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Société Publié le samedi 18 juin 2016 | L’intelligent d’Abidjan

Interview / Diomandé Lassina Castro maire de Séguéla : Notre bilan est largement positif

Diomandé Lassina, maire de la commune de Séguéla, nous a accordé une interview dans laquelle il dresse le bilan de sa gestion. Aussi, n’exclut-il pas l’idée de rempiler pour un second mandat, si le besoin est exprimé par ses administrés.

M. le maire, quel bilan pouvez-vous dresser de votre gestion ?
Le bilan est largement positif, parce que nous avons à plus de 80% réalisé les engagements que nous avons pris. Au plan scolaire et au plan sportif, nous avons fait un certain nombre de réalisations. Au plan social, nous avons fait également un certain nombre de réalisations. Il en est de même au niveau des infrastructures tout comme au plan culturel. Chaque jour, nous essayons de faire un peu plus. Nous nous acheminons vers la fin, mais en tout état de cause, nous avons fait trois ans et demi et nous pensons que notre bilan est positif dans l’ensemble. Dans nos activités auprès de la jeunesse, nous avons aidé 15 jeunes à avoir leur permis de conduire. Nous avons remis aux femmes un fonds de près de 6 millions de francs pour leur permettre de s’installer. Aux jeunes, nous avons débloqué un fonds pour les appuyer dans la mise en place des taxis communaux. Ils ont la charge de les conduire. Une fois qu’ils les auront amortis, ces taxis leur reviendront définitivement. Nous faisons également des subventions aux confessions religieuses. Depuis que nous avons pris fonction, il y a 6 personnes qui sont déjà parties en pèlerinage à la Mecque, en raison de 3 hommes et 3 femmes. Au niveau des chrétiens, deux sont allés en pèlerinage à Lourdes. Nous faisons toutes ces activités socio-culturelles et religieuses pour démontrer notre reconnaissance et notre participation à la vie active. Cette année, nous avons prévu la construction de 06 classes. Nous avons prévu la construction d’un centre d’apprentissage dans le cadre du programme triennal de cette année. Nous avons prévu l’équipement de l’auberge. Aussi, nous prévoyons d’organiser cette année, la deuxième édition de la colonie de vacances. Le conseil municipal soutient l’équipe de football. A mon arrivée, cette équipe était en 4ème division. Progressivement, nous avons franchi les étapes et nous, voilà aujourd’hui en première division. Nous espérons être en deuxième division l’année prochaine. Le Président de la République a réhabilité notre stade. Le stade de Séguéla est le 3ème meilleur stade de la Côte d’Ivoire

Revenons sur la gestion des taxis communaux. Expliquez-nous un peu plus le processus.
Nous initions un certain nombre de projets. Dans notre ville, il n’y a pas de taxis communaux. Nous sommes venus trouver cette situation. Les taxis existants vont dans les villages, sous prétexte qu’en ville, ce n’est pas rentable. Nous avons estimé qu’il fallait mettre des taxis communaux en place, et cela, en partenariat avec une ong. Ces voitures ont été achetées par l’ong. Des jeunes sont recrutés et travaillent pour rembourser. Une fois que le taxi est remboursé, nous leur en faisons cadeau. Cette politique crée d’abord de l’emploi et permet à ces jeunes de se prendre en charge. Nous sommes à 2 taxis pour le moment et nous envisageons d’augmenter le parking à 6 taxis. Nous espérons qu’après nous, d’autres partenaires vont prendre la relève. Avec plus de taxis, cela permettra sûrement de réduire les accidents de motos.

Votre commune est caractérisée par sa propreté. Comment avez-vous réussi l’équation des ordures ménagères, qui demeure un casse-tête chinois pour de nombreux maires ?
Séguéla était dans une situation dégradante. La ville était sous les ordures. Nous avons promis aux parents que nous mettrons un accent particulier sur la salubrité. Cela n’a pas été facile. D’abord, il y avait des constructions anarchiques. Nous nous sommes attaqués à cela afin de débarrasser les rues de ces constructions. Nous avons cassé toutes les baraques pour qu’il y ait une lisibilité. Nous avons ensuite, curé tous les caniveaux. Des jardins ont été créés. Le passage du Président de la République, Alassane Ouattara nous a été d’un appui considérable, avec le bitume qu’il a mis. Pour la collecte des ordures, nous avons acheté un tracteur et une benne supplémentaire. Nous avons installé une équipe de salubrité. Cette équipe s’occupe régulièrement du ramassage des ordures avec des tricycles. Les jeunes sont organisés en équipes dans les villages situés dans la commune. Nous sollicitons leur appui de temps en temps pour nous aider à faire le curage et à nettoyer la ville. C’est un ensemble d’actions assez durables pour ne pas retourner en arrière. Ce n’est pas facile, mais il faut éduquer la population et cela nécessite beaucoup de communication, de sensibilisation. Dans les différents carrefours, nous avons mis des séparateurs pour éviter des accidents. Le conseil municipal a équipé tous les carrefours en commençant par la pose des pots de fleurs. Il fera ensuite les traçages avec les panneaux.

Quelles sont des difficultés particulières rencontrées dans l’exécution de ces chantiers?
La population me connaissait avant que je ne sois maire. Je suis un homme de principe, et je respecte les principes des autres. Il y a eu beaucoup de difficultés. Nous sommes passés de la phase de sensibilisation pendant pratiquement 6 mois. Cela n’a pas été facile, avec des critiques acerbes à notre endroit. Mais, ces mêmes personnes sont venues nous féliciter du fait que nous avons débarrassé la ville d’un certain nombre de choses. Nous avons cru en ce que nous faisons. C’est vous dire que tant que vous évoluez dans la vérité, les gens finissent par vous comprendre.

Envisagez-vous un second mandat ?
Si la population, au vu du travail que nous avons fait, estime que nous pouvons rester pour continuer le service, nous ne trouverons pas d’inconvénient à cela. Mais, si la population n’en veut plus, c’est autre chose. C’est pour cela que nous travaillons de façon quotidienne. Car, nous estimons qu’il faut laisser des traces. Si nous faisons des choses concrètes, et que la population veut nous témoigner sa reconnaissance pour poursuivre un second mandat, afin de continuer les chantiers amorcés, nous nous plierons à sa volonté. Un deuxième mandat tout au plus. Lorsque nous prenions la tête de ce conseil municipal, il y avait un trou de près de 150 millions FCFA. Le budget était à 150, 140 millions. Aujourd’hui, nous sommes autour de 500 millions de francs comme budget. Nous avons fermé le trou de 150 millions. Nous voulons faire encore davantage pour nos administrés.

Ernest Famin
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