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Sport Publié le lundi 5 décembre 2016 | Le Sursaut

Football/Salaires et primes impayés, mauvais traitement des dirigeants - Ce que doivent faire les athlètes ivoiriens

Les athlètes qui animent les joutes locales au niveau du football broient du noir faute d'un syndicat susceptible de défendre leurs cas.


« Nous attendons nos primes et la récompense après notre titre de champion. Comme d'habitude, le président a promis verser cinq millions FCFA à toute l'équipe y compris les encadreurs. Ce n'est pas facile. On attend la subvention de la Fif pour avoir le sourire », a soufflé, vendredi dernier, un joueur de l'AS Tanda qui a requis l'anonymat. Si à l'AS Tanda, il n'est pas question d'arriérés de salaire, chez bien d'autres clubs de Ligue 1, des joueurs traînent de nombreux retards de salaire. Et comme on le dit couramment en Côte d'Ivoire, « ça ne va pas quelque part ». Parce que les joueurs ivoiriens ne sont pas organisés. Pour être plus clair, il n'existe pas réellement une structure qui défend leurs intérêts. Certes, l'Association des footballeurs ivoiriens (Afi) dirigée par Cyril Domoraud, essaie de donner le sourire aux joueurs de Ligue 1 grâce à son challenge du meilleur joueur du mois avec à la clé 500.000 FCFA, mais la question du traitement des joueurs, lui échappe. « Il appartient aux joueurs de nous saisir. Ensuite, l'Afi entre en contact avec le club qui ne paie pas le joueur. Si la négociation n'aboutit pas, nous portons l'affaire à la Fif. Grâce à l'Afi, des clubs ont vu leurs subventions bloquées à la fédé pour satisfaire des joueurs. Nous agissons, si le joueur porte son cas à notre connaissance », fait remarquer Martial Galé, proche collaborateur du patron de l'Afi. Au niveau de la fédé, l'on fait savoir qu'il appartient aux joueurs de prendre leurs responsabilités. « Il y a une commission du statut du joueur. Si elle est saisie, il n’y a pas de raison que le club ne paie pas son joueur. Dans le cas de l'Afi, c'est juste une médiation qu'elle fera. Tout est question de négociation », indique, pour sa part, Pierre Gondo, de la Fif. Pour lui, les joueurs doivent savoir à quelle porte frapper. Néanmoins, note un dirigeant de club, un joueur ne peut pas poursuivre une équipe pour une question de primes impayées. « Il y a trop de joueurs qui disent des contrevérités pour salir les dirigeants, une fois qu'ils partent du club. Ont-ils une preuve qu'une prime n'a pas été payée? La promesse de payer un montant comme prime se fait de façon verbale. Et puis, lorsque nous les payons, ils ne le disent pas aux journalistes. Quand c'est bon, ils se taisent. Si la Fif et nos partenaires nous aident, il n'y a pas de raison que nous ne payons pas nos joueurs », avance ce dirigeant de Ligue 1. Pour cette saison, la Ligue professionnelle a remis la moitié de la subvention aux 14 clubs de l'élite.

35 MILLIONS DE FCFA DEJA DANS LES POCHES


« Le jour où nous aurons les moyens pour payer la moitié de la subvention, nous le ferons », avait dit Sory Diabaté en début de saison 2015-2016, en réponse au boycott de cinq clubs de Ligue 1 qui réclamaient la moitié de la subvention avant de jouer. Eh bien, cette saison, non seulement la subvention fait place aux droits télé et s'élèvent à 70 millions de FCFA, mais la moitié a été versée aux clubs. En tout cas, en fin de semaine dernière, les 14 clubs de l'élite ont touché leurs chèques. « Est-ce que vous les entendez parler encore? Même pas un merci pour tous les efforts, c'est ça les dirigeants de foot en Côte d'Ivoire », a pesté, samedi au stade Robert Champroux, un membre de la Ligue professionnelle. Vont-ils enfin faire face à leurs dettes? Pour des joueurs, rien n'est sûr. « Pour le salaire des joueurs, je souhaite que la Fif les paie directement. Parce que la subvention ne profite pas aux athlètes. On nous paie, main en main, et parfois avec des retenues sur le salaire pour des supposés fautes ou manquements », avance un défenseur d'un club d'Abidjan. En Ligue 1, excepté l'Asec Mimosas qui a opté pour les virements bancaires, les autres clubs sont toujours de la vieille école: paient, main en main. Pour les autres Ligues (Ligue 2, D3, DH, district), la situation est cauchemardesque.

Annoncia SÉHOUÉ
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