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Société Publié le vendredi 28 avril 2017 | Ministères

Coopération/ Les mimistres Sangafowa et Adjoumani au rendez-vous agricole de la Turquie

© Ministères Par DR
Coopération/ Les mimistres Sangafowa et Adjoumani au rendez-vous agricole de la Turquie
Les échanges entre les pays Africains et la Turquie qui permettront d’ouvrir des voies de coopération multiformes pour la sécurité alimentaire, à travers la première Edition de la réunion des ministres de l’Agriculture et du Forum de l’Agri business a officiellement ouvert ses portes le 27 avril 2017 à la salle des fêtes de « MARITIM PINE BEACH Hôtel-BELEK à Antalya au sud de la Turquie. La Cote d’Ivoire, notre pays était représenté à cette conférence par le Ministre des Ressources Animales et Halieutiques, Monsieur Kobenan Kouassi Adjoumani et le Ministre de l’Agriculture et du développement rural, Monsieur Mamadou Sangafowa, Président en exercice de la Conférence des ministres de l’Agriculture, région Afrique pour la FAO . La cérémonie officielle a été marquée par les discours du Président de l’Union Africaine, Président de la République de Guinée, Son Excellence Alpha Condé et du Premier Ministre de la Turquie BINALI YLDIRIM, représentant le Président Recep ERDOGAN. Dans son intervention le premier Ministre Turc a souligné que « l’Afrique n’a pas besoin de guide mais de compagnon ».Et ce compagnon n’est autre que la Turquie a fait observé Binali Yldirim. Qui a ajouté que son pays a beaucoup à apprendre auprès de l’Afrique. Cette que le Président de l’Union Africaine appelle à compter sur elle-même avant de compter sur les autres. Apres la cérémonie officielle du matin les ministres en charge de l’Agriculture, de l’élevage et la pêche des pays africains se sont retrouvés l’après midi autour du Ministre de l’Alimentation, de l’Agriculture et de l’Elevage de la République de Turquie ; M. Faruk ÇELIK
pour échanger.

Ci dessous les interventions des deux ministres ivoiriens l’un en sa qualité de le Ministre des Ressources Animales et Halieutiques et l’autre en sa qualité Président en exercice de la Conférence des ministres de l’Agriculture, région Afrique pour la FAO

Déclaration du ministre des ressources animales et halieutiques de Cote d’Ivoire M Kobenan Kouassi Adjoumani,


M. le Ministre de l’Alimentation, de l’Agriculture et de l’Elevage de la République de Turquie ; M. Faruk ÇELIK
Excellences,
Mesdames et Messieurs les ministres
Mesdames et messieurs en vos rangs et grades respectifs…
Je voudrais en ma qualité de Ministre des ressources animales et halieutiques de Cote d’Ivoire remercier SEM le Président Recep ERDOGAN, et l’ensemble de la population de la République de Turquie pour les attentions dont nous avons été l’objet depuis notre présence dans ce beau pays. Et également pour avoir associé la Côte d’Ivoire à cet important rendez-vous.
« Partenariat Afrique-Turquie sur le développement rural pour la réalisation de la sécurité alimentaire ». Tel est le thème autour duquel se déroulent nos échanges et qui nous permettra d’ouvrir des voies de coopération multiformes entre les pays africains et la Turquie pour la sécurité alimentaire. La sécurité alimentaire nous interpelle tous car elle touche à l’un des droits les plus fondamentaux de l’Homme : le droit à la nourriture en quantité et en qualité suffisantes pour garantir une vie saine et active en tenant compte des habitudes alimentaires. Vu sous cet angle, la sécurité alimentaire à une dimension mondiale à travers les échanges et une dimension locale culturelle. En Afrique et principalement en Afrique subsaharienne, plus de 20% de la population souffre de la faim selon la FAO, à cause des conflits, des guerres, des aléas climatiques et aussi des problèmes de gouvernance. Ces pesanteurs font que, malgré la disponibilité des grandes surfaces de terres arables non encore cultivées, l’agriculture africaine au sud du Sahara, se caractérise par une inégale répartition des terres, des sols altérés, des régimes de propriétés foncières précaires et par un secteur privé embryonnaire. En outre, nos régions connaissent des pertes alimentaires assez importantes depuis la production, la récolte, la transformation jusqu’à la distribution des produits. Ces pertes post récolte ou post capture en ce qui concerne la pêche aggravent le déficit de disponibilité alimentaire.
Excellences,

Mesdames et Messieurs,

Toutes ces contraintes et insuffisances citées constituent pour nous des défis à relever pour prétendre atteindre les objectifs du Millénaire pour le Développement, visant à réduire de moitié la proportion de la population souffrant de faim. En Côte d’Ivoire, notre pays, l’insécurité alimentaire est plus un problème d’accessibilité aux denrées alimentaires, qu’un problème de disponibilité alimentaire. En ce qui concerne notre secteur particulier nous avons mis en place un Plan Stratégique de Développement de l’Elevage de la Pêche et de l’Aquaculture (PSDEPA), qui découle du Plan National d’Investissement Agricole (PNIA), et qui porte à cet égard, nos ambitions de faire du secteur des ressources animales et halieutiques une source de croissance durable et de création d’emplois en vue de contribuer à la réduction de l’extrême pauvreté et la faim en Côte d’Ivoire. Ce plan est notre cadre unique de référence pour une croissance vigoureuse, soutenue, inclusive et solidaire pour une Côte d’Ivoire émergente dans le secteur des Ressources Animales et Halieutiques à l’horizon 2020, conformément aux vœux du Président de la République, SEM Alassane OUATTARA. La mise en œuvre de ce plan d’un coût global de trois cent trente et un milliards de francs CFA nécessite les efforts conjugués du secteur public (14%), des collectivités décentralisées (6%), des partenaires techniques et financiers (26%), mais surtout des investissements privés sous forme d’investissements directs ou de partenariats (54%). Et notre code des investissements en vigueur en Côte d’Ivoire est assez attractif en la matière.

