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Société Publié le samedi 12 novembre 2016 | APA

L’extrémisme et ses conséquences ne sont pas l’apanage d’une seule religion (Experte)

© APA Par Amah SALIOU
Séminaire sur l’extrémisme en Afrique de l’ouest
Vendredi 11 novembre 2016. Abidjan. Séminaire sur l’extrémisme en Afrique de l’ouest.
Dr Lori-Anne Théroux-Bénoni, Directrice du bureau de I ’Institut d’études et de sécurité (ISS) de Dakar a affirmé, vendredi, à Abidjan que « l’extrémisme et ses conséquences ne sont pas l’apanage d’une seule religion » préconisant d’aller au-delà de cette dimension religieuse.

« Il importe d’aller au-delà de la dimension religieuse pour appréhender cette problématique », a alerté Dr Lori-Anne Théroux-Bénoni au cours d’un séminaire sur l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest co-organisé par le Conseil national de sécurité du gouvernement (CNS) de la Côte d’Ivoire et l’Agence Japonaise de coopération internationale.

Au terme d’une étude menée entre mars et juillet 2016, sur la base d’entretiens avec 60 ex-engagés, cet institut dégage cinq principales conclusions qui « remettent en cause certaines idées reçues sur une problématique importante pour la stabilité du Mali et de ses voisins ».

Selon Dr Lori-Anne Théroux-Bénoni « des facteurs qui n’ont rien d’économique, de religieux ou d’idéologique expliquent la présence de jeunes dans les rangs des groupes armés ».

Aussi, «la volonté de se protéger, protéger sa famille, sa communauté ou son activité apparaît comme l’un des facteurs importants avec des facteurs interagissant dans la plupart des cas » .

Pour elle, il est donc « vain de rechercher » un seul et unique motif d’adhésion à ces groupes radicaux.
Cette étude poursuit le Chercheur, importe d’analyser de façon détaillée les réalités locales à l’origine de l’engagement des jeunes et de résister à la tentation d’appliquer les conclusions à d’autres contextes ».

Enfin, il est recommandé d’utiliser « avec prudence » les notions « radicalisation, de-radicalisation et d’extrémisme violent », car précise la Directrice de l’Institut, elles peuvent « engendrer l’élaboration de réponses inadéquates ».

L’Ambassadeur du Japon en Côte d’Ivoire, Hiroshi Kawamura a indiqué à cette occasion que son pays s’est engagé « à apporter un appui, sur 3 ans de 2016 à 2018 de 500 millions de dollars comprenant la formation professionnelle pour lutter contre l’extrémisme violent devenu fréquent en Afrique ».

L’objectif visé par ce séminaire est de faire l’état des lieux de l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest en se focalisant sur la Côte d’Ivoire et le Mali , rendre compte aux autorités ivoiriennes concernées des conclusions des études ,faire des recommandations sur l’administration et le développement des États comme moyen d’action contre l’extrémisme violent sur la base des résultats des études récentes menées.

La station balnéaire de Grand Bassam à environ 40 km d’Abidjan a été frappée en mars dernier, par une attaque terroriste revendiquée par Al-qaïda au maghreb islamique (AQMI) et qui a fait une vingtaine de morts.

SY/ls/APA
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