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Politique Publié le vendredi 21 juillet 2017 | Pôle Afrique

Liberté provisoire de Gbagbo- Réexamen demandé par la chambre d’appel,les ivoiriens saluent la décision

© Pôle Afrique Par DR
CPI : l’ex Président Laurent Gbagbo devant les juges
Mardi 19 février 2013. La Haye. L’ancien président ivoirien comparait à la Cour pénale internationale (CPI), pour crime contre l’humanité.
48 heures après la décision de la Chambre d’ Appel de la Cour Pénale Internationale (CPI) sur la requête de la mise en liberté provisoire de l’ex-Président Laurent Gbagbo, les ivoiriens se prