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Politique Publié le jeudi 29 décembre 2016 | Assemblée Nationale

Cérémonie de clôture de la 2ème session ordinaire 2016 fin de la législature 2012-2016: discours de Son Excellence SORO Kigbafori Guillaume, président de l’Assemblée nationale

© Assemblée Nationale Par DR
Cérémonie de clôture de la 2ème session ordinaire 2016 consacrant la fin de la deuxième législature
Mercredi 28 décembre 2016. Cérémonie de clôture de la 2ème session ordinaire 2016 consacrant la fin de la législature 2012-2016, en présence de SEM SORO Kigbafori Guillaume, Président de l’Assemblée nationale.
Mercredi 28 décembre 2016

Chers collègues Députés,

Ce mercredi 28 décembre 2016 consacre, de manière solennelle, la fin de la Deuxième Session Ordinaire de l’année 2016. Ce jour consacre également la fin de la Deuxième Législature de la Deuxième République !

Au terme de ces cinq années de travail parlementaire, il est de coutume que soient retracés les grands moments, les actions significatives, les avancées obtenues et la contribution de l’Institution à la consolidation de l’édifice démocratique national.

Je ne saurais me dérober à cette obligation. Cependant, vous me permettrez de saluer en exorde, nos distingués hôtes du jour venus rehausser de leur présence, cette importante cérémonie de fin de session, qui je rappelle, s’est ouverte le mercredi 5 octobre 2016 en la très distinguée présence du Président de la République, Son Excellence Alassane OUATTARA. Qui, vous vous en souviendrez, prononça un discours historique, gravé dans nos annales, dans lequel il expliquait sa vision de la Loi fondamentale, qui a instauré depuis lors, la Troisième République. Je veux dire aussi toute ma fierté pour le vote historique que, vous députés avez fait, en soutenant à 96% le projet de Loi constitutionnelle.

Mes chers collègues,

Ma seconde salutation va à l’endroit de M. le Premier Ministre Kablan-Duncan.

Monsieur le Premier Ministre,

Votre distinguée présence ce jour, honore une fois de plus, la Représentation nationale. C’est le lieu, pour l’ensemble des élus de cette Législature de vous exprimer leur sincère gratitude pour avoir été si régulier et constant aux séances d’ouverture et de clôture tout au long de la mandature qui s’achève.

Je veux aussi profiter de ce moment solennel pour féliciter en vous le tout nouveau Député de la Circonscription électorale de Grand-Bassam. Vous n’êtes plus seulement que le technocrate émérite, vous voici de plain-pied dans l’arène politique. Pour un coup d’essai, ce fut un coup de Maître ! (Bienvenue dans la jungle).

Egalement et bien entendu, mes respectueuses salutations vont à Madame et à Messieurs les Présidents d’Institution ici présents, pour l’honneur qu’ils nous font d’écrire avec nous l’épilogue de la présente Législature.

Je voudrais enfin saluer tous nos autres invités ici présents, Messieurs les membres du corps diplomatique, les Représentants des Organisations Internationales accréditées en Côte d’Ivoire, les membres du corps préfectoral, les élus locaux, les Directeurs Généraux, les Officiers généraux, les Officiers supérieurs, ainsi que les partenaires au développement.

Je n’oublie pas de saluer les chefs religieux et mes collègues chefs traditionnels. Cet après-midi, comme cela a été une habitude au cours de cette législature qui s’achève, nous sommes honorés de la présence d’une délégation Collectif des Chefs traditionnels KROU venus, à notre invitation de Dogbo et Grand-Béréby, conduite par Tagnon Gbamin Nicolas.

Mes très chers Collègues,

Sans doute, l’heure des adieux a sonné pour d’autres, celle de l’au revoir pour certains !

C’est toujours un moment si déchirant que de devoir, dans les circonstances actuelles, tenir un discours.

Mais je vais m’y essayer.

Comme vous le savez, cela a toujours été ma démarche : fraterniser dans cet hémicycle ! Oui, venus, il y a cinq ans, d’horizons divers, nous avons essayé de bâtir une maison commune, de construire une famille ! A plusieurs reprises, nous avons traversé ensemble de grandes difficultés, tout comme nous avons partagé ensemble des moments de joie.

