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Politique Publié le vendredi 5 août 2016 |

Divo/Entretien exclusif: Dr Kouakou Amedé, maire PDCI, parle des législatives en RHDP, des manifestations contre la CIE, des réformes constitutionnelles, de l’émergence des Djiboua…et répond à ses détracteurs

© Par DR
Dr Kouakou Amedé, maire de Divo
A la tête de la commune depuis un peu plus de 3 ans maintenant, Dr Kouakou Amedé peut s’estimer le maire le plus heureux pour avoir été le premier maire de Divo à recevoir une visite d’Etat d’un président de la République depuis l’indépendance de la Côte d’Ivoire. A la faveur de la cérémonie d’investiture du chef central du Lôh-Djiboua le samedi 30 juillet dernier, le délégué PDCI de Divo, coordonnateur du Grand Conseil régional dudit parti et, par ailleurs, actuel DG de la société étatique LBTP, s’est ouvert à africanewsquick.net.

Monsieur le délégué doublé du Coordonnateur du Grand conseil régional du Loh-Djiboua, comment se porte le PDCI actuellement dans votre espace de compétence?
A Divo, le PDCI se porte bien. Depuis 2011, nous avons essayé de redynamiser le PDCI. Après le 12ème congrès, nous avons récemment installé toutes les bases, tous les présidents de comité de base, toutes les sections. Le Président Bédié a nommé les Grands conseillers régionaux. Je pense qu’au niveau du PDCI, tout se passe bien. A Divo, nous avons 50 sections. J’ai visité les 50 sections pour m’assurer de leur existence réelle sur le terrain. Et on s’est rendu compte que sur les 50 sections, il y a seulement 4 qui ne fonctionnaient pas bien. Nous allons prendre donc des dispositions pour pouvoir redynamiser ces sections. Je peux vous dire qu’aujourd’hui, le PDCI se porte très bien tant à Divo que partout dans le Lôh-Djiboua.

Quels sont vos rapports avec les autres partis membres du RHDP ?
A Divo, tout se passe également bien. Je m’entends bien avec le secrétaire départemental du RDR. Nous avons de très bons rapports. Ce sont les deux plus gros partis politiques à Divo. Les autres sont un peu moins importants, en matière de nombre de militants sur le terrain, mais nous les considérons comme des partis membres de notre groupement politique. Nous sommes dans une région qui a traversé des moments difficiles. Ce dont nous avons besoin, c’est le développement. Le développement ne peut se faire que dans la cohésion. Et c’est pour cela que nous nous entendons très bien avec les autres partis membres du RHDP. Selon ce qu’on nous a dit, pour les élections à venir, nous irons en RHDP. Chez nous à Divo, nous étions déjà en avance. Je pense que le RHDP fonctionne bien.

Parlant justement d’élections en RHDP, comment se préparent les législatives actuellement à Divo?
Je pense qu’au niveau des directions des deux partis phares, aussi bien au RDR qu’au PDCI, nous sommes en train de choisir nos candidats. Dans le département de Divo, nous avons 3 sièges. Au niveau du PDCI, on a enregistré 8 candidatures. Nous n’avons pas eu de consensus. Donc l’ensemble des dossiers a été transféré au Comité électoral national, à la direction à Abidjan. Je pense que la même chose est en train de se passer au niveau du RDR. Lorsque la répartition des postes sera faite, je pense qu’au niveau de la direction du RHDP, les choses vont un peu plus s’éclaircir. Vous savez, nous sommes tous issus des partis de la mouvance d’Houphouët-Boigny. La chose la plus importante quand on est issu de la famille d’Houphouët-Boigny, c’est de rechercher le consensus par le dialogue. Donc ce que nous recherchons, c’est le maximum de consensus pour éviter d’aller à l’affrontement. Parce que l’affrontement laisse toujours des divisions. Nous voulons éviter la division aussi bien dans notre région que partout en Côte d’Ivoire. Nos leaders ont souhaité que nous allions au consensus. C’est ce à quoi nous travaillons. On attend donc les arbitrages au niveau du RHDP.
A Divo, on parle de plus en plus de la candidature d’un cadre de l’UDPCI. Vous n’en parlez pas ?
Je pense que tout va se décider par la direction du RHDP. Si au niveau de la direction, on estime qu’au niveau de Divo, il faut un candidat UDPCI, nous allons aviser. Pour le moment, le poste de député commune est occupé par le RDR; les deux autres pour la sous-préfecture sont occupés par le PDCI. Les arbitrages ne sont pas encore faits. Donc nous attendons. Nous ne pouvons pas présager de ce qui va se passer. De toutes les façons, c’est là l’expression de la démocratie que chaque parti ait son candidat. Je pense qu’au niveau de la direction du RHDP, les arbitrages vont être faits. Si on estime qu’il faut donner un poste à l’UDPCI à Divo, on avisera également.
Etes-vous candidat aux législatives ?
Non ! Non ! Non ! Je ne suis pas du tout candidat. Nous, notre objectif, c’est d’abord la cohésion au sein des différents cadres des partis aussi bien du PDCI que du RHDP. Nous essayons le plus possible d’être à équidistance de l’ensemble des candidats de sorte à favoriser un climat de sérénité. Et pour que le meilleur d’entre nous gagne. Vous savez, j’ai toujours affirmé qu’on ne va pas en politique pour ses propres intérêts. On entre en politique parce qu’on a la capacité d’aider les gens. Nous allons soutenir les personnes qui sont les plus proches des populations et qui sont à leur écoute. Nous allons soutenir les candidats qui pourront représenter dignement le RHDP.

