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Politique Publié le mardi 25 avril 2017 | Partis Politiques

Front populaire ivoirien : Risques d’affrontements à Alépé

© Partis Politiques Par D. A
Politique/ Conférence de presse du Président AFFI N`Guessan
Mercredi 18 janvier 2017. Le président du Front Populaire Ivoirien, Pascal Affi N’Guessan a animé un point de presse, au siège du parti, pour se prononcer sur l’actualité relative à la grogne des militaires ivoiriens et la grève des fonctionnaires et agents de l’Etat qui paralysent le pays.
A moins d'une semaine de la prétendue fête de la liberté de Abou Drahamane Sangaré à Akouré, dans la sous-préfecture d'Oglhwapo (département d'Alépé), la tension monte dans les différents camps.

Les dissidents, pilotés par celui que certains appellent « Gardien du temple », s'accrochent à l'idée d'organiser une fête de la liberté qui n'est pas de leur ressort, mais de celui de la direction légale du FPI. Ayant observé le doute qui s'est emparé des populations et du chef de ce village quant à la tenue de cette fête, après le passage du président du Front Populaire Ivoirien (FPI), Pascal Affi N'Guessan, dans cette localité, Sangaré et sa troupe se sont rendus, ce samedi à Akouré, pour espérer rassurer la chefferie qui ne sait plus à quel saint se vouer.

Dans leur camp tout est fin prêt. Les T-shirts, les pagnes et les calendriers ont été confectionnés à l’effigie du FPI, à cet effet. Même l’interpellation du Sous-préfet d’Oglhwapo, Kouamé Djahan Norbert, ne semble pas freiner leur ardeur. Ils disent attendre de pied ferme quiconque mettra les bâtons dans leurs roues. « Je dis et je répète que personne ne peut nous empêcher de célébrer la fête de la liberté, le 30 avril 2017. Personne ! », a fait savoir Sangaré, depuis Akouré, le samedi 22 avril dernier.

De l'autre côté, la Direction légale du FPI, présidée par l’honorable Pascal Affi N'Guessan, ne compte pas se laisser distraire. Des courriers ont été adressés à cet effet aux autorités et à la chefferie traditionnelle (du ministre de l’intérieur au chef de village en passant par le Préfet et le Sous-préfet) pour dénoncer l'usage frauduleux du nom et des symboles du FPI, ainsi que des titres et fonctions qu'aucune instance du parti ne leur a attribués pour mener des activités qui sèment la confusion dans l'opinion, qui porte gravement atteinte au moral et à la sérénité des militants ainsi qu’à l’image du parti.

Après le volet administratif, le président du FPI a entrepris une tournée dans le département d’Alépé (Sous-préfecture d’Alépé et Sous-préfecture d’Oglhwapo) pour échanger directement avec les populations sur la crise qui mine leur parti et sur la prétendue fête de la liberté que Sangaré et consorts comptent organiser à Akouré. C’est dans ce périple que le président Affi et sa délégation ont été reçus par la chefferie d’Akouré, le mercredi 12 avril passé. Après l’exposé du président du FPI sur le comportement de ses camarades en dissensions et de la fête de Sangaré, le chef du village, Gao Goua Alain Rossi, a demandé au président Affi la posture qu’il devait avoir, vu qu'il n'était pas encore tard, pour lui, de prendre des décisions allant contre la tenue de cette fête de Sangaré. Le président Affi a demandé à la chefferie de ne pas cautionner une telle forfaiture. Parce qu'en acceptant cette fête unijambiste dans son village, elle n'aidera pas à la cohésion du parti. Le chef a exprimé son souhait de voir tous les cadres du FPI taire leurs querelles afin de s’unir pour reconquérir le pouvoir en 2020.

Une semaine après, précisément le mercredi 19 avril, une forte délégation constituée d'environs vingt (20) jeunes de la JFPI est allée mettre les autorités administratives et la chefferie traditionnelle face à leurs responsabilités en leur remettant aussi des courriers. Ils disent tenir pour responsable les autorités administratives et la chefferie d’Akouré pour tout ce qui adviendra les 29 et 30 avril prochain. Pour la JFPI, laisser cette fête se tenir, c’est laisser Sangaré et ses camarades défier l’autorité de la direction de leur parti dont le président est Pascal Affi N’Guessan. Le vice-président du FPI, Marcel Gossio, avait déjà mis les pieds dans le plat, lors de cette même tournée du président Affi dans la sous-préfecture d’Oglhwapo. « S’ils font la fête de la liberté ici (Ndlr : Akouré), ils le feront avec nous. Et s’il y a des palabres, c’est ceux qui auront accepté qu’il y ait la fête de la liberté à Akouré », prévenait-t-il.


La fête de la liberté est un évènement statutaire du FPI prévue à son article 2 qui dispose que « Le Front populaire ivoirien célèbre tous les ans la fête de la liberté pour commémorer la réinstauration du multipartisme en Côte d’Ivoire ». Depuis le 30 avril 1990, elle est devenue une tradition pour le FPI et est organisée par la direction de ce parti. Jusqu’à cette date, ni la direction du FPI, ni son président Pascal Affi N’Guessan, n’ont prévu de fête de la liberté à Akouré. Cette attitude des dissidents est considérée par la direction du FPI comme des actes d’insubordinations visant à défier son autorité et à la déstabiliser. Elle estime pour sa part que c’est une provocation de trop qu’elle ne peut accepter. Ce qui a amené le président du FPI à être ferme en disant qu’il n’aura pas de fête de la liberté à Akouré les 29 et 30 avril prochain.

C’est dans ce bras de fer que se trouve les dissidents et la direction légale du FPI, à une semaine de la prétendue fête de la liberté de Sangaré. Tous les deux camps sont prêts à en découdre. Les autorités administratives sont pour le moment à l’étape de verbalisation à l’endroit des dissidents. En attendant qu’ils ne prennent la décision officielle de l’interdiction de cette fête, ils reconnaissent cependant que la légalité se trouve du côté du président Pascal Affi N’Guessan.

Mais la question que d’aucun se pose est de savoir quand est-ce que les autorités prendront la mesure du risque d’affrontement qui se profile à l’horizon à Alépé ? Vont-ils laisser le pire arriver avant de venir pondre des communiqués ? Nous estimons que c’est le moment pour nos autorités de prendre leur responsabilité à temps pour éviter des affrontements inutiles dont la Côte d’Ivoire n’en a plus besoin.


Source: Partis politiques
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