C’est le lieu pour moi de dire merci à chacune et à chacun de vous qui avez contribué, qui m’avez soutenu, qui m’avez aidé et quelques fois supporté malgré les vicissitudes de la vie.

Aujourd’hui, pour la première fois dans cet hémicycle, sont réunis les Députés siégeant de cette législature qui prend fin et ceux nouvellement élus ici présents en qualité d’invités, en attendant la proclamation des résultats définitifs par la CEI, après le délibéré du Conseil Constitutionnel. Faut-il rappeler que l’Assemblée nationale, Maison du peuple par excellence, est ouverte à tous les citoyens qui peuvent assister à nos séances.

Ainsi précisé, je voudrais dire à mes collègues Députés qui n’ont pas été investis ou réélus, COURAGE ! Les élections ne sont qu’une simple compétition. Vous n’avez point démérité. Loin s’en faut. Je garderai de vous l’image de femmes et d’hommes, qui ont consacré leur énergie au rayonnement de notre institution commune. La défaite n’entame en rien l’estime, la considération et le respect que j’ai eu et que je continuerai de vous porter.

Quant à ceux qui sont réélus, je vous dis tout simplement bravo. Recevez mes félicitations !

A vous, Députés nouvellement élus qui allez avoir le privilège de siéger dans la Première législature de la Troisième République, je veux vous adresser mes félicitations et vous exprimer toute ma fierté pour votre brillante élection, ceci bien entendu à la condition que le Conseil constitutionnel valide en dernier ressort, la proclamation des résultats de la Commission Electorale Indépendante.

Distingués invités,
Mesdames et messieurs,

A présent, permettez-moi de dire juste quelques mots sur le bilan qui est le nôtre au terme de cette législature. Je tiens à préciser qu’une présentation plus exhaustive de ce bilan est disponible et sera mise à la disposition de chacun d’entre vous et fera l’objet d’une publication dans la presse.

Rappelons à notre mémoire commune, le visage que présentait l’Assemblée nationale au démarrage de la présente Législature. Nul en effet n’ignore l’état de délabrement dans lequel se trouvait notre Parlement, au point que certaines langues ironisant, à tout vent, disaient : « la Maison du Peuple est au garage ». « La Maison du peuple est un garage ».



Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui reconnaissent que l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire a retrouvé son prestige au plan national et son rang sur la scène parlementaire internationale.

Au plan interne, l’Institution parlementaire présente aujourd’hui un visage nouveau, un visage enviable qui incite et qui invite à y être locataire. Le nombre impressionnant de 1.337 candidatures enregistrées à l’occasion des élections législatives qui viennent de s’achever en est l’un des meilleurs témoignages.

Chers collègues,

Il nous a fallu impulser une dynamique nouvelle articulée autour d’une vision-programme orientée vers la modernisation de l’Institution, le rapprochement de l’Institution des populations, la promotion du genre, le renforcement des capacités, la diplomatie parlementaire, la promotion de nos valeurs culturelles et un regard critique portée sur la marche de notre société.

Relativement à la modernisation, les infrastructures et les équipements nouveaux apportés ont progressivement et sensiblement amélioré notre cadre de travail.

En cinq ans, l’Hémicycle, notre espace commun de travail privilégié, a bénéficié d’apports importants en matière d’équipements. Nous avons, grâce au concours financier et à l’appui technique de l’USAID, du PNUD et l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF), acquis un gestionnaire de temps de parole, des écrans de visualisation et de projection, créé une salle multimédia et installé un système de vote électronique qui permettra, au cours de la prochaine Législature, de rompre avec l’appel nominatif des Députés, d’assurer le décompte rapide des voix, tout en préservant leur confidentialité.

C’est un véritable bond qualitatif qui nous permet de sortir notre Assemblée des lourdeurs et des longueurs des procédures anciennes et nous installe à bonne place dans la catégorie des Parlements modernes au sud du Sahara.

Distingués invités,

La modernisation de notre Institution s’est également faite sur le plan de l’organisation et de l’amélioration des méthodes de travail.

Au plan des méthodes de travail, nous nous sommes dotés d’importants outils de planification à savoir le Plan Stratégique et le Programme de Travail de l’Assemblée nationale. De plus, nous avons formalisé nos procédures dans des écrits avec la rédaction de plusieurs guides et manuels de procédure qui facilitent désormais le travail parlementaire et la gestion administrative de l’Assemblée nationale.