Ne craignez-vous pas des candidatures indépendantes issues de vos rangs?
Vous savez, nous sommes tous des hommes. Les candidatures indépendantes, il en aura toujours. Ce qu’il faut savoir, c’est que les postes, ce ne sont pas des bancs. A un moment donné, il faut savoir s’arrêter. Il y a des personnes qui n’acceptent pas souvent les choix. C’est pour cela qu’aussi bien au niveau du RDR que du PDCI, on a fait signer des engagements aux gens comme quoi si vous n’êtes pas retenus, vous ne devez pas vous présenter comme candidat indépendant. Mais vous savez, il y a des gens qui écrivent des choses mais qui font le contraire après. Je pense qu’il faut respecter la discipline du RHDP. Notre souhait, c’est qu’il n’y ait pas de candidatures indépendantes et que le parlement soit aux couleurs du RHDP. Les enjeux à venir sont importants. Le président de la République, SEM Alassane Ouattara, a souhaité que la Côte d’Ivoire devienne un pays émergent à l’horizon 2020. Pour devenir émergent, il doit y avoir des députés pour soutenir les projets de développement qui vont passer au parlement. Et donc ce n’’est pas le moment de se diviser ni de se battre pour son ego. C’est le moment où il faut jouer équipe. Je demande donc aux candidats qui ne seront pas retenus de mettre leur ego de côté pour faire passer l’intérêt général.

Que pensez-vous de la révision de la constitution ivoirienne ?
Vous savez, le président de la République a estimé que la constitution a les stigmates des différentes crises que nous avons connues. Certaines dispositions constitutionnelles ne permettent pas à l’ensemble des Ivoiriens de vivre en parfaite harmonie. Donc le chef de l’Etat veut toiletter la loi fondamentale. Pour nous, c’est une très bonne chose. Il ne faut pas donner à chaque fois des prétentions négatives à quelque chose. Le chef de l’Etat sait ce qui est bon pour les Ivoiriens. Lorsqu’un président de la République veut faire de notre pays un pays émergent en 2020, cela veut dire qu’il propose des textes qui vont dans le sens du développement. Aujourd’hui ce dont les Ivoiriens ont besoin, ce ne sont pas des invectives, des palabres inutiles. Les Ivoiriens ont besoin de la paix. Sans la paix, il ne peut pas y avoir de développement. Donc je souhaite que les Ivoiriens gardent la tête froide. Le président de la République a mis en place un groupe d’experts qui sont en train de rédiger le projet de la nouvelle constitution, quand le texte va sortir, on pourra aviser. Dans aucun pays, une constitution n’est figée. Une constitution évolue en fonction des réalités du moment. Et aujourd’hui les réalités de la Côte d’Ivoire font que nous devons adapter notre constitution pour continuer à garantir la paix sociale.
Que vous ont inspiré les différentes manifestations contre la hausse du coût de l’électricité ?
Ce sont des situations regrettables. Ce que je peux dire, c’est qu’il faudrait que les Ivoiriens comprennent que ce n’est pas en détruisant les biens publics, en brulant les locaux de la CIE qu’on va pouvoir aller à l’émergence. Il faudrait qu’on puisse garder notre calme. Le président de a République est à notre écoute. Je pense qu’il est en train de prendre toutes les dispositions pour que les Ivoiriens vivent mieux.

