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Société Publié le samedi 11 février 2017 | Xinhua

Côte d’Ivoire : des "efforts" à faire en matière de droits de l’Homme (LDH)

© Xinhua Par DR
Pierre Adjoumani Kouamé, le président de la Ligue ivoirienne des droits de l`Homme (Lidho)
La Côte d'Ivoire connaît des "avancées notables" en matière de droits de l'Homme même si des "efforts" doivent être faits pour "limiter les entraves à la liberté d'expression et de manifestation", estime le président de la Ligue ivoirienne des droits de l'Homme (Lidho), Pierre Adjoumani Kouamé.
"De façon générale, nous notons des avancées notables relativement à la situation des droits de l'Homme. Toutefois des efforts doivent être faits pour limiter les entraves à la liberté d'expression et de manifestation avec un point d'honneur à la liberté de la presse", a-t-il indiqué dans un entretien accordé à Xinhua.
A en croire M. Adjoumani Kouamé, "le musellement de l'opposition, de la presse et de la société civile, les grèves générales des fonctionnaires, les conflits intercommunautaires et fonciers sont autant d'événements qui peuvent influencer négativement la situation des droits de l'Homme".
Pour lui, les atteintes à ces droits tiennent également au "manque d'indépendance du système judiciaire".
Il en veut pour preuve "le déséquilibre" des procédures judiciaires en cours liées aux crimes perpétrés pendant la crise post-électorale de 2010, aussi bien devant les juridictions ivoiriennes que devant la Cour pénale internationale (CPI).
La crise née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d'Alassane Ouattara à l'élection présidentielle a fait au moins 3.000 morts.
Laurent Gbagbo est jugé pour crimes contre l'humanité devant la CPI à La Haye, tandis que plusieurs de ses partisans, dont son épouse, sont traduits en justice à Abidjan ou croupissent en prison sans qu'en face, aucune poursuite ne soit engagée contre les partisans de M. Ouattara, laissant penser à une "justice des vainqueurs", à une "justice sélective", selon lui.
"Nous espérons en cette année que tous les présumés auteurs de violation des droits de l'Homme sans exception seront traduits devant les juridictions nationales comme internationales pour répondre de ce qui leur est reproché", a commenté Pierre Adjoumani Kouamé.
Il pense que le procès de l'ancien président Laurent Gbagbo peut "apporter des changements majeurs" sur le continent africain.
"Primo, les Africains attendent de voir l'impartialité de cette juridiction dans le traitement de cette affaire afin de pouvoir lui faire confiance dorénavant. Secundo, ce procès, s'il est équitable, contribuera considérablement à la réduction des violations massives des droits de l'Homme et de l'impunité sur le continent africain", a-t-il espéré.
"Justice doit être faite pour que les violations des droits de l'Homme ne se répètent plus dans nos pays", a conclu le président de la Lidho.
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