Chers Invités,
Honorables Députés,

Dans les pouvoirs, à nous, dévolus par la Constitution, le vote de la loi reste l’attribut essentiel du Député.

Ce domaine de compétence a été largement exploité. Je veux donc, avec vous, constater que nous avons bien travaillé. Et il me plaît de rappeler ici qu’au total, nous avons examiné et voté 227 textes de lois de natures diverses.

La nature des textes examinés nous donne un net aperçu sur l’orientation donnée par le Gouvernement à la Législation produite sous cette législature.

Ainsi plus d’une centaine de lois votées ont un caractère économique. Une cinquantaine est constituée de lois d’autorisations de ratification de conventions internationales. Les lois à caractère politique ou culturel et les lois à caractère social ont été en nombre moindre.

A travers plusieurs textes emblématiques, nous pouvons noter que la Deuxième Législature de la Deuxième République a redonné une place de choix à la justice sociale en optant pour l’égalité de l’homme et de la femme dans les liens du mariage, l’équité et l’ouverture dans les conditions d’accès à la nationalité ivoirienne, la protection du grand nombre, donc des plus faibles en matière de protection sociale.

Si la régularisation des cycles budgétaires a permis de donner une plus grande visibilité et une meilleure lisibilité de la politique économique du gouvernement, le vote des lois sur la transparence dans la gestion des finances publiques, la mise en place de la Cour des Comptes et de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance ont marqué une très nette volonté du gouvernement appuyé par le Parlement de lutter efficacement contre les fléaux du gaspillage des ressources publiques et de la corruption.

Honorables Députés,

Pour conclure sur l’examen rapide des lois votées, je dirais que notre action a amplifié celle de l’Exécutif lui permettant d’inscrire notre pays dans la trajectoire des pays émergents. Sous cette Législature, la Législation a préparé le terrain pour l’édification d’une économie prospère. Il a fallu en toute conscience, démanteler des structures, infrastructures et institutions nationales inadaptées au contexte mondial de concurrence économique exacerbée et par la même occasion, inventorier puis créer en tenant compte de l’expérience des autres nations des structures et institutions adaptées à la mise en compétition de notre pays avec les autres.

Chers Collègues,

Un autre axe qui a guidé nos actions au cours de cette législature, a été celui du contrôle de l’action gouvernementale.

En effet, les Députés n’ont pas manqué de donner un contenu à ce volet important de leur charge. Ainsi, de nombreuses missions d’information ont été conduites à travers tout le pays, tant par les Réseaux que par les Commissions parlementaires, pour s’enquérir de la conduite et de l’avancée des chantiers gouvernementaux, dans les domaines de l’éducation, de la santé, des infrastructures routières, de l’univers carcéral, du secteur minier et de l’orpaillage clandestin, de la défense et des forces armées, etc…

Des Ministres ainsi que des responsables de plusieurs organismes ou administrations publics ont été invités à l’Assemblée nationale pour éclairer les Députés sur les avancées ou encore sur les retards constatés dans la conduite opérationnelle de certains grands chantiers de l’Etat.

Chers Collègues,

L’une de nos priorités au lendemain de notre installation à la tête de cette Institution a été de l’ouvrir au Peuple de Côte d’Ivoire. En effet, si les citoyens Ivoiriens n’ont pas la possibilité de s’imprégner du travail effectué dans leur maison commune, comment peuvent-ils accorder de l’intérêt au Parlement et au travail législatif ?



Il était donc du devoir de l’Assemblée nationale de créer les conditions de son ouverture sur la société en mettant un point d’honneur à améliorer la communication institutionnelle.

Certes, nous avons dû nous appuyer sur les relais communicationnels classiques de la télévision et de la radio nationale, de même que sur les groupes de presse existants. Mais il nous a fallu acquérir nos propres instruments de communication.

Le Centre d’Information et de Communication de l’Assemblée nationale, en abrégé CICAN, créé en janvier 2013 est porteur de ce projet ambitieux qui a pour objet d’accroitre la visibilité de l’Assemblée nationale avec pour horizon future, la création d’une chaîne de télévision et de radio parlementaires ainsi qu’il en existe dans de nombreux pays aujourd’hui.

