Abidjan - Plusieurs centaines d’ex-rebelles ivoiriens ont
bloqué durant plusieurs heures lundi l’accès sud de Bouaké, deuxième ville du pays qui avait été le point de départ des mutineries qui ont secoué le pays en janvier, a constaté un journaliste de l’ AFP sur place.
"On veut notre part du gâteau", scandaient ces hommes qui arboraient des bandeaux rouges de l’ex-rébellion du nord mais n’étaient pas armés.
"On veut 18 millions de F CFA (27.000 euros) par personne, la reconnaissance de notre grade de caporal et notre intégration dans l’armée", a affirmé à l’AFP un des porte-parole du mouvement des "démobilisés", Amadou Ouattara.
Vers midi, la circulation avait été rétablie dans cette ville du centre du pays, alors qu’une grande partie des magasins ont choisi de ne pas ouvrir leurs portes par craintes de troubles.
Les manifestants sont restés sur place jusqu’en fin d’après-midi. Ils ont accepté de quitter les lieux après plusieurs heures de négociations à la préfecture et après avoir obtenu une audience dans les prochains jours à la présidence de la République ivoirienne, a affirmé M. Amadou Ouattara.
Les "démobilisés", comme on les surnomme, sont des anciens des Forces nouvelles, la rébellion qui a occupé le nord de la Côte d’Ivoire de 2002 à 2011 et soutenu l’actuel président Alassane Ouattara lors de la crises poste électorale de 2010-2011. Ils portaient des bandeaux rouges au début de la rébellion.
Une partie de ces rebelles a ensuite été intégrée dans l’armée ivoirienne et les autres démobilisés lors d’un processus de démobilisation, désarmement et réinsertion (DDR).
Contrairement aux mutins de janvier, ces démobilisés ne font pas partie de l’armée et ne vont pas toucher les primes promises aux soldats qui s’étaient révoltés.
Début janvier, la Côte d’Ivoire a été secouée par une mutinerie d’anciens rebelles intégrés dans l’armée, qui avaient paralysé plusieurs villes pour réclamer le paiement de primes.
En satisfaisant leurs revendications par le versement de primes à 8.500 de ces membres de l’ex-rébellion, les autorités avaient provoqué la colère de militaires et gendarmes non concernés par cet accord financier et qui s’étaient à leur tour mutinés. Des affrontements avaient fait quatre morts à Yamoussoukro (centre).
De source proche des mutins, le gouvernement, qui n’a jamais rendu l’accord public, avait promis de payer au total 12 millions de F CFA (18.000 euros) à chaque mutin. Cinq millions (7.500 euros) avaient été payés lors de la mutinerie avec la promesse de nouveaux versements à partir de ce mois de mai.
Les autorités avaient ramené le calme en promettant "d’améliorer les conditions de vie" de toutes les forces de sécurité.
La Côte d’Ivoire a lancé en 2016 une ambitieuse loi de programmation militaire jusqu’en 2020, qui prévoit la modernisation et des achats d’équipements pour 1,2 milliard d’euros et une refonte des effectifs. Cette refonte devait comprendre plusieurs milliers de départs de l’armée, notamment d’anciens rebelles, et non de nouvelles intégrations.
str-pgf/sba
bloqué durant plusieurs heures lundi l’accès sud de Bouaké, deuxième ville du pays qui avait été le point de départ des mutineries qui ont secoué le pays en janvier, a constaté un journaliste de l’ AFP sur place.
"On veut notre part du gâteau", scandaient ces hommes qui arboraient des bandeaux rouges de l’ex-rébellion du nord mais n’étaient pas armés.
"On veut 18 millions de F CFA (27.000 euros) par personne, la reconnaissance de notre grade de caporal et notre intégration dans l’armée", a affirmé à l’AFP un des porte-parole du mouvement des "démobilisés", Amadou Ouattara.
Vers midi, la circulation avait été rétablie dans cette ville du centre du pays, alors qu’une grande partie des magasins ont choisi de ne pas ouvrir leurs portes par craintes de troubles.
Les manifestants sont restés sur place jusqu’en fin d’après-midi. Ils ont accepté de quitter les lieux après plusieurs heures de négociations à la préfecture et après avoir obtenu une audience dans les prochains jours à la présidence de la République ivoirienne, a affirmé M. Amadou Ouattara.
Les "démobilisés", comme on les surnomme, sont des anciens des Forces nouvelles, la rébellion qui a occupé le nord de la Côte d’Ivoire de 2002 à 2011 et soutenu l’actuel président Alassane Ouattara lors de la crises poste électorale de 2010-2011. Ils portaient des bandeaux rouges au début de la rébellion.
Une partie de ces rebelles a ensuite été intégrée dans l’armée ivoirienne et les autres démobilisés lors d’un processus de démobilisation, désarmement et réinsertion (DDR).
Contrairement aux mutins de janvier, ces démobilisés ne font pas partie de l’armée et ne vont pas toucher les primes promises aux soldats qui s’étaient révoltés.
Début janvier, la Côte d’Ivoire a été secouée par une mutinerie d’anciens rebelles intégrés dans l’armée, qui avaient paralysé plusieurs villes pour réclamer le paiement de primes.
En satisfaisant leurs revendications par le versement de primes à 8.500 de ces membres de l’ex-rébellion, les autorités avaient provoqué la colère de militaires et gendarmes non concernés par cet accord financier et qui s’étaient à leur tour mutinés. Des affrontements avaient fait quatre morts à Yamoussoukro (centre).
De source proche des mutins, le gouvernement, qui n’a jamais rendu l’accord public, avait promis de payer au total 12 millions de F CFA (18.000 euros) à chaque mutin. Cinq millions (7.500 euros) avaient été payés lors de la mutinerie avec la promesse de nouveaux versements à partir de ce mois de mai.
Les autorités avaient ramené le calme en promettant "d’améliorer les conditions de vie" de toutes les forces de sécurité.
La Côte d’Ivoire a lancé en 2016 une ambitieuse loi de programmation militaire jusqu’en 2020, qui prévoit la modernisation et des achats d’équipements pour 1,2 milliard d’euros et une refonte des effectifs. Cette refonte devait comprendre plusieurs milliers de départs de l’armée, notamment d’anciens rebelles, et non de nouvelles intégrations.
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