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Politique Publié le samedi 29 avril 2017 | Partis Politiques

Politique / Pré-Congrès régional RDR Treichville : l’emblématique discours du ministre Bacongo

© Partis Politiques Par DR
Ouverture du pré-congrès régional RDR à Treichville
Les pré-congrès régionaux du Rassemblement Des Républicains (RDR) ont été ouverts ce vendredi 28 avril 2017 et ce, jusqu’au dimanche 30 avril prochain sur l’ensemble du territoire national divisé pour l’occasion en 45 régions politiques.Photo: Ibrahim Bacongo Cissé.
« Nous devons poursuivre notre marche, en surmontant tous les écueils et en déjouant toutes les ruses du Malin ».

Les pré-congrès régionaux du Rassemblement Des Républicains (RDR) ont été ouverts ce vendredi 28 avril 2017 et ce, jusqu’au dimanche 30 avril prochain sur l’ensemble du territoire national divisé pour l’occasion en 45 régions politiques. A Treichville, où il est le Président du pré-congrès, le discours du Ministre Cissé Bacongo était très attendu des congressistes, mais surtout de l’ensemble de la classe politique. Egale à lui-même, le Conseiller Spécial du Président de la République chargé des Affaires Juridiques, Institutionnelles et Politiques a adressé un message poignant sans langue de bois, sorte de note de cadrage non seulement pour Treichville, mais également pour l’ensemble des 44 autres régions politiques retenues pour ces pré-congrès du RDR. Nous vous livrons la substance de ce discours emblématique.

(…)

Mesdames et Messieurs,

Quand un certain 27 septembre 1994, après une difficile et douloureuse gestation, le Rassemblement Des Républicains (RDR) accédait à la reconnaissance juridique faisant de lui un parti à part entière, sur l’échiquier politique national, nombre d’ivoiriennes et d’ivoiriens aspiraient à voir naître une autre Côte d’Ivoire, différente de celle d’alors, dans la tourmente et les tumultes des temps mauvais. Ces ivoiriens rêvaient d’une Côte d’Ivoire d’égalité, de fraternité, de justice, de liberté, de paix, terre d’espérance, pays de l’hospitalité, réconciliée avec elle-même, ainsi qu’avec les valeurs qui la fondent et la subliment et telles qu’elles sont cristallisées dans sa devise nationale : «Union-Discipline-Travail». Rappelons, par devoir de mémoire, leurs porte-flambeaux affublés du qualificatif de rénovateurs avaient à leur tête un artiste de la pure race, maître du verbe et tout de verbe, Georges KOUAME DJENI KOBINA, qu’il repose en paix.

De toutes origines ethniques ou raciales, de toutes confessions religieuses, au-delà des anathèmes et des stigmatisations, ils se sont engagés, à corps perdu, politiquement la première fois pour la grande majorité, dans le combat du destin et de la dignité, qu’il a fallu mener, durant seize années de douleurs et d’épreuves morales et psychologiques, d’opprobres et de méchancetés.

Mesdames et Messieurs,
Chers amis,

Ces ivoiriens, c’est vous, c’est nous. Mais ce sont aussi toutes celles et tous ceux qui ont payé le prix fort, celui de leurs vies, qui sont restés en chemin, qui ne sont pas physiquement parmi nous aujourd’hui, mais dont l’esprit plane sur nos assises. Ce sont toutes celles et tous ceux qui n’ont pas pu faire le déplacement parce qu’ils sont éprouvés physiquement. Ce sont toutes celles et tous qui ont dû se mettre à l’abri, hors des frontières de notre pays.

Grâce à votre combat, à votre engagement et à votre détermination, grâce à notre combat, à notre engagement et à notre détermination, grâce aux investissements que vous avez consentis, aux investissements que nous avons consentis, investissements financiers, matériels, moraux, politiques et psychologiques, notre parti est devenu la première force politique de notre pays.

Mais encore et surtout, celui qui a donné et continue de donner un visage humain aux idéaux que nous portons et qui nous portent, le Président Alassane Ouattara, tient actuellement les rênes du pouvoir d’Etat avec le leadership, la lucidité et la maestria qui lui sont reconnus de tous. Vous avez donné et tout donné, sans jamais rien épargné, pour permettre au RDR d’avoir la majorité au Parlement, d’abord en 2011, puis en 2016. Vous avez permis au RDR d’être aux affaires dans la majorité des Conseils Municipaux en 2013.

Honneur à vous, honneur à nous, militantes et militants, connus et anonymes, cadres du parti, illustres et discrets, honneur à tous les martyrs, disparus ou non, honneurs à toutes et tous. Nous avons mille et une raisons d’être fiers, la fierté d’avoir mené le bon combat, le combat juste.