Nous avons senti la nécessité d’expliquer les lois votées aux populations des régions les plus reculées dans les principales langues nationales. Pour cela le CICAN a noué des partenariats avec les radios de proximité pour la co-production et la diffusion d’émissions en langues nationales. Je tiens à remercier ces radios de proximité pour leur collaboration.

Honorables Députés,

Au cours de cette législature, nous avons organisé de nombreuses visites guidées du Parlement à l’intention de groupes particuliers notamment d’élèves et d’étudiants désireux de comprendre le fonctionnement de notre Institution. Ces derniers en sont repartis avec l’idée d’y revenir comme Députés ou fonctionnaire parlementaire. Le Parlement, a-t-on constaté, est devenu le premier lieu institutionnel le plus visité.

Par ailleurs, comme un creuset d’accueil et de formation pour la jeunesse l’Assemblée nationale a offert une première expérience professionnelle au travers de programmes de stages issus d’un partenariat avec l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.

Cet esprit a guidé le recrutement de stagiaires de longue durée par l’USAID et leur mise à disposition dans les différents services de la Direction des Services Législatifs. De même, il a donné la possibilité à des stagiaires venant de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) et aussi de différentes structures de formation des formateurs, telle l’IPNETP, de faire des stages d’imprégnation.


Honorables Députés,

Au regard du contexte de sortie de crise de notre pays, nous avons heureusement perçu l’impérieuse nécessité des visites de proximité dans les localités de l’intérieur du pays afin d’amplifier le message de réconciliation nationale prônée par le Président de la République et son Gouvernement.

Ainsi, nos déplacements à la rencontre des populations des différentes régions de notre pays nous ont permis de communier et d’échanger avec elles sur leurs vécus quotidiens.

Les régions des Grands Ponts, de la Bagoué, de l’Indénié Djuablin, du Goh, de l’Agnéby-Tiassa, du Tchologo, du Gontougo, de l’Iffou, du Bas Sassandra, de la Nawa nous ont ainsi accueilli et manifesté tous corps sociaux et administratifs confondus leur soutien à la République et à ses Institutions.

Honorables Députés
Mesdames et Messieurs ;

Un des axes du renouveau et du prestige du Parlement ivoirien a été le déploiement de notre diplomatie parlementaire.

Sans vouloir rappeler dans le détail la situation dans laquelle se trouvait notre Parlement au plan international, vous me permettrez juste en trois points de dresser le tableau peu reluisant qui était le sien au début de la Législature :

- il était exclu de plusieurs Organisations du fait de la rupture démocratique qu’avait connue le pays ;
- il avait comptabilisé de nombreux arriérés de cotisation vis-à-vis des Organisations Internationales Parlementaires ;
- enfin, il était absent aux importants rendez-vous parlementaires internationaux.


Tout a été fait au plan administratif et financier pour repositionner notre Assemblée dans le concert des Institutions parlementaires et nous y sommes parvenus avec un succès certain, aujourd’hui reconnu tant dans les relations bilatérales que multilatérales.

Au plan bilatéral, nos activités ont principalement été marquées par les missions que les parlementaires et moi-même avons effectuées dans plusieurs pays qui nous ont fait l’amitié de nous inviter en visite officielle ou de travail.

Ce sont au total 35 voyages que j’ai effectués en compagnie de 140 députés choisis en tenant compte de la configuration politique de notre Institution ainsi que du genre.

Notre diplomatie parlementaire a également été marquée par les visites, en Côte d’Ivoire d’une quarantaine de Présidents d’Assemblées Parlementaires venus des quatre coins du monde.

Je ne serai, assurément, pas complet sur ce point, si je passe sous silence les personnalités de marque, non parlementaires, qui nous ont fait l’honneur de nous rendre visite et de délivrer au sein même de cet Hémicycle, des messages d’amitié, de paix et de concorde fraternelle.

Je veux ici parler des visites mémorables de l’ancien Président de la République Fédérale du Nigéria, SEM. Goodluck JONATHAN et de Madame Christine LAGARDE, Directrice Général du FMI.

Par ailleurs, nos relations bilatérales avec les parlements étrangers ont également été renforcées grâce à la mise en place de 22 groupes Parlementaires d’Amitié. De même, nous avons reçu la visite de plusieurs Groupes d’amitié venus de Parlements de pays Amis et frères.

