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Société Publié le jeudi 1 septembre 2016 | AIP

1000 premiers jours d’un bébé : ces bonnes pratiques nutritionnelles qui protègent toute une vie (Feature)

Abidjan- La période des 1000 premiers jours les plus importants dans la vie, (de la conception jusqu’au second anniversaire de l’enfant), appelée également « fenêtre d’opportunité», représente des enjeux déterminants pour la santé physique et mentale de l’homme à l’âge adulte.

Pour un bon départ dans la vie

L’épidémiologiste britannique David Barker a démontré au cours des années 1980 pour la première fois que le risque d'infarctus à l'âge adulte était beaucoup plus lié au poids de naissance qu'à tout autre facteur de risque comportemental à l'âge adulte.

A la suite de cette découverte, d'autres études ont montré que les 1000 premiers jours de la vie constituent une période pendant laquelle l'enfant est particulièrement sensible aux stimuli de l'environnement, le rendant plus susceptible à développer plus tard des pathologies liées à l'obésité, au diabète ou à l'hypertension.

Ce concept stipule qu’on peut contribuer à établir un meilleur état de santé et réduire les maladies même en présence d’une prédisposition héréditaire, et ce, en intervenant très tôt dans la vie sur l’expression des gènes ou « l’épigénétique » en agissant sur l’environnement de la mère et de son bébé, notamment par une alimentation appropriée. Cette intervention a des conséquences positives non seulement sur le nouveau-né lui-même mais également sur ses descendants.

Ainsi, il est primordial d’avoir un focus particulier sur le comportement alimentaire de la mère et de son enfant durant cette période des 1000 premiers jours, avec des recommandations claires pour chaque étape : avant et durant la grossesse, les 6 premiers mois de la vie, la période de diversification alimentaire

Avant et pendant la grossesse : ce qu'il faut faire

A cette période, il est conseillé de suivre son apport en folates (en acide folique) avant la conception (y compris pour le papa) et, le cas échéant, opter pour une supplémentation. La teneur en folates est très élevée dans le foie, dans les épinards, le cresson, la chicorée, le pissenlit, la mâche, les noix, les châtaignes et autres graines. Pendant la grossesse, la femme enceinte doit particulièrement faire attention aux éventuelles carences en fer, en acides gras omega3 (DHA), en vitamine D et en iode. Elle doit également avoir une alimentation riche en fruits et légumes et évitez les régimes végétaliens qui peuvent favoriser des carences en vitamine B12, vitamine D, en fer, en iode et en calcium.

Les premiers mois

A la naissance, il faut privilégier le plus longtemps possible l’allaitement jusqu’à six mois, puis au-delà une l'alimentation diversifiée. Pendant toute la durée de l'allaitement, la mère doit avoir une alimentation variée et équilibrée et continuez d'éviter tabac et alcool. Entre 4 et 6 mois des aliments solides peuvent être introduit progressivement dans l’alimentation du bébé. L’on doit veiller à couvrir les besoins spécifiques en certains nutriments, notamment en fer et acides gras essentiels, en privilégiant une alimentation qui contient le moins possible de pesticides.

La deuxième année

Il faut maintenir un apport en lait et produits laitiers (500 ml par jour) et une alimentation adaptée jusqu’à 3 ans, développer l’acquisition de bonnes habitudes alimentaires avec les plats raisonnablement salés, sucrés sans excès, surveiller les apports en protéines et veillez à la consommation de fruits et légumes et encourager l’enfant à bouger et se dépenser tous les jours. Une mauvaise nutrition pendant les 1000 premiers jours d'un enfant peut causer des dommages irréversibles toute la vie. Ils altèrent les capacités cognitives de manière permanente avec des conséquences sur l'individu, la communauté, et le pays.

Sur un déficit de 10 cm de taille à l’âge de 3 ans, 20% de déficit est observé déjà à la naissance, 20% entre 0-6 mois, 50% entre 6-24 mois et 10% entre 24-36 mois, relève une étude présentée par Dr Eunice Nago, consultant du Fond mondial de l’alimentation (FAO).

Face à ce double fardeau de la « mauvaise nutrition », associé à une prédisposition génétique et une réduction de l’activité physique, seule une approche préventive peut contribuer à réduire les problèmes de carences nutritionnelles et freiner cette tendance croissante des maladies de l’adulte. Dix interventions peuvent être menées pour corriger ces carences.

Il s’agit entre autres de la nutrition maternelle optimale pendant la grossesse, de l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant avec la promotion de l’allaitement précoce et exclusif jusqu’à 6 mois et continu jusqu’à 24 mois, de la supplémentation en micronutriments des enfants à risque avec un apport en vitamine A et en Zinc, de la prise en charge de la malnutrition aiguë et modéré.

La mise à l’échelle des 10 interventions spécifiques de nutrition à haut impact (90% de couverture) permettrait de réduire le retard de croissance à l'échelle mondiale de 20% (33.5 millions) et l’émaciation sévère de 61,4%.


tad/tm
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