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Politique Publié le lundi 9 janvier 2017 | AFP

Côte d’Ivoire : démission du Premier ministre, des changements politiques attendus

© AFP Par DR
Politique: le 1er ministre Duncan annonce la démission de son gouvernement
Abidjan le 9 janvier 2017. Le 1er ministre Duncan a officiellement annonce sa démission et celle du gouvernement qu`il conduit après une rencontre avec le chef de l`Etat.
Abidjan - Au lendemain d'une mutinerie de l'armée rappelant les heures sombres qui ont conduit la Côte d'Ivoire au bord de la guerre civile, le Premier ministre ivoirien a démissionné lundi, première étape dans la préparation de la succession à la tête de l'Etat.

"En attendant la nomination d'un nouveau Premier ministre et la mise en place d'un gouvernement, le Premier ministre et les membres du gouvernement sortants sont chargés d'expédier les affaires courantes", a indiqué la présidence dans un communiqué.

M. Duncan, élu député pour la première fois dans la circonscription de Grand-Bassam (sud) aux législatives du 18 décembre, s'est appuyé sur "l'incompatibilité d'être membre du gouvernement et être présent à l'Assemblée nationale" pour expliquer sa démission et celle de son gouvernement qui avait été formé le 12 janvier 2016.

"Selon une pratique politique de longue date, à la séance inaugurale de l'Assemblée nationale (lundi), tous les députés doivent participer à cette session y compris bien sur les membres du gouvernement", a-t-il ajouté.
Cette démission était attendue et n'a pas de rapport avec la mutinerie de soldats réclamant une amélioration de leur condition qui a secoué la Côte d'Ivoire ce weekend.

Les mutins qui ont paralysé pendant deux jours Bouaké, deuxième ville de la Côte d'Ivoire, et plusieurs autres agglomérations réclamaient noramment le paiement de primes, des augmentations de salaires et une promotion plus rapide entre les grades et des logements.

Un accord est intervenu dimanche dernier, entre les mutins et le ministre ivoirien de la Défense Alain-Richard Donwahi, après d'âpres négociations à Bouaké.

"Je tiens à vous rassurer que le Président de la République vous a compris (...), a donné des instructions fermes pour apporter des solutions à vos préoccupations", a déclaré lundi M. Donwahi, pour rassurer les mutins jusque-là dubitatifs sur les termes de l'accord.

- Changements politiques-

Lundi, le président Alassane Ouattara a également signé deux autres décrets mettant fin aux fonctions des ministres d'Etat et des ministres à la présidence de la République, des postes jusque-là occupés par le secrétaire général de la présidence Amadou Gon Coulibaly et Ibrahima Tené Ouattara, le frère cadet du président ivoirien.

Le premier ministre Duncan est pressenti pour occuper le poste de vice-président, un poste nouvellement créé par la Constitution du 30 octobre 2016.

La plupart des analystes estiment que le président Ouattara doit obligatoirement nommer quelqu'un du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), son principal allié politique, sans lequel sa coalition au pouvoir n'est rien.

De son côté, Amadou Gon, un proche de M. Ouattara devrait occupé la "primature", le siège du Premier ministre ivoirien.
Le RHDP, la coalition présidentielle, conserve la majorité absolue à l'Assemblée nationale avec 167 députés sur 255 à l'issue du scrutin du mois dernier.
Ces législatives ont été les premières élections à se tenir sous la IIIe République ivoirienne, après l'adoption d'une nouvelle Constitution en octobre à l'initiative du président Ouattara, réélu un an auparavant pour un deuxième et dernier mandat.
La nouvelle assemblée devait élire son président dans la journée de lundi, un poste auquel le sortant Guillaume Soro, ex-chef de la rébellion qui a divisé la Côte d'Ivoire au début des années 2000, a déjà annoncé sa candidature.
Le nouveau patron du parlement de la III e République en Côte d'Ivoire devrait être connu dans un contexte de bouleversement social.
Les fonctionnaires ivoiriens ont déclenché lundi un mouvement de grève de cinq jours pour dénoncer une réforme des retraites en Côte d'Ivoire qui baisse les pensions de 30 à 50%, et réclamer une revalorisation salariale.
"La grève touche tous les secteurs, notamment l'éducation, la santé avec un service minimum et l'administration territoriale", a expliqué à l'AFP le responsable du mouvement, Théodore Gnagna Zadi.
ck/eak/ms
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