x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le dimanche 25 décembre 2016 | AIP

Fêtes de fin d’année : Timide Noël à Dimbokro à cause du "manque de moyens"

Dimbokro - L'ambiance des fêtes de fin d'année notamment de la Noël est timide à Dimbokro, en raison, selon des populations, du "manque de moyens".

Brandissant deux poulets et criant à tue-tête pour attirer l'attention d'éventuels acheteurs, le jeune Kouadio Séverin, à peine 16 ans, élève en classe de 4éme dans un collège de la place, a entrepris temporairement ce métier de vendeur ambulant de poulet pour se faire un peu d'argent de poche pour les fêtes de fin d'année.

"Les temps sont durs..."

"Je n'ai personne pour me donner de l'argent ou des habits neufs. Au lieu de voler, je préfère prendre des poulets chez les grossistes pour les revendre. Chaque année, depuis 3 ans, je fais ça. Il faut dire que cette année, on ne sent pas encore la fête. Ça ne marche pas", expliqué le jeune commerçant, précisant le coût du poulet varie entre 4500 et 6000 FCFA.

Il raconte qu'il vend depuis quelques jours entre 5 et 7 poulets. Ce qui lui permet de réaliser un bénéfice journalier de 3500 à 5000 FCFA. "C'est parce que le temps est dur, sinon les autres années je gagne plus que cela. Les gens n'ont pas d'argent. Quand les clients vous abordent, c'est pour faire des négociations interminables et s'en aller ensuite sans rien acheter", déplore-t-il.

Dame Céline Ogou Christelle est institutrice dans un village de la commune, et est venue faire des emplettes au grand marché de Dimbokro. "Cette année, c'est dur pour les populations. Il n'y a pas d'argent. Vous-même vous voyez, tout est cher. On ne peut rien acheter. Les jouets et aliments ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Regardez, ce petit sapin par exemple coûte 8000 FCFA ", se plaint-elle, indiquant avoir prévu pour ces fêtes de fin d'année, un budget de 150.000 FCFA.

Au grand marché où des femmes vendent les jouets, l’affluence n’est pas de mise. "Ça ne marche pas. Les gens n’ont pas d’argent. Depuis matin je n’ai pas vendu beaucoup de jouets », témoigne Massandjé Sylla, environ 45 ans, qui affirme que « c’est plus dur cette année par rapport aux années passés ».

"Plus spirituelle que festive"

Par contre, le père Jean-Jacques Kadja, curé de la paroisse Saint-Joseph de Dimbokro, estime que la Noël, fête des enfants, est une occasion pour les populations de se rappeler la naissance de Jésus Christ, fils de Dieu, venu sauver l'humanité.

«La Noël est plus spirituel que festive. Nous sommes dans un monde de consommation. Les gens sont plus attachés au matériel, dévoyant ainsi le sens originel de la Noël", explique-t-il, exhortant les fidèles à "éviter l'endettement pour faire un plaisir mondain et à cultiver l'humilité, la solidarité et au partage".

Le secrétaire général de la section locale du Conseil supérieur des imams (COSIM), l'imam Tondossama Yaya, bien que ne condamnant pas la célébration de la Noël, a indiqué que le musulman ne saurait célébrer cette fête chrétienne. «L’islam ne célèbre pas la naissance de Jésus Christ. C'est vrai, en raison de l'aspect sociologique, tout le monde achète des cadeaux à cette période pour ses enfants, mais le musulman doit savoir raison garder", relève-t-il.

En attendant que les populations acceptent de s''inscrire davantage dans l'aspect spirituel de la Noël, elle continuent de festoyer en organisant les arbres de Noël pour " le plaisir des enfants".


ik/tm
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