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Société Publié le samedi 20 août 2016 | L’intelligent d’Abidjan

Traoré Moussa (Président de l’UNJCI) à propos de son nouveau livre : Je ne tranche pas. Je donne toutes les positions

© L’intelligent d’Abidjan Par Atapointe
Bonne gouvernance: Traoré Moussa et le Bureau de l`UNJCI chez Méité Sindou
Jeudi 19 juillet 2012. Abidjan. Le Secrétaire national à la gouvernance et au renforcement des capacités, M. Méité Sindou accorde une audience au nouveau Bureau exécutif de l`Union nationale des journalistes, conduit par son président, Traoré Moussa (photo)
Avec la sortie de son ouvrage intitulé ‘’Rôle et responsabilité des intellectuels dans la crise ivoirienne’’, le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci) apporte sa contribution au débat en cours sur la nouvelle Constitution en Côte d'Ivoire, à travers les différents points de vue de plusieurs intellectuels du pays sur le sujet récurrent lié à la question.
Vous venez de sortir un livre intitulé « Rôle et responsabilité des intellectuels dans la crise ivoirienne ». Quelles sont vos motivations ?
Cette œuvre, un essai littéraire, doit être considérée comme ma contribution dans le débat sur la Constitution qui est d’actualité. En 2009, estimant que les grands intellectuels du pays avaient démissionné, nous les avions approchés pour diagnostiquer le mal ivoirien. Ils ont presque tous identifiés la Constitution comme l'une des sources du conflit. Avec eux, nous avions examiné et réexaminé tous les contours de la loi fondamentale. Nous avons sélectionné une dizaine de grands maîtres de la pensée qui ont fait des propositions pour sortir la Côte d’Ivoire définitivement de la crise. Avec beaucoup de recul et sans aucune passion, les professeurs Samba Diarra, Barthélémy Kotchy, Zadi Zaourou, Ouraga Obou, Sidibé Valy, Sery Bailly, Mamadou Koulibaly, Koné Dramane ont diagnostiqué la crise ivoirienne et identifié les problèmes que la Constitution doit résoudre. Deux grands prix littéraires d’Afrique noire, Bandama Maurice et Venance Konan ont également donné leurs avis dans cette œuvre.

Pourquoi avoir choisi le style des interviews pour le rendu ?
C’est un style que j’ai découvert avec des confrères occidentaux qui excellent en la matière. Mais en Côte d’ivoire, c’est la première fois qu’on voit ça. Tout a un début. J’espère que d’autres journalistes ivoiriens imiteront.

Les interviews ont été réalisées en 2009, pourquoi c’est maintenant en 2016 que l’œuvre sort ?
À chaque chose son temps. On aurait pu soupçonner les personnes interrogées d’être en train de faire des propositions pour biaiser le jeu politique si l’œuvre sortait en 2009. Aujourd’hui où le livre paraît en librairie, certains d’entre eux ont tiré leur révérence (paix à leurs âmes). Cependant ce qu’ils ont dit est d’actualité en 2016. D'autres qui étaient au pouvoir sont maintenant dans l’opposition et vice-versa. C’est encore là une des originalités de cet essai qu’il faut lire non pas pour se distraire, mais pour s’instruire, pour construire la nouvelle Côte d’Ivoire.

Lorsque nous parcourons votre ouvrage, nous constatons que le professeur Zadi Zaourou estime que l’actuelle Constitution ivoirienne est digne d’un pays d’illettrés. Est-ce votre avis ?
Moi, je ne commente pas ce que les grands maîtres ont dit dans mon œuvre. Je rapporte exactement, mot pour mot, ce qu’ils m’ont confié. Zadi Zaourou disait que dans ce pays, il y a des gens qui ne connaissent rien à la grammaire, qui ont ergoté sur les conjonctions de coordination « ET » et « OU » et cela a donné une Constitution bancale digne d’un pays d’illettrés. C’est son opinion et je la respecte. Mais Ouraga Obou qui est le père de la Constitution s’est longuement expliqué dans l’œuvre. Dans le même ordre d’idées chacun a fait ses propositions. Samba Diarra propose que pour la Constitution, on opte pour un régime parlementaire. Et Sery Bailly de prendre le contre-pied de tous, en indiquant que le problème de la Côte d’Ivoire, ce n’est pas la Constitution ? Bref lisez tout, et on en reparle !

Dans votre ouvrage, quelle est selon vous, l’option générale ou majeure qui se dégage.
Je ne tranche pas. Je donne toutes les positions. J’expose les conséquences et les implications de tous les choix qu’on pourrait faire et c’est aux Ivoiriens en toute connaissance de cause de se prononcer sur ce qui est bon pour eux.

Comment se comporte le livre depuis sa parution il y a trois semaines ?
Pour le moment, ça va. La réaction du public me surprend même, vu que la promotion proprement dite n’a pas véritablement commencé. Les dédicaces seront programmées dès la semaine prochaine dans les librairies de France, dans le réseau Fnac et ailleurs. Je profite de vos colonnes pour dire merci à tous, pour les réactions sympathiques et positives.
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