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Économie Publié le vendredi 14 octobre 2016 |

La Côte d’Ivoire puise dans ses réserves au FMI pour soutenir son équilibre extérieur dans le cadre de son PND

© Par DR
Une vue d`Abidjan, plateau
Juillet 2014. Photo: la commune du Plateau est une des communes de la ville d`Abidjan, elle est entourée par la commune de Yopougon à l`ouest, au sud par la lagune Ébrié, la commune de Treichville.
Les services du FMI et les autorités ivoiriennes sont parvenus à un accord préalable, en vue d’un programme économique triennal. Ce dernier pourrait être appuyé par deux accords, au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) et au titre du Mécanisme élargi de crédit (MEDC), le tout pour un montant de 487,8 millions de Droits de Tirage Spéciaux (environ 674,3 millions de dollars).

Cette somme équivaut à 75% de la quote-part de la Côte d’Ivoire au sein de l’institution. En cas de validation par le conseil d’administration du FMI, les ressources mobilisées permettront à la première économie de l’UEMOA, de soutenir les principaux objectifs de son Plan National de Développement (PND) pour la période 2016-2020, tout « en remédiant aux obstacles pesant sur l’équilibre durable de sa balance des paiements ».

Le gouvernement ivoirien n’a toujours pas admis officiellement le déficit de sa balance commerciale révélé il y a quelques semaines par l’Agence Ecofin. Ce nouvel accord est la preuve que la situation préoccupe le gouvernement ivoirien. « Le déficit budgétaire de l’Etat devrait converger vers la norme communautaire de l’UEMOA de 3% du PIB d’ici à 2019 afin de préserver la viabilité de la dette publique et la couverture des réserves de change de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest », a conseillé le Fonds.

La Côte d’Ivoire tire le gros de ses revenus en devises de l’exportation du cacao, une matière première dont il est le premier producteur mondial. Mais une longue saison sèche et des vents chauds du Sahara devraient négativement impacter la production de la campagne en cours. Par ailleurs l’engagement du gouvernement sur des projets d’infrastructures fait peser un nouveau risque de solde négatif sur la balance des services, et par conséquent sur ses exportations nettes.

En cas de validation de l’accord, les autorités ivoiriennes se sont engagées à mettre en œuvre l’extension de la surveillance des entités publiques, au-delà du gouvernement central, la maîtrise des risques budgétaires provenant des entreprises publiques en difficultés financières, l’amélioration de la gestion de la dette, la restructuration des banques publiques et l’amélioration du climat des affaires. Des initiatives qui pourront bénéficier d’une assistance technique du FMI.

Idriss Linge
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