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Société Publié le jeudi 9 mars 2017 | APA

Disparus du Novotel à Abidjan: les principaux accusés continuent à nier

© APA Par ISSOUF SANOGO
Procès des « disparus du Novotel »
Mardi 21 février 2017. Les premières auditions des prévenus ont débuté
Abidjan - Les principaux accusés dans l’affaire des "Disparus du Novotel --l’enlèvement et le meurtre de quatre personnes dont deux Français en 2011 à Abidjan-- ont à nouveau nié les faits jeudi au procès après le visionnage d’images de surveillance et d’une vidéo d’un journaliste.

Le 4 avril 2011, au plus fort de la crise post-électorale en Côte d’Ivoire, un commando, venue de la présidence ivoirienne alors aux mains de Laurent Gbagbo, avait fait irruption au Novotel, emmenant son directeur, le Français Stéphane Frantz Di Rippel, son compatriote Yves Lambelin, directeur général de Sifca, plus grand groupe agro-industriel ivoirien, l’assistant béninois de celui-ci, Raoul Adeossi, et le Malaisien Chelliah Pandian, directeur général d’une filiale de Sifca.

Selon l’enquête, les quatre hommes avaient été emmenés au palais présidentiel, torturés et tués. Les corps avaient ensuite été jetés dans la lagune.

Les images, dont certaines des ossements retrouvés de M. Lambelin ou celles de surveillance montrant M. Frantz Di Rippel donnant des consignes avant l’arrivée du commando, ont ému les membres des familles des victimes.

La qualité des images de surveillance étant faible, elles n’ont toutefois pas permis de faire avancer le procès.
"Je ne suis pas l’homme sur les images. Je ne me suis jamais rendu sur les lieux", a affirmé le commissaire Osée Loguey, considéré comme un des chefs du commando. Même défense pour le colonel Ohoukou Mody Leopold: "Je ne me reconnais pas. Je ne suis jamais allé au Novotel".

"Il vous ressemble étrangement" a ironisé un des avocats des parties civiles, Me Pierre Olivier Sur, en regardant l’un des accusés.
Le président du tribunal a interdit à un des accusés de répondre à un autre avocat lui demandant s’il y avait des "ressemblances" entre les hommes à l’image et dans la salle.

"Soit il les reconnait, soit il ne les reconnait pas. Le reste est subjectif", a-t-il décrété.
Me Sur, pour qui la défense a adopté une attitude "révisionniste", a tenté en vain de faire craquer un des seuls accusés à reconnaitre les faits, Yoro Tapeko, le priant de désigner ses complices: "On vous demande de vous conduire en homme d’honneur".

Le corps d’Yves Lambelin est le seul à avoir été formellement identifié. La mort des trois autres victimes a été établie sur la base de témoignages et d’indices.
Pour les avocats de la défense, le camp Gbagbo n’avait "pas de mobile" puisque M. Lambelin avait "appelé" les entreprises "à payer leurs impôts à Gbagbo" alors qu’"il y avait deux présidences" concurrentes. Ils accusent l’armée française d’avoir commis une bavure en bombardant le palais. Une version "absolument fausse", selon un enquêteur indépendant.

L’audience reprendra mardi.

pgf/de
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