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Société Publié le vendredi 31 mars 2017 |

Le Service d’Aide et d’Assistance aux Réfugiés et Apatrides du Ministère des Affaires Etrangères et le HCR organisent le Rapatriement Volontaire 113 réfugiés ivoiriens du Mali

© Par DR / SAARA
Le Service d`Aide et d`Assistance aux Réfugiés et Apatrides du Ministère des Affaires Etrangères et le HCR organisent le Rapatriement Volontaire 113 réfugiés ivoiriens du Mali
113 réfugiés ivoiriens transportés par convoi de Sikasso, ont traversé mercredi le poste frontalier de Pogo (nord de la Côte d`Ivoire), pour rejoindre Korhogo (environ 635 Km d’Abidjan), pour un retour définitif en terre ivoirienne suite à une opération de rapatriement volontaire.
113 réfugiés ivoiriens transportés par convoi de Sikasso, ont traversé mercredi le poste frontalier de Pogo (nord de la Côte d’Ivoire), pour rejoindre Korhogo (environ 635 Km d’Abidjan), pour un retour définitif en terre ivoirienne suite à une opération de rapatriement volontaire.

Organisée par le Ministère ivoirien des Affaires Etrangères par le truchement du Service d’aide et d’assistance aux réfugiés et apatrides (SAARA), cette opération a bénéficié du soutien du HCR, l Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et de l’Association de soutien à l’autopromotion sanitaire urbaine (ASAPSU).Escortés par une sirène des Forces armées maliennes (FAMA), le convoi composé majoritairement de femmes et d’enfants marque une halte à Zégoua (dans la région de Sikasso), où il a été accueilli par les autorités maliennes et ivoiriennes avant de se diriger vers le poste frontalier de Pogo où le gouvernement malien a remis les formulaires de rapatriement volontaire.Une fois arrivés à Korhogo, ces candidats au retour volontaire sont soumis au lavage de mains avant de rejoindre un espace sous une bâche spécialement aménagé à cet effet, sous le regard des populations et des autorités venues assister à leur arrivée.

"Je suis content de rentrer", affirme Inza Fofana, exilé depuis sept ans à Sikasso, estimant qu’il n’y a plus de raison de rester hors de la Côte d’Ivoire, vu que le "pays est en paix".Soumaila Savané, un réfugié trentenaire qui a dû quitter la commune de Yopougon (Ouest d’Abidjan) avec sa famille après avoir reçu "des menaces", ne cache pas sa joie de rentrer, bien qu’il ait apprécié l’accueil réservé aux réfugiés par les Maliens : "je suis très heureux de retourner au pays». Cet ancien commerçant de vêtements à Abidjan, avant l’éclatement de la guerre, s’est adonné à la vente d’objets de construction dans des quincailleries ; une activité qui "ne marche pas", d’où son appel à l’aide aux autorités ivoiriennes pour faciliter l’insertion des rapatries.

A la suite de Inza Fofana, qui "demande aux autorités d’aider" les réfugiés à "s’insérer dans le tissu social", Savané invite les autorités à "penser" aux Ivoiriens rentrés dans les mêmes conditions que lui et les siens, parce qu’ils n’ont "rien", s’empressant de rejoindre le car devant les transporter au centre de transit.

Dans ce centre situé au quartier Premafolo, sur la voie menant à l’aéroport de Korhogo, où les réfugiés passent la nuit avant de rejoindre leur zone de retour (Abidjan, Yamoussoukro ; Bouaké, Daloa, Oumé, Dabou, Korhogo…), ils sont accueillis au son de chants traditionnels d’un groupe de femmes, avant de passer par différentes étapes (identification, prise de photo, contrôle médical) jusqu’à 03 heures GMT. Le HCR assure aux réfugiés les frais viatiques qui s’élèvent à 75.000 FCFA par adultes et 50.000 F par enfant pour leur permettre de s’installer dans leurs localités respectives. En plus de ces frais, chaque membre d’une famille a droit à 42.500 FCFA pour les kits de monétarisation (en remplacement des ustensiles de cuisine, des matelas, des moustiquaires et d’autres articles d’assistance élémentaire offerts auparavant).Quant au Programme Alimentaire Mondial (PAM), il leur offre des vivres (riz, légumineuse et huile).

Le SAARA du Ministère des Affaires Etrangères en collaboration avec l’agence des Nations Unies pour les réfugiés promet faciliter l’intégration de ces personnes rentrées d’exil, à travers des activités génératrices de revenus, des formations et une assistance financière.

Près de 300.000 Ivoiriens avaient quitté le pays et trouvé refuge dans les pays limitrophes dont 1.000 au Mali, lors de la crise postélectorale de novembre 2010 à avril 2011 qui a officiellement fait 3.000 morts. Depuis le début de l’opération de rapatriement en 2011, 61.352 réfugiés ont regagné la Côte d’Ivoire, selon le HCR, qui estimait à 31.921, le nombre d’Ivoiriens toujours en exil en Afrique, au 28 février 2017, dont 12.282 au Liberia, 10.957 au Ghana, 3.778 en Guinée, 2.518 au Togo et 948 au Mali.

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