Chers collègues Députés ;
Mesdames et Messieurs ;

Quant au plan multilatéral, notre diplomatie parlementaire a été marquée par nos participations aux rencontres des huit (8) Organisations Interparlementaires dont nous sommes membres.

Nos représentants ont ainsi régulièrement pris part aux sessions et autres rencontres de ces Organisations où ils ont pu faire entendre la voix de notre parlement et ont défendu les intérêts de notre pays.

Mieux encore, notre pays occupe aujourd’hui des postes importants au sein des instances de certaines de ces Organisations.

Enfin notre pays a également servi de cadre à plusieurs grandes rencontres interparlementaires.

Honorables Députés,

Je voudrais conclure ce chapitre de la diplomatie parlementaire en évoquant l’impact de la coopération avec les partenaires au Développement. On entend souvent dire ou lire souvent dans une presse sous-informée que la diplomatie parlementaire, c’est du gaspillage d’argent. Les cinq années de diplomatie parlementaire sous cette Législature permettent de noter que les accords de l’Assemblée nationale avec les partenaires au Développement, avec d’autres Parlements nous ont permis de bénéficier d’un soutien global de plus de 8 milliards de franc CFA en termes d’assistance technique, de dons matériels et financiers.

Aussi, du haut de cette tribune, voudrais-je traduire notre immense reconnaissance, ainsi que celle de la Nation ivoirienne toute entière, à tous les Etats, structures et Organisations qui nous ont apporté leur concours : le Gouvernement Américain à travers le Programme SUNY piloté par l’USAID qui nous a apporté une assistance sur toute la législature d’un montant de 13 millions de dollars US, la France, le Japon, la Chine, le Royaume du Maroc, la Belgique, le Canada, l’Inde, l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie, l’Union Interparlementaire, la Banque mondiale, la délégation de l’Union européenne, les différentes Agences du système des Nations Unies, notamment l’ONUCI, le PNUD, l’UNFPA, l’ONUFEMME, l’OMS ; …).

Honorables Invités,
Mesdames et messieurs les Députés,

Au cours des cinq années de la Législature qui s’achève, nous avons, chaque année, mené un regard critique sur la situation économique, politique et sociale du moment au cours de nos discours solennels de Sessions.

Le regard rétrospectif sur les thèmes abordés, au nombre d’une dizaine, montre que le Parlement a été sensible aux brûlantes questions en rapport avec tous les aspects de la vie des populations et des institutions du pays.

Sans faux fuyant, nous avons examiné sous divers angles, les questions de l’Ecole, du chômage des jeunes, de la réconciliation nationale, du consensus national et de la conscience nationale, de l’exigence démocratique, de la solidarité et actions sociales.

Ces pensées critiques avaient pour but de renforcer dans la conscience des Parlementaires et dans celles des populations qu’il n’ y a pas de « conscience nationale dans le stérile enfermement du nationalisme » ; qu’il nous faut, pour aller à la réconciliation nationale, apprendre de nos erreurs et de nos fautes historiques comme de celles des autres peuples; qu’il nous faut inventer courageusement l’avenir afin de transmettre à nos descendants une Côte d’Ivoire plus unie, plus prospère et plus solidaire.

Nous avons été, au cours des cinq dernières années, au cœur de la recherche de la réconciliation nationale, nous nous sommes tenus au service de la Nation et nous espérons que la Nation elle-même a perçu notre action. C’est notre vœux le plus ardent.

Distingués invités
Honorables Députés,

A ce stade de mon propos, permettez-moi en quelques mots de dessiner quelques perspectives sur les évolutions institutionnelles à venir au sein de notre Institution commune dans le cadre institutionnel rénové par la Constitution de la Troisième République.

Avec le bicamérisme, le mandat parlementaire est appelé à évoluer. Avec une Assemblée nationale qui représente les populations et un Sénat garant des intérêts des collectivités territoriales, c’est un apprentissage nouveau de la fonction parlementaire qui va s’ouvrir et qui va appeler un nouvel effort de réécriture des textes organisationnels de notre Assemblée délibérative.

