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Économie Publié le mardi 19 juillet 2016 |

Relations économiques japon – Côte d’Ivoire : le zanzan, nouvelle axe stratégique.

© Par DR
Issoufou Ouattara (Pdg Groupe COBA)
Le Zanzan serait-il un nouvel atout dans le développement des relations économiques et commerciales entre la Côte d’Ivoire et le Japon ?
Rien ne semble plus sûr eu égard à l’intérêt porté par cette puissance qu’est le japon sur cette région ces dernières années.
Considéré comme un des poumons de l’économie agricole de la Côte d’Ivoire le Zanzan, aujourd’hui appelé Gontougo, est situé au nord-est du pays et est frontalier des républiques du Ghana (à l’est) et du Burkina Faso (au nord).

Son sol est propice à toute une gamme de cultures vivrières dont les principales sont, entre autres, la banane plantain (dans la partie sud), l’igname appelé "Kpona", le maïs, le riz, le manioc, les légumes, les agrumes ainsi que divers produits fruitiers et maraîchers.
L’anacarde constitue la principale culture industrielle de la région et sa commercialisation demeure la première économie. A cette culture, s’ajoutent le cacao et le café produits en faible quantité dans la partie sud à cause du vieillissement du verger.
En général, l’économie de la région du Gontougo repose essentiellement sur l’agriculture tant industrielle que vivrière à l’instar de la plupart des régions du pays. La ville de Bondoukou tout particulièrement est une ville stratégique dans la production agricole en Côte d’Ivoire.
Le japon ambitionne de développer plusieurs projets d’envergure dans la région en partenariat avec des entrepreneurs de la région et de jeunes industries dont le groupe COBA, spécialisée dans la collecte, la transformation et la vente de matières premières agricoles, et qui en est un des piliers.
Des échanges en évolution constante
Même si le niveau des échanges entre la Côte d’Ivoire et le japon, demeure relativement modeste, la coopération économique et les relations diplomatiques sont suffisamment importantes pour faire du japon un de ses partenaires privilégiés.
Au niveau institutionnel, la création par le Ministère des Affaires Etrangères, d’un département dédié à l’Asie et au Moyen-Orient dans le cadre de la Politique extérieure de la Côte d’Ivoire est un atout non négligeable dans le renforcement des relations.
La Côte d’Ivoire a été fortement représentée à presque toutes les éditions a Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) et les visites du Premier Ministre Japonais à Abidjan en 2014, ainsi que du Président de la République de Côte d’Ivoire en 2015 au japon, sont le signe d’une volonté des deux pays, d’intensifier leur partenariat.

L’ambassadeur NORIO Maruyama du Ministère des affaires étrangères du Japon, responsable de la TICAD et en charge du département des affaires africaines, accorde un intérêt certain à une participation de la Côte d’ivoire et particulièrement à celle de structures comme COBA Groups, dont il a personnellement exhorté les dirigeants à faire valoir leur potentiel à la prochaine édition de ce grand rassemblement économique prévu les 27 et 28 août 2016 à Nairobi, au Kenya. Elle représente un aide potentiel de 14 milliards de dollars pour l’Afrique.
Il est important de rappeler La sixième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD VI), et dont les préparatifs ont déjà commencé, se tiendra pour la toute première fois sur le sol africain.
Le Groupe COBA entretient des relations partenariales dynamiques aussi bien avec la représentation locale de la JETRO, l’organisation Japonaise du Commerce Extérieur, qu’avec l’Ambassade du Japon à Abidjan. Mais il dispose également d’un réseau plus vaste à l’international avec des appuis tels qu HIROKO Kageyama, influente femme d’affaire établie à Paris et membre du conseil d’administration de COBA Groups et Mme NORIKO CARPENTIER Tominaga, Directrice du Comité d’échanges franco-japonais en France. Ce comité regroupe toutes les multinationales japonaises établies en France, ainsi que les grands groupes français établis au japon.
Il est vrai que les marchés asiatiques ont leur structuration propre et sont considérés souvent à tort comme hermétiques.
Ces partenariats devraient permettre de renforcer l’offre des produits ivoiriens vers ces marchés, par une meilleure connaissance des besoins, un rapprochement des communautés d’affaires avec le développement de chaînes de valeur dans la transformation des matières premières et une formation axée sur la culture de l’excellence et le sens de valeurs partagés.
L’agriculture, un des enjeux majeurs de l’émergence
Selon M. OUATTARA Issoufou, PDG de COBA Groups " l’agriculture est l’un des enjeux de l’émergence. Il devra être modernisée et être compétitif dans un environnement aussi concurrentiel que celui d’une Afrique subsaharienne en pleine croissance. Les infrastructures de soutien à l’agriculture sont à réhabiliter et à développer par l’Etat, les collectivités territoriales et les partenariats publics privés".
La répartition des entreprises par secteur d’activité montre une prédominance du commerce avec un peu plus de 40%, suivi des services avec compris entre 35 et 38%, des BTP qui occupe à peu près 10% et enfin l’Industrie avec environ 6%. L’agriculture reste donc le parent pauvre.
La plupart de ces entreprises ont leur siège à Abidjan, qui regroupe l’essentiel de l’activité économique (environ 80%). Certaines grandes villes telles que San Pedro, Bouaké, Daloa et Yamoussoukro constituent des pôles de développement et d’investissement secondaires. "Des régions comme le Gontougo ne doivent pas être reléguées au second plan, car leur potentiel est tout aussi grand. Et c’est cette place de leaders que nous voulons relever, notamment en nous appuyant sur le développement de structures d’appui telle que la délégation régionale de la Chambre de Commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire, à laquelle nous aspirons d’être élu représentant à l’élection prochaine".
COBA Groups a su évoluer dans l’environnement national, en se fixant comme objectif le développement de relations commerciales privilégiées avec des partenaires internationaux. Pour cet objectif il était impératif de renforcer sa compétitivité et sa crédibilité à travers une adhésion à la démarche qualité, seul capable de résorber les faiblesses structurelles et organisationnelles qui caractérisent les entreprises agricoles.
COBA Groups ambitionne d’accroitre sa capacité de production en matière de riz au plan national et se positionner comme un fournisseur sérieux de la sous-région. Pour cela l’entreprise peut compter sur les conditions naturelles favorables à la culture de cette matière première, mais également sur de puissants appuis, dont celui du domaine foncier qui est le cœur du dispositif. De par sa filiation, le PDG de COBA Groups jouit de relations particulières avec les propriétaires terriens et il dispose de ce fait de vastes étendues cultivables.
"Le modèle qui est le nôtre et que nous encourageons nos pairs à développer est celui de la valorisation du travail des masses paysannes, qui possèdent l’essentiel des parcelles agricoles et qui par leur travail constituent le cœur de l’économie agricole. Ils sont pourtant trop souvent sont le parent pauvre du système de création de richesse, alors qu’ils sont au cœur du processus.
Cette culture a séduit nos partenaires japonais qui envisagent des investissements d’envergure dans des projets économiques et sociaux de la region".
Avec ces perspectives, la ville de Bondoukou et la région de Gontougo toute entière, sont des acteurs avec lesquels il faudra compter pour une contribution active à l’émergence.
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