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Société Publié le jeudi 22 juin 2017 | Ministères

Réparation communautaire : Les régions du Goh et du Haut Sassandra font leurs propositions aux émissaires de la Ministre Mariatou Koné et au PNUD

© Ministères
Réparation communautaire : Les régions du Goh et du Haut Sassandra font leurs propositions aux émissaires de la Ministre Mariatou Koné et au PNUD
Du 13 au 21 juin 2017 dans les régions Goh et du Haut Sassandra. Des émissaires de la Ministre Mariatou Koné et au PNUD ont pu s’entretenir avec les autorités administratives, les élus locaux, la chefferie traditionnelle, les leaders religieux et communautaires, les associations de femmes et de jeunes.
Quelques mois avant le démarrage des réparations communautaires sur l’ensemble du pays, une équipe du Ministère de la Femme, de la Protection de l’Enfant et de la Solidarité, appuyée par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) à travers le Fonds de consolidation de la paix (PBF) et l’Organisation Non gouvernementale ‘’Pelbien’’, poursuit les consultations avec les populations sur le terrain.

Cette équipe conjointe a séjourné du 13 au 21 juin 2017 dans le Centre-Ouest de la Côte d’Ivoire, précisément dans les régions Goh et du Haut Sassandra où elle a pu s’entretenir avec les autorités administratives, les élus locaux, la chefferie traditionnelle, les leaders religieux et communautaires, les associations de femmes et de jeunes.

Selon Dr Kam Oleh, de la Direction de l’assistance aux victimes, l’intérêt de cette présence sur le terrain est principalement de collecter les propositions des populations des différentes localités visitées. ‘’ Il est inenvisageable de rester dans les bureaux à Abidjan et identifier les préjudices subis durant les différentes crises. C’est la raison de notre présence sur le terrain afin que les populations puissent elles-mêmes faire l’état des lieux et des propositions’’ a-t-il rappelé.

A Daloa et Gagnoa, qui sont les deux premières étapes de cette mission, les populations suggèrent à l’Etat la remise en état de nombreuses entreprises locales qui ont dû fermer du fait de la crise. « Nous demandons à l’Etat de rouvrir les usines comme l’Unicafé, l’Uniriz et bien d’autre en vue d’occuper les jeunes. Des jeunes désœuvrés sont un danger permanent pour la paix » a indiqué Koudou Denis, Chef du village de Garayo dans la commune de Gagnoa. Les femmes, pour leur part, souhaitent la réhabilitation du marché central de Gagnoa, puis la création d’un marché de gros à Daloa.

En plus des propositions liées aux infrastructures communautaires, ces deux localités encouragent le Gouvernement, dans la cadre de la cohésion sociale, à voter une loi d’amnistie à l’intention de tous les détenus politiques de la crise post-électorale. Pour Zéhia Augustin, un cadre de la région du Goh, c’est à cette unique condition que le pays empruntera sincèrement le chemin de la réconciliation nationale. « Il n y a que par des actes concrets comme la remise en liberté des prisonniers politiques que nous pourrons nous donner les chances d’une réconciliation sincère. Nous souffrons de savoir nos frères en prison’’, a-t-il estimé.

A Vavoua, le constat en termes d’infrastructures détruites ou en ruines est très inquiétant selon Légré Koukougnon, le Préfet de Département. « La ville doit bénéficier d’un plan spécial d’investissement. Presque tout est à refaire. Le réseau routier, la couverture de l’ensemble du département en électricité, la toiture du marché qui a essuyé des tirs d’obus durant la crise, les bâtiments publics comme le lycée, le stade municipal et bien d’autres sont en état de dégradation très avancé. Et la morgue de l’hôpital général qui est non fonctionnel. » A rappelé le Préfet.

Monoko-Zohi, dernière localité visitée et qui, par ailleurs, a subi d’énormes préjudices durant la crise de 2002, plaide pour la réhabilitation de certaines de ses infrastructures. « Nous nous sentons oubliés. Depuis le charnier de 2002, nous n’avons pas été assistés. Nous suggérons à l’Etat la réhabilitation en priorité de l’école primaire, du dispensaire puis des quatre pompes villageoises», a insisté le chef du village Tape Gbely.
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