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Économie Publié le jeudi 20 avril 2017 | Abidjan.net

La Côte d’Ivoire parmi les sept pays subsahariens à montrer une résilience économique indique la Banque Mondiale

© Abidjan.net Par Marc Innocent
CPIA Forum 2016: le Premier Ministre ouvre les travaux de l`évaluation des politiques publiques et institutionnelles
Le Premier Ministre Daniel Kablan Duncan a ouvert le forum sur l`évaluation des politiques publiques et institutionnelles (CPIA Forum) ce ​m​ardi 28 Juin 2016 à l`auditorium de la Maison de l`entreprise, en présence de l`Economiste en chef de la Banque Mondiale en charge de la Région Africaine, Albert Zeufack et du Directeur des opérations de la Banque mondiale Pierre Laporte. Photo: Albert Zeufack, Economiste en chef de la région Afrique de la Banque mondiale.
La Banque mondiale a rendu public ce mercredi son rapport semestriel Africa’s Pulse qui analyse l’état des économies africaines.

Il ressort de ce rapport que la Côte d’Ivoire, à l’instar de six autres pays que sont l’Ethiopie, le Kenya, le Mali, le Rwanda, le Sénégal et la Tanzanie, continue de montrer une résilience économique, aidée en cela par la demande intérieure. Selon la Banque mondiale, ces sept pays ont affiché des taux de croissance annuels supérieurs à 5,4% entre 2015 et 2017, concentrent près de 27% de la population de la région et représentent 13% de son PIB total. La Côte d’Ivoire enregistre un taux moyen de croissance de 9% depuis quatre ans.

Sur la situation économique du continent, le rapport explique que la croissance économique en Afrique subsaharienne est en train de rebondir en 2017, après avoir enregistré en 2016, son niveau le plus bas depuis plus de deux décennies. « La région montre des signes de reprise et la croissance devrait y atteindre 2,6 % en 2017 », a affirmé Albert Zeufack, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique. Cependant précise-t-il « Cette reprise reste néanmoins faible, et la croissance économique ne devrait se situer que légèrement au-dessus de la croissance démographique, soit un rythme qui entrave les efforts en faveur de l’emploi et de la réduction de la pauvreté ».

Africa’s Pulse indique également que la croissance globale du continent devrait passer à 3,2 % en 2018 et à 3,5 % en 2019, reflétant ainsi la reprise dans les principales puissances économiques. La croissance demeurera atone dans les pays exportateurs de pétrole, alors qu’elle devrait repartir modestement dans les pays exportateurs de métaux. La croissance du PIB dans les pays dont les économies sont moins tributaires des matières premières devrait rester forte, soutenue par les investissements dans les infrastructures, des secteurs de services résilients et le redressement de la production agricole. C’est notamment le cas en Éthiopie, au Sénégal et en Tanzanie.

S’appuyant sur le fait que les perspectives économiques mondiales s’améliorent ce qui devrait favoriser la reprise dans la région, Albert Zeufack recommande que les pays procèdent à des ajustements budgétaires, protègent les conditions propices à l’investissement afin que les pays d’Afrique subsaharienne connaissent une reprise plus forte.

Le continent doit impérativement entreprendre des réformes pour stimuler l’investissement et s’attaquer à la pauvreté. Les pays doivent également engager des dépenses indispensables pour le développement tout en évitant d’accroître leur dette à des niveaux insoutenables, a conseillé l’Economiste en Chef de la Banque mondiale pour l’Afrique. Cela passe nécessairement par la promotion des investissements publics et privés, notamment dans les infrastructures, qui doit être une priorité.

Pour Punam Chuhan-Pole, économiste principal à la Banque mondiale et auteur du rapport, « Avec des taux de pauvreté qui restent élevés, il est impératif pour le continent de renouer avec la dynamique de croissance»., Cette croissance doit être plus inclusive et nécessitera de s’attaquer au ralentissement de l’investissement et aux coûts logistiques élevés des échanges qui nuisent à la compétitivité, a-t-elle insisté.

Dans l’ensemble, le rapport appelle à la mise en œuvre urgente de réformes visant à améliorer les institutions qui promeuvent la croissance du secteur privé, développer les marchés financiers locaux, améliorer les infrastructures et renforcer la mobilisation des ressources intérieures.

Elisée B.
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