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Santé Publié le vendredi 9 décembre 2016 | L’intelligent d’Abidjan

Le Sida et la dégénérescence du corps et de l’esprit / Salia Ouattara: « Seules la morale et l’éthique protègent »

A l’occasion de la Journée internationale du Sida en Côte d’Ivoire, Salia Ouattara infirmier major à la retraite, président de l’ONG promotion pour le développement des valeurs humaines parle de la dégénérescence physique du corps et du dessèchement de l’esprit. Le Sida, va-t-il avec cette dignité désemparé de l’homme ?
Les Nations-Unies célèbrent chaque année les journées consacrées au Sida. Spécialiste en stress, comment concilier ce rituel de l’ONU avec le Sida ?
Le sida, comme maladie est déjà angoissant et stressant quand vous attendez les résultats de votre test. Et, si vous êtes connu séropositif c’est un drame, une stupeur. Et cela tue. En clair, le sida et le stress vont ensemble.

Pour la plupart des scientifiques, le Sida est plus dangereux que les maladies infectieuses la tuberculose par exemple. Est-ce votre avis?
La tuberculose peut se guérir en six mois. Mais le sida, pour le moment n’a pas de médicament. Les mêmes scientifiques ont fait des cocktails assemblés et rassemblés pour donner une certaine efficacité à la guérison du Sida. Malheureusement, il y a toujours des cas de résistance. Seules les charges virales s’améliorent. Moi, c’est le côté pathologique qui m’effraie. Sur le plan familial, le malade est isolé. C’est une charge morale terrible.

Etes-vous préoccupé par la dégradation de la situation en Afrique?
Le taux de prévalence varie d’un pays à un autre. Aujourd’hui 18 millions de sidéens sont sous traitement dans le monde. Ce qui est très inquiétant, les molécules nouvelles sont très chères dans les pays du Sud.


Considérez-vous toujours le Sida comme une menace pour l’humanité ?
Absolument, c’est pour cela que toute la communauté internationale s’est léguée pour combattre cette pandémie. Malgré cette force de coalition, le Sida existe toujours. Même les recherches pour trouver des vaccins contre le Sida ne seront pas prêtes avant huit ans. Aussi, les statistiques sont-elles mal vérifiées. Combien de personnes vont-elles au dépistage...

Le 6 août 2005, vous avez accordé un entretien au journal « l’Intelligent d’Abidjan ». Pourquoi êtes-vous obsédé par le Sida ?
C’est la maladie du siècle, avec un virus insaisissable et qui vous annonce la mort. Ce drame m’a interpellé. Vous savez, la vérité ne peut pas se complaire avec les tabous qui nous tirent vers la dégénérescence physique et de l’esprit. 1 million de morts par an, très considérable ce chiffre.
Sida ! Sida ! Toujours sida. N’êtes-vous pas fatigué de vous répéter?
Non, pour une raison simple : Ce que j’ai suggéré en 2005 n’a pas été pris en considération. La morale religieuse a certainement fait barrage à mes suggestions, surtout autour du préservatif. À mon avis, il faut autonomiser la sexualité, avec une fonction récréative confiée, à la science, la technique et la technologie, pour produire un plaisir les plus achevés, et protéger la femme. En limiter la propagation de Sida.

La dégénérescence phsyco-physique chez un individu va-t-elle avec le sida ?
bien-sûr, lorsque les cellules vivantes perdent des qualités propres à sa race, vous passez à un état inférieur, et vous perdez vos mérites et de vos valeurs.

Donc, le Sida peut-il dessécher l’esprit et l’âme, comme la dégénérescence ?
Allez à la page de mon livre sur « comment vaincre le stress ». Il y a une image qui montre tout le processus de la santé, de l’esprit à l’âme. Le Sida peut dessécher par le doute, l’inquiétude, l’angoisse. Tout ce qui peut amener l’homme vers le suicide.

Pourquoi, votre ONG, ‘’Promotion des valeurs humaines’’ n’envisage pas de générer des ressources pour ses objectifs, pour rester un organisme vivant ?
Je ne suis ni économiste, ni financier. Je suis tout simplement un intellectuel de la rue, qui ne fait que des suggestions. Par exemple, j’ai parlé de l’école clé en main. Dans la vie, il y a celui qui a un projet, et il y a celui qui emmène cette idée à la consommation.

Vous avez vocation d’accompagner le respect, et la promotion des valeurs humaines. Vous y croyez ?
J’écris pour des gens qui savent lire. Mon objectif est atteint quand le journal « l’intelligent d’Abidjan » m’accorde plusieurs entretiens. J’ai parlé de la décentralisation des universités, des voyages d’étude, dans le domaine des échanges entre universités. Je parle pour des gens qui savent écouter…

Le Sud-africain Desmond Tutu, homme de Dieu a parlé de lethanasie et le suicide. La position de l’homme de Dieu est-elle à féliciter ?
Je n’ai pas totalement eu la déclaration de monseigneur Desmond Tutu. Mais compte tenu de son statut religieux, et à 80 ans, cela m’a interpellé tout de même. Il a certainement une analyse plus pointue en ce qui concerne la mort. Et aussi des visions qui viennent alimenter sa conscience.

Ben Ismaël
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