrit dans une chronique précédente il faut que toute la société africaine réagisse pour mettre des freins à la plus grosse plaie de l’Afrique au risque de voir tout s’écrouler. Evidemment, on ne peut pas parler du Japon, le présenter comme un modèle pour l’Afrique sans parler de l’acharnement des citoyens de ce pays pour le travail. « L’Afrique a plus de jours fériés que le Japon. Pour un Japonais qui a travaillé pendant 30 ans, le total de son temps revient à 20 ans de travail effectif. Pour un Africain qui a travaillé pendant 30 ans, le total de son temps de travail revient à 3 ans et demi de travail effectif. » Trois raisons, selon le Président Bléka, expliquent cela. 1- Jours fériés pléthoriques en Afrique. 2- Des heures de travail non-respectées. 3- Le temps d’heures passéEs au travail n’est pas égal au temps de travail. Sans commentaire. J’aurais bien voulu que Ferdinand Bléka nous tende, également, le miroir du Japon, à travers deux fondements de sa réussite : spiritualité et culture, principalement la lecture. Ainsi va l’Afrique. A la semaine prochaine.

Par Isaïe Biton Koulibaly
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