Monsieur le maire, quel bilan à mi-parcours pouvez-vous faire de votre mandat en cours?
A notre arrivée, nous avons trouvé une mairie agonisante. Il n’y avait pas de téléphone, pas d’eau ; il n’y avait pas d’électricité parce que les factures n’avaient pas été payées. Nous avons donc régularisé toutes les situations. Nous avons réhabilité les locaux. Nous avons payé toutes les dettes que nous avons trouvées, c’est-à-dire celles de 2010 à 2013. Aujourd’hui, beaucoup de choses vont mieux. Quand nous sommes arrivés à la mairie, le budget était de 400 millions FCFA, aujourd’hui il est passé à plus d’un milliard. Nous avons, au niveau de la voirie, grâce au Programme présidentiel d’urgence (PPU), fait un grand programme de réhabilitation de la voirie. Au niveau de l’électricité, des travaux ont été faits. Sur le budget de la mairie, nous avons fait des ouvertures de voies dans tous les quartiers. Au niveau de la salubrité, les ordures n’avaient pas été collectées pendant plus d’un. Aujourd’hui les ordures sont collectées régulièrement. Quand vous arrivez dans la ville aujourd’hui, il n’y a plus de dépôts sauvages ; il n’y a plus de tas d’immondices. Nous continuons à travailler pour les populations. Nous avons un programme ambitieux. Vous savez, le problème des mairies, c’est que les besoins sont immenses. Les budgets sont relativement faibles mais nous faisons ce que nous pouvons pour apporter le bonheur aux populations.
Etes-vous satisfait du visage actuel de votre commune ?
Par rapport à ce que la ville était avant, je pense que Divo a un visage extraordinaire. Mais par rapport à ma vision personnelle des villes, je ne suis pas du tout satisfait. Ma vision est celle d’une ville européenne. Mais comme pour le moment nous n’avons pas les moyens, nous tentons de mener Divo sur la voie de l’émergence. Cependant, il faudrait que les populations comprennent que l’émergence commence d’abord par la salubrité. Il faudrait que les populations comprennent qu’on ne peut pas jeter les ordures partout. Il faut pouvoir balayer devant sa porte. L’émergence commence même par là. Mon rêve, c’est que nos populations prennent à bras le corps le problème de salubrité.

Quelles ont été les retombées de la visite d’Etat du président de la République pour Divo ?
Il y a eu beaucoup de retombées positives. Et je voudrais profiter pour exprimer la gratitude des populations de Divo à l’endroit du président de la République. Grâce à cette visite d’Etat, Divo a pu bénéficier de travaux importants dans le cadre du PPU. Des travaux de près de 4 milliards de FCFA. Cela est à mettre à l’actif de la visite du chef de l’Etat.
Que répondez-vous à ceux qui disent que vous vous octroyez, bien que vous soyez le maire, la plupart des marchés de la mairie par le biais de structures écrans ?
Je ne réponds jamais à ce genre de fausses accusations. Les gens peuvent venir vérifier si les entreprises qui font les travaux pour la mairie sont des entreprises à moi. Je ne règle pas mes problèmes dans la presse. Mais si ces personnes qui le disent sont sures de ce qu’elles disent, elles peuvent écrire à l’inspection d’Etat pour qu’un audit soit diligenté. Moi, je n’ai vraiment pas de problème sur ce point. Je pense qu’en termes de gestion des communes, j’aimerais que beaucoup de gens viennent voir comment est gérée la commune de Divo. Toutes les fois qu’il y a eu des audits, tous ceux qui sont passés à Divo nous ont félicités. Je pense même être l’un des rares maires qui attribue des marchés à des entreprises qu’il ne connait pas et qui travaillent et qui sont payées. Vous pouvez le vérifier auprès de toutes ces entreprises elles mêmes.

Avez-vous un message particulier à adresser à l’endroit des populations?
Je voudrais vraiment inviter les populations à la cohésion. Lorsque le problème de la CIE s’est posé, j’ai demandé à mon 3ème adjoint au maire de rencontrer toute la jeunesse de Divo pour lui expliquer la situation afin que les casses qui ont eu lieu dans les autres villes ne se produisent pas à Divo. Vous savez, les investissements publics coutent chers. Lorsqu’on brule des édifices publics, ce n’est pas sur de trouver aussitôt de l’argent pour les réhabiliter. Heureusement la jeunesse nous a compris, et tout est resté calme à Divo. Nous avons des rapports constants avec la jeunesse. Nous échangeons constamment avec elle sur tous les sujets de sorte à leur apporter de vraies informations sur notre volonté d’amener tout le monde vers le développement. Ce n’est pas dans le désordre ou en détruisant qu’on va au développement. La Côte d’Ivoire ira à l’émergence. Mais pour y parvenir, il faudrait que chacun de nous travaille dans la cohésion et dans la paix.

Propos recueillis à Divo, par africanewsquick.net,
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