Après un premier mandat tronqué de quatre (4) ans et à mi-chemin du second, est-il permis de douter que les fruits ont bel et bien tenu la promesse des fleurs ? Que le bilan de notre mentor, à la tête de l’Etat, est bien au-delà des espérances des ivoiriens de tous bords politiques ?

L’avènement de notre mentor à la tête de l’Etat ouvre une nouvelle ère d’espérance pour notre pays. La construction et la consolidation de la démocratie se poursuivent, certes non sans heurts, mais résolument et de façon irréversible. En veut-on pour preuve le vent de liberté qui souffle sur le pays. Nul n’est inquiété pour sa confession religieuse, ses convictions, ses ferveurs, ses incandescences et ses opinions politiques, pour son aspect morpho-physiologique, son origine ethnique ou raciale, ou son faciès apprécié à partir de la barbes fournie, du chapelet ou de l’accoutrement. Les Big data, que sont Google, Apple, Facebook et Amazone, en somme les réseaux sociaux, donnent une plus grande dimension au champ d’exercice de la démocratie et de la liberté, puisqu’ils permettent à toutes celles et tous ceux qui sont sur la toile et dans la toile tissée par le numérique de prendre part à tous les débats, économiques, politiques ou sociétaux, d’ici ou d’ailleurs.

Ce vent de liberté s’accompagne du sentiment de paix et de sécurité que chacun éprouve sur le chemin de la réalisation de son destin. N’est-ce pas le gage du triptyque Liberté-Paix-Sécurité qui explique et justifie que la Côte d’Ivoire soit redevenue ce qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être, une terre d’espérance qui attire toutes celles et tous ceux, qui sont à la recherche de vents cléments pour leurs investissements et d’horizons meilleurs pour leurs vies ?

Désormais, la promotion des Droits humains et des Libertés collectives et individuelles ne se limite plus à des incantations sans lendemain, ni à des postures qui ne peuvent que de l’imposture. Elle est devenue une réalité effective et pas seulement légale ou technique.

Il n’est nullement besoin d’insister sur les performances économiques réalisées par notre pays, depuis l’accession du Président Alassane Ouattara à la Magistrature Suprême. Au-delà des rapports élogieux des Institutions financières et des Organisations internationales et des appréciations positives des Institutions de notation sur la Gouvernance, la ruée des investisseurs vers notre pays est un signe qui ne trompe pas, autant que le foisonnement des activités en tout genre, tant le secteur organisé que dans ce qu’il est convenu l’informel. Enfin, ne dit-on pas que quand le bâtiment va, tout va ? L’explosion du secteur du bâtiment, qui est visible et tangible, achève de convaincre que l’économie ivoirienne a retrouvé ses marques. Il ne pouvait en être autrement, quand c’est un économiste-banquier qui est à la tête de l’Etat. Au plan diplomatique, la Côte d’Ivoire a repris sa place dans le concert des Nations. Mieux, elle aspire au statut de membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU. Son ambition de devenir un pays émergent à l’horizon 2020 n’est donc pas une lubie ou un simple.

Mesdames et Messieurs,

Malgré ce bilan plus que positif brossé à grands traits, il n’y a pas lieu de céder à une quelconque auto-célébration ou à une auto-satisfaction dérisoire. Des attentes restent à satisfaire de façon générale, des frustrations justifiées ou non et des ressentiments à apaiser en interne, qui prennent parfois des allures pathétiques et des formes de désespérance.

Chers amis Congressistes,

C’est vrai, même si le Ministre Sidi TOURE et d’autres ont beaucoup fait et continuent de faire pour les jeunes, et je suis bien placé pour l’affirmer haut et fort, de nombreux autres jeunes parmi nous et autour de nous attendent encore d’avoir un emploi. Même si le FAFCI de la Première Dame, ma chère marraine Dominique Ouattara, a fait beaucoup fait et continue de faire pour les femmes, plusieurs autres femmes, nos épouses, nos filles, nos mamans et nos sœurs attendent encore de pouvoir initier une activité ou d’accroitre celles qu’elles exercice grâce au soutien, notamment, des structures de microfinance privées ou publiques avec le parrainage de l’Etat.

Chers amis Congressistes,

Vous avez raison d’être exigeants vis-à-vis de nous autres, Ministres, anciens Ministres, Députés, Conseillers régionaux et municipaux, Conseillers économiques et sociaux, Directeurs d’administration centrale, Directeurs d’Etablissements publics nationaux, de sociétés d’Etat et d’Economie mixte, Présidents de Conseils d’Administration et responsables divers, lorsque vous ne retrouvez plus dans nos attitudes et nos regards l’amitié, la fraternité, la connivence et la proximité qui ont été le ciment qui nous a uni et le moteur de notre lutte.

