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Afrique Publié le lundi 7 novembre 2016 | AFP

Le Maroc veut "retrouver sa place naturelle" en Afrique (Mohammed VI)

© AFP Par Mousnabi
Visite officielle du Roi Mohammed VI à Abidjan : signatures d’accords de coopération entre la Côte d’Ivoire et le Maroc.
Mardi 19 mars 2013, Abidjan. A la faveur de la visite officielle du Roi Mohammed VI du Maroc en Côte d’Ivoire, les deux pays ont procédé à la signature de plusieurs accords de coopération au Palais présidentiel.
Dakar - Le Maroc, qui tente actuellement de réintégrer l'Union africaine (UA), veut "retrouver sa place naturelle" en Afrique, a déclaré dimanche le roi Mohammed VI, dans son traditionnel discours du Trône exceptionnellement prononcé depuis Dakar pour montrer "tout l'intérêt" que le royaume porte au continent.
"Le Maroc est de retour pour retrouver sa place naturelle" en Afrique, a estimé le roi, réaffirmant la "marocanité immuable" du Sahara occidental.
Il est arrivé le soir-même en visite officielle dans la capitale sénégalaise, depuis le Gabon, et après une importante tournée diplomatique en Afrique de l'Est, qui l'a mené au Rwanda puis en Tanzanie.
Ce discours, prononcé depuis Dakar, "traduit tout l'intérêt que nous portons à notre continent", a souligné Mohammed VI.
Rendant un vibrant hommage au Sénégal, il a expliqué s'adresser à son peuple "depuis le coeur de l'Afrique au sujet du Sahara marocain" et est longuement revenu sur sa volonté de réintégrer l'UA.
Le royaume mène actuellement une offensive diplomatique sur le continent avec comme principal enjeu la question du Sahara occidental, ex-colonie espagnole contrôlée depuis 1975 par Rabat, et dont le Front Polisario, soutenu par Alger, réclame l'indépendance.
Mi-juillet, le souverain avait souhaité le retour au plus vite de son pays au sein de l'UA, que Rabat avait quittée en 1984 pour protester contre l'admission de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) du Front Polisario. Ce retour, qui doit être validé par un vote, donne lieu à une sourde lutte d'influence avec l'Algérie dans les couloirs de l'organisation.
"Le Maroc dispose d'une majorité écrasante pour occuper son siège au sein de la famille institutionnelle africaine", a assuré Mohammed VI.
"Et lorsque nous annonçons notre retour, nous ne demandons la permission de personne pour obtenir notre droit légitime", a-t-il lancé.
Ce retour "ne changera rien dans nos positions immuables concernant la marocanité du Sahara", a-t-il ajouté. "Il nous permettra plutôt de défendre nos droits légitimes et de corriger les contre-vérités colportées par les adversaires de notre intégrité territoriale, notamment au sein de l'organisation africaine", a accusé le souverain, promettant de "contrecarrer leurs manoeuvres".
"La politique africaine du Maroc ne se limitera pas à l'Afrique occidentale et centrale", mais aura "une portée continentale" et englobera "toutes les régions de l'Afrique", a promis le roi. Avec une plus grande implication dans la lutte contre le terrorisme, les questions migratoires, le changement climatique. Un sommet africain est d'ailleurs prévu le 16 novembre à Marrakech, au cours de la conférence internationale sur le climat COP22, qui
durera du 7 au 18 novembre.
"Ce discours restera historique et trace l'avenir de la politique africaine du Maroc", désormais élargie "à l'ensemble du continent" et profondément liée à la question du Sahara occidental, a commenté à l'AFP une source diplomatique marocaine haut-placée. En 17 ans de règne, Mohammed VI a effectué 37 visites officielles sur le continent, où le royaume compte désormais une trentaine d'ambassades et a remplacé récemment 80% de ses ambassadeurs, a rappelé cette source.
La réintégration par le Maroc de l'UA est l'aboutissement "d'une réflexion approfondie", selon Mohammed VI, qui a appelé le futur gouvernement marocain a attaché tout "l'intérêt" nécessaire à l'Afrique.
Vainqueur des législatives début octobre, le Premier ministre islamiste sortant Abdelillah Benkirane mène depuis lors des tractations pour former sa future coalition. Cela "ne doit pas être une affaire d'arithmétique, (...) comme s'il était question de partager un butin électoral", a commenté à ce propos le souverain.

hba/mf
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