Mais il n’y a pas que cela. Les résultats du dernier scrutin législatif sont aujourd’hui connus. Ils montrent qu’une pluralité de courants politiques représentatifs de l’opinion ivoirienne prendra bientôt place dans l’hémicycle. Qu’on le veuille ou non, l’exercice de la souveraineté parlementaire se trouvera modifié tant au niveau de la représentation des groupements politiques, de l’organisation des structures parlementaires que de la mise en œuvre des procédures afférentes aux fonctionnements du Parlement.

Ces exigences vont appeler à la construction de nouvelles normes de convivialité, de modalités nouvelles de recherche et de production d’une nouvelle forme de consensus entre élus de divers bords politiques appelés à cohabiter dans un espace où le débat contradictoire nourrit la force des Institutions et la légitimité des hommes qui l’animent.

Nous ne le savons sans doute pas assez. Mais nous devons sans cesse avoir à l’esprit que nous sommes tous condamnés à travailler à produire une stabilité institutionnelle qui est seule garante de la réussite et du succès de notre pays dans ce monde globalisé où la dispersion des énergies et des talents aboutit à un déclassement dans la hiérarchie des Etats.

Chers Collègues Députés,

Cinq années sont passées si vite. Cinq années d’intenses activités dont je viens de vous faire un bilan succinct et rapide.

En tant qu’éus de la nation, nous ne pouvions pas échapper à la limitation dans le temps de nos mandats respectifs. Nous avons été tenus à l’obligation de nous soumettre au verdict du peuple souverain qui dispose du droit inaliénable de nous évaluer. Le peuple de Côte d’Ivoire a décidé de maintenir certains d’entre nous dans les liens du droit en renouvelant le pacte de confiance qui nous lie. Comme on peut le voir et comme je n’ai cessé de le répéter tout au long de ces cinq années, le suffrage universel marque la limite de notre pouvoir.

Mes chers Collègues,

Nous avions une vision et un challenge tournés vers la redynamisation et le repositionnement de notre Institution commune. Par votre soutien, votre abnégation, votre sens de l’engagement et grâce à vos initiatives personnelle ou collective, nous y sommes parvenus. Bien sûr, qu’il reste tant encore à faire et bien des défis à relever.

Au-delà de nos appartenances partisanes, sociales, religieuses, ethniques, des liens très étroits et très forts de solidarité se sont créés entre les Députés de la présente Législature. Nous sommes ainsi parvenus à former une véritable famille qui a pu faire face à différentes épreuves.
Mes chers collègues,

Je vais conclure ma dernière intervention devant vous en qualité de Président de l’Assemblée nationale de la deuxième législature, de la deuxième République.

Naturellement, mon propos tiendra en des mots de remerciements à l’ensemble des fonctionnaires et des personnels de l’Assemblée nationale, qu’on oublie souvent et qui dans l’anonymat abattent pourtant un immense et fastidieux travail : technicien de surface, agents de liaison, chauffeurs, agents de bureaux, secrétaires, agents d’accueil, huissiers ; assistants du protocole, assistants administratifs.

Chers collaborateurs de l’Assemblée nationale recevez ma profonde gratitude et reconnaissance.

Mes remerciements vont également à l’endroit de Madame la Première Vice-Présidente qui a été pour chacun de nous et pour moi particulièrement cette bonne mère qui a toujours su rassembler la maison.

Je remercie enfin les membres du Bureau, les Présidents des Groupes parlementaires, les Présidents des Commissions permanentes pour leur collaboration efficace qui a permis de travailler dans l’entente et d’atteindre les résultats qui viennent ainsi de vous être présentés.

Merci aux députés,
Merci au Peuple de Côte d’Ivoire,

Avec vous, je veux saisir l’occasion de la nouvelle année 2017 qui s’annonce pour exprimer à nouveau mes vœux de bonheur à tous les ivoiriens. Que chacune et chacun puissent trouver la joie de l’épanouissement personnel et collectif dans le renouveau institutionnel impulsé par le Chef de l’Etat au cours de l’année 2016.

ET, enfin, quant à moi, je dis adieu à cette législature de la deuxième République. ET qui sait l’avenir ! Qui sait ce que la Troisième République nous réserve. Cependant je demeure convaincu d’une chose : bien des fois l’on croise son destin par le chemin que l’on prend pour l’éviter.

Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire.

Je vous remercie.
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