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Politique Publié le mardi 7 mars 2017 | Pôle Afrique

Affaire des disparus du Novotel- Larmes, aveu et dénis des accusés

© Pôle Afrique Par ISSOUF SANOGO
Procès des « disparus du Novotel »
Mardi 21 février 2017. Les premières auditions des prévenus ont débuté
Dans le procès de recherche de vérité sur la disparition de l’hôtel Novotel le 4 avril 2011 de 4 hommes dont 3 blancs et un noir, l’audience a donnée lieu à la confrontation des accusés.

Durant cette confrontation dirigée par le juge Président Cissé Mourlaye, Yoro Tapéko, le plus jeune des accusés, membre du commando auteur de l’enlèvement, a craqué. En larmes, il avoue que « C’est moi qui suis allé chercher les deux blancs au Novotel. Aujourd’hui, on parle de cadavres, je vais dire toute la vérité, je n’en peux plus. Ces victimes je les vois. Chaque soir, je pleure. Les gendarmes peuvent témoigner » révèle-t-il, obligeant le juge président à suspendre momentanément l’audience.

Les avocats de la défense, Me Dadjé Rodrigue, Me Gohi Bi ainsi que Me Blédé Honorat, taxent les propos de Yoro Tapéko Max Landry, avec arguments, d’être peu crédibles. Un avis, qui est partagé par la majorité du public habitué à suivre ce procès.

Quant à Me Ahuima Julien, avocat à la fois de Yoro Tapéko et de Houphouët Félix, estime pour sa part que « Yoro Tapéko a paru aujourd’hui très nerveux, traumatisé et toutes les questions l’énerve. C’est un comportement déplaisant que je déplore. Je présente des excuses d’ailleurs à la Cour et à l’assistance. Je pense que le répit de deux jours va lui permettre de reprendre tous ses esprits. Le jeudi il sera intéressant, et à même de suivre la procédure », déclare Me Ahuima Julien.

Pour Me Coulibaly Namégué, un avocat de la défense, « nous aimerions montrer à travers les confrontations que Yoro Tapéko fait des déclarations qui sont contradictoires et qui ne permettent pas d’y accorder du crédit. Nous, la défense, nous devons montrer que lui qui accuse tout le monde, n’est pas constant dans ses déclarations. Il se comporte en quelqu’un qui a perdu les idées. Et, il donne l’impression de dire ce qu’on lui a dit de dire », soutient Me Coulibaly.

Toutefois, selon une source contactée par Politikafrique.info, « Yoro Tapéko reçoit beaucoup de menaces. Dans l’ensemble de ses propos, on peut en tirer du bon. Attendons de voir ». Ce mardi 7 mars 2017, le procès a été suspendu pour reprendre jeudi prochain. L’accusation et la défense se confronteront à des experts et des vidéos pour renforcer leurs arguments.

Le commissaire Osey Logué a été face au Colonel Ohoukou Mody et Félix Houphouët qui l’accusent d’avoir été actif dans l’enlèvement des corps.
Par ailleurs, en plus de Yoro Tapéko Landry, ce sont Félix Houphouët, Zazou Koffi, Don Joël, Ohoukou Mody et Dogbo Blé Bruno qui ont été entendus.

Moïse ACHIRO.
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