Excellences,

Mesdames et Messieurs,

Le cadre de cette rencontre nous offre l’occasion d’inviter les investisseurs privés et aussi de solliciter des appuis de l’aide public au développement afin de permettre la mise en place des conditions durables, favorables à l’investissement privé. Les défis sont nombreux : ils sont sociologiques, sécuritaires, sanitaires, financiers et industriels, pour la transformation de l’Agriculture en Afrique, mais nous sommes convaincus qu’ensemble, et à la faveur des ponts qui relient les différentes zones économiques mondiales, comme cette conférence, nous atteindrons la sécurité alimentaire et éradiquerons la faim sur le continent. Nous profitons de notre présence ici pour lancer une invitation à tous les acteurs du monde agricole afin de prendre part à notre salon de l’agriculture et des ressources animales(SARA) qui se tient en novembre 2017 à Abidjan.
Je vous remercie.
Sercom MIRAH à Antalya


Déclaration du Ministre de l’Agriculture et du développement rural, Monsieur Mamadou Sangafowa, Président en exercice de la Conférence des ministres de l’Agriculture, région Afrique pour la FAO
(…)
Monsieur le Ministre de l’Agriculture de la République sœur de Turquie,

Je voudrais, d’entrée de jeu, indiquer que je prends la parole ici en ma qualité de ministre de l’agriculture et du développement rural de Côte d’Ivoire, mais aussi et surtout, en ma qualité de Président en exercice de la Conférence des ministres de l’agriculture, région Afrique pour la FAO .
Je m’aligne aux remerciements qu’a formulé mon collègue au nom de notre gouvernement et indiquer que mon pays fait partie des pays qui ont eu l’avantage d’accueillir le président Erdogan et aussi mon Président Alassane Ouattara a eu à faire une visite ici en Turquie, tout cela pour indiquer que notre présence ici se justifie à plus d’un titre. Cela dénote de la qualité des rapports entre nos deux pays.
Monsieur le Ministre,
Je voudrais simplement indiquer qu’au niveau du continent, nous n’allons pas revenir sur le potentiel du continent en matière agricole. Nous ne comptions pas aussi ressasser les défis qui sont ceux du continent. Je voudrais simplement indiquer qu’en 2003 les chefs d’Etats ont pris conscience de cet état de fait et ont mis en place le programme de développement de l’agriculture en Afrique. Et pour cela, ils ont engagé chaque Etat à investir au moins 10% des ressources publiques dans l’investissement au niveau de l’agriculture. A côté de cette initiative, nous avons le forum pour la révolution verte en Afrique qui est une initiative aussi qui concourt à mobiliser les acteurs quels qu’ils soient, publics ou privés, autour du secteur agricole pour l’investissement.
Nous avons récemment à la faveur de la cop22 porté sur les fonts baptismaux l’initiative africaine du triple A qui vise à mobiliser des ressources pour l’adaptation de l’agriculture africaine aux changements climatiques. Beaucoup de nos collègues ici le savent, nous avons aussi des sommets similaires dans d’autres parties du monde. Je ne vais pas les citer tous. Mais déjà en 2010, nous étions à Brasilia, dans le cadre d’un sommet Afrique-Brésil des ministres de l’agriculture.
Tout cela pour dire Monsieur le Ministre et chers collègues que nous avons d’innombrables initiatives sur le continent. Nous connaissons les défis. La question maintenant, pourquoi, malgré la connaissance de ces défis, du potentiel que nous avons, nous continuons de dépendre, pour la plupart de nos pays, des importations pour la satisfaction de nos besoins alimentaires. C’est pour cela que je voudrais saluer l’initiative de la république sœur de Turquie et surtout la façon dont la conférence est structurée et organisée. Elle vise à accroître les investissements qu’ils soient publics ou privés dans le secteur agricole en Afrique. Et aussi à accélérer les échanges commerciaux. Je voudrais vraiment saluer cela et indiquer que les séances de demain seront riches en solutions surtout en solutions concrètes.
Pour mon pays qui est le premier producteur du cacao, nous ne transformons que 35% de cette matière sur place. Nous considérons que dans le cadre d’un dialogue public-privé ou privé-privé, nous pourrons améliorer la transformation de ce produit et ensuite sa consommation à travers le monde. Mon pays est également le premier producteur mondial de noix de cajou mais nous ne transformons que 5% sur place. Voici autant de défis.
Je voudrais aussi indiquer, surtout en ma qualité de président de la conférence des ministres de l’agriculture que la Turquie peut aider l’Afrique a opéré des investissements structurants qui visent la réhabilitation de nos ressources naturelles et surtout la préservation des ressources naturelles. Qu’il s’agisse des sols ou qu’il s’agisse des ressources en eaux. Ce sont des pistes que nous devrons exprimer et nos délégations sont disposées à des échanges avec la partie Turque.
Je vous remercie pour votre aimable attention.
PROPOS Retranscrits par le SERCOM MIRAH(ABALO) à Antalya
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