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Société Publié le jeudi 9 février 2017 | Ministères

Réaménagement du calendrier scolaire: la déclaration du Directeur des Ecoles, Lycées et Collèges

© Ministères Par DR
Réaménagement du calendrier scolaire: le ministère fait des précisions
Le Directeur des Écoles, Lycées et Collèges (DELC) a animé ce mercredi 08 février à la salle de conférence du 17e étage de la Tour D un point de presse au cours duquel il a donné des détails sur le réaménagement du calendrier scolaire. Photo: MEA Kouadio, Directeur des Ecoles, Lycées et Collèges
Mesdames et Messieurs les journalistes,

Au début de chaque année, le Ministère de l’Education Nationale élabore le calendrier scolaire. Ce concept englobe le rythme scolaire, c’est-à-dire la manière dont le temps scolaire est organisé pour permettre aux enfants de mieux apprendre à l’école (début et fin des cours dans la journée, nombre de jours de classe dans la semaine, nombre de semaines dans l’année, etc.), mais aussi les dates des congés et vacances, les dates des examens et concours, les sessions d’affectation, d’orientation et de changement d’établissement des élèves.

On comprend donc que l’élaboration du calendrier scolaire est une tâche participative qui implique pratiquement toutes les structures du Ministère, sous la supervision du Cabinet.

Dans ses grandes lignes, le calendrier 2016-2017 prévoit que :

Les cours se déroulent sur 33 semaines, soit 990 heures, à partir du lundi 12 septembre 2016 ;
Outre les grandes vacances, quatre congés donnent les aérations nécessaires, toutes les 6 semaines : Toussaint, Noël/Nouvel An, Février et Pâques ;
Les examens à grand tirage commencent par l’Entrée en 6e/CEPE, le mardi 06 juin et se terminent par la proclamation des résultats des jurys spéciaux de réclamation du baccalauréat, le vendredi 28 juillet ;
L’année scolaire à venir commence le lundi 11 septembre 2017.

En raison de la grève générale des fonctionnaires, les cours ont été interrompus pendant trois semaines. À ces jours perdus, il faut ajouter le temps de remise en route nécessaire lors de la reprise effectuée le lundi 30 janvier dernier. Par ailleurs, avant les congés de Noël, la plupart des établissements ont fermé plus tôt que ne le prévoyait le calendrier, les élèves ayant décidé d’anticiper sur les congés. De même, à la rentrée de Noël, d’autres établissements n’avaient pas encore ouvert avant que ne survienne la grève, soit parce que les élèves n’étaient toujours pas arrivés, soit parce que les enseignants étaient en grève de représailles contre leurs élèves qui étaient partis en congés anticipés.

Au total, et dans les meilleurs cas, c’est un mois entier de cours perdu que tente de rattraper le calendrier scolaire réaménagé.

Ce nouveau calendrier, objet de la décision 0013/MENET-FP du 01 février 2017 a été conçu selon le même principe participatif, en incluant cette fois les structures du Secrétariat d’Etat à l’Enseignement Technique et à la Formation Professionnelle. Il repose sur trois éléments :

Il supprime les congés de février prévus du 17 au 23 février (3 jours gagnés) et raccourcit les vacances de Pâques (4 jours gagnés) ;
Il rajoute une semaine au troisième trimestre (5 jours gagnés) ;
Il décale les dates d’arrêt de notes du deuxième et du troisième trimestre (1er et 2e semestres pour l’Enseignement technique et la Formation professionnelle).

Le programme réaménagé, malgré toutes les contraintes qu’il impose, ne fait gagner que 12 jours sur tout le temps perdu décrit plus haut. Autrement dit, la présente année scolaire comptera moins que les 33 semaines et les 990 heures annoncées.

Pouvait-on faire autrement ? Oui, sans doute, en maintenant les congés en l’état. Mais ;

Quel sens aurait-on donné au repos prévu par les congés de février exactement trois semaines après une si longue période d’inactivité ? est-ce cela, être responsable ?
Dans cette perspective, peut-être fallait-il prévoir que les dates des examens scolaires soient repoussées, et la date de la prochaine rentrée aussi ?

Il est vrai qu’aucune instance internationale ne fixe ni n’impose de rythme scolaire. Mais les données recueillies par ces instances permettent de savoir que, à travers le monde entier, dans les pays où l’on travaille le moins, l’année scolaire compte 1000 heures de cours étirées sur 33 semaines. En Côte d’Ivoire, nous y sommes presque.

On oublie souvent que nous vivons sur une même planète ; que notre système éducatif a besoin d’être crédible pour que les élèves qui en sont issus puissent intégrer, sans difficulté aucune, d’autres systèmes éducatifs ; que nous avons l’impérieuse nécessité de ne pas décrocher face aux défis de la mondialisation et que, par conséquent, les produits de notre système doivent pouvoir rivaliser avec les produits de tout autre système.

On feint d’ignorer que des élèves de Côte d’Ivoire, de plus en plus nombreux, intègrent des établissements prestigieux basés ici

ou à l’étranger. Certains mêmes, sur la base de leur seul mérite, bénéficient de bourses octroyées par l’Etat de Côte d’Ivoire ou par des pays étrangers. Si nous réduisons à l’extrême le temps d’apprentissage, quel gage de qualité offrirons-nous ? Qui accordera des bourses à des élèves ayant bénéficié d’une formation escamotée par un temps d’apprentissage tronqué ?

Mesdames et Messieurs les journalistes, tel est l’enjeu du calendrier scolaire réaménagé : rassurer tous nos partenaires, les parents d’élèves en particulier, sur la fiabilité de nos résultats. Et cela relève de la seule responsabilité du Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle.

Je vous remercie.

MEA Kouadio

Directeur des Ecoles, Lycées et Collèges
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