Mais, nous n’avons pas le droit de jeter le bébé avec l’eau du bain. Nous n’avons pas le droit de jeter la cognée. Nous n’avons pas le droit d’abandonner le combat. Nous n’avons pas le droit de trahir la mémoire de celles et ceux qui sont tombés au champ d’honneur et de passer par pertes et profits les immenses sacrifices consentis en seize ans de combat. Nous n’avons pas fait ce que nous avons fait et subi ce que nous avons subi, tout le long du chemin périlleux et plein d’embûches qui nous conduit au pouvoir d’Etat pour deux mandats seulement. Pour ce qui me concerne, et au nom de la Direction du Parti que je représente ici, je ne peux pas me résoudre ou à me résigner à une telle fatalité.

Chers amis Congressistes,

Nous devons aller encore plus loin dans les chantiers engagés par le Président Alassane Ouattara, et porter encore plus loin haut notre pays. Nous le pouvons, si nous le voulons. Nous le pourrons, si nous bonifions nos acquis, si nous tirons les enseignements des erreurs et faux pas inhérents à toute marche sur le chemin du destin, parce que, comme l’a confessé Raoul Vaneigem «je n’ai jamais prétendu que danser sa vie excluait les faux pas». Oui, danser sa vie comme mener un combat aussi rude que celui nous a conduit au pouvoir d’Etat ne saurait être exempt de faux pas.


C’est pourquoi, ce pré-congrès, qui est le prélude au 3ème Congrès Ordinaire, est une opportunité et une occasion de catharsis. Nous l’aurons réussi, si les débats et les délibérations ont lieu, effectivement, sans faux-fuyant, ni sujet tabou, en dehors des consensus mous et des effets de manche, avec conviction et engagement et dans la courtoisie qui nous a toujours caractérisés. Toutes les questions devront être posées et débattues, y compris celles qui peuvent paraître fâcheuses ou délicates, notamment les Alliances politiques dont le RHDP, l’Alternance démocratique, la Réconciliation Nationale.

A cet effet, vous allez avoir à travailler en six commissions thématiques :

• Commission n°1- Statuts et Règlement Intérieur ;
• Commission n°2- Vie et Structures (ou Fonctionnement) ;
• Commission n°3- Politique générale ;
• Commission n°4- Politique de mobilisation de ressources (Financement du parti) ;
• Commission n°5- Processus Electoral ;
• Commission n°6- Communication.

Les observations pertinentes, les recommandations avisées, les résolutions fermes et les motions fortes, qui sortiront de vos échanges, lors de ce pré-Congrès, serviront à préparer le 3ème Congrès Ordinaire dont la date sera fixée et annoncée, ultérieurement, par la Direction du Parti.

Chers amis Congressistes,

Vous l’avez compris, l’ambition affichée du RDR est de continuer à bâtir la Côte d’Ivoire du 21ème siècle, comme il s’y emploie actuellement, avec toutes les bonnes volontés, tous les citoyens, toutes les forces politiques et toutes les puissantes qui partagent ses idéaux d’amour, d’égalité, de fraternité, de justice et de liberté.

Sur ce chantier, dont l’aboutissement va consister dans la réalisation du rêve d’une Côte d’Ivoire émergente, notre parti veut pouvoir continuer à bénéficier de l’aura, du charisme, du leadership et de l’ombre tutélaire du Président Alassane Ouattara.

Aussi, devons-nous le porter, à nouveau, à la tête du Parti, au prochain Congrès Ordinaire, dès lors que la Constitution de la 3ème République d’octobre 2016 ne comporte pas d’incompatibilité entre les fonctions de Président de la République et celles de Président de parti ou groupement politique.

Chers amis Congressistes,
Chers amis Journalistes,
Honorables invités,
Mesdames et Messieurs,



Permettez-moi de réaffirmer avec force que le RDR continue d’être cette lueur qui donne l’espoir quand le doute s’installe et envahit, quand les temps sont mauvais. Pour toutes celles et tous ceux, ivoiriens et étrangers vivant dans notre pays, pour qui l’air est pesant et l’horizon sombre, le RDR continue d’incarner. C’est pourquoi, nous devons poursuivre notre marche, en surmontant tous les écueils et en déjouant toutes les ruses du Malin.

J’en ai fini.

Au nom de la Direction du Parti, je déclare ouvert le pré-Congrès de la région politique de Treichville, ce vendredi 28 avril 2017.

Je vous remercie de votre aimable et bienveillante attention.

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