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Société Publié le vendredi 17 mars 2017 | APA

Procès des disparus de Novotel : témoin des faits, l’ex-Préfet de police d’Abidjan à la barre

© APA Par Amah SALIOU
Report du procès des "disparus du Novotel"
Mardi 31 janvier 2017. Les avocats de la partie civile et ceux de la défense se sont insurgés, contre le parquet général qui ‘’n’a pas fait son travail’’, amenant la Cour à renvoyer l’audience au 21 février pour ‘’défaut d’avocats ‘’ de certains accusés.
La déposition des témoins sachant a commencé, jeudi, à la barre de la Cour d’Assises d’Abidjan dans le cadre du procès des disparus de l’hôtel Novotel, par Bénoît Guehané Bi Tra, Préfet de Police d’Abidjan, au moment des faits.

La déposition des témoins sachant a commencé, jeudi, à la barre de la Cour d’Assises d’Abidjan dans le cadre du procès des disparus de l’hôtel Novotel, par Bénoît Guehané Bi Tra, Préfet de Police d’Abidjan, au moment des faits.

L’ancien préfet de police d’Abidjan explique comment il a organisé son ‘’travail’’ pendant la crise post-électorale, insistant sur des postes d’observations mises sur pied pour contenir les attaques ennemies, jusqu’au 30 mars 2011.

‘’Avez-vous connaissance d’une zone de commandement au palais présidentiel ?’’, interroge le juge Mourlaye Cissoko. Le témoin répond par l’affirmative mais précise que ce centre opérationnel a cessé de fonctionner le 30 mars 2011, à l’instar des autres.

‘’Est-ce que ce jour du 4 avril 2011, vous avez appris la présence du commissaire Osée au palais présidentiel?’’, relance le juge. Benoît Guehané Bi Tra conseille plutôt au président de la Cour de poser la question au Commissaire Gnakoury Gnahoua, alors, chef du théâtre des opérations.
Me Clémence Switt de la partie civile interroge l’ex-Préfet de police sur l’objet d’un ‘’rapport de transmission’’ signé par lui en date du 31 mars 2011.

L’officier de police explique qu’il a signifié à ‘’la hiérarchie la fin des centres d’opération de la police dont les agents quittent les bureaux à cette date pour laisser la place à l’armée’’, ajoutant que ‘’le Commissaire Osée Logué (ndlr : un des10 accusés) a certes été désigné au poste de commandement de la permanence de la Garde Républicaine du palais présidentiel le 30 mars 2011, mais à cette même date, tous les postes de commandement ont cessé de fonctionner’’.

«Je ne pouvais plus savoir si le Commissaire Osée était encore à ce poste après le 30 mars 2011», insisté-t-il.

Le second témoin, Wognin Charles Clotaire, déclare à la barre, être électromécanicien et connaître le commissaire Osée Logué, au moment où il était le patron du 1er arrondissement du Plateau. Il ajoute être présent le jour des faits au bar de l’hôtel Pullman au Plateau où il a été affecté depuis le 2 janvier 2011.

‘’Le jour des faits, j’ai été informé par mon directeur. J’ai automatiquement appelé le commissaire Osée Logué pour lui dire que des personnes ont été enlevées par des hommes en armes. Il m’a qu’il allait voir pour faire intervenir des policiers’’, relate M. Wognin, précisant ne pas savoir si le commissaire Logué était au palais présidentiel ou pas.

Appelé à la barre, l’accusé Osée Logué déclare n’avoir pas pu donner suite à la sollicitation de Clotaire Wognin parce que ‘’la situation devenait de plus en plus dangereuse, du fait des bombardements aériens’’.

‘’Pourquoi étiez-vous toujours au palais présidentiel alors que les désignations officielles ont pris fin le 30 mars 2011, selon le préfet de police d’alors ?’’, questionne le juge.

L’accusé explique qu’il devrait ‘’lever son poste à cette même date pour être remplacé par le commissaire Ossohou. Mais puisque le commissaire ne s’étant pas présenté pour la relève, je suis resté à mon poste’’. Selon lui, il n’y a eu ‘’aucun message radio’’ de la part de ses supérieurs, lui donnant l’ordre d’abandonner les zones d’opérations.

L’interrogatoire des témoins Simone Kablan, Bernadette Konan et Bosso Adjé a mis fin à l’audience du jour qui reprendra le 21 mars par l’audition des témoins Coulibaly Mamadou et Bolou Georges, selon le président de la Cour, Mourlaye Cissoko.

Huit militaires dont le généralDogbo Blé, ex-commandant de la Garde républicaine et deux civils sont poursuivis en assises, pour avoir non seulement «enlevé» le 4 avril 2011,à l’hôtel Novotel au Plateau, mais aussi «séquestré et assassiné», l’opérateur économiquefrançais Yves Lambelin, ainsi que le directeur de l’hôtel Novotel d’Abidjan,Stéphane Frantz Di Rippel, le Béninois Raoul Adeossi et le Malaisien ChelliahPandian, directeur général de l’entreprise Sania, filiale du groupe
Sifca.

HS/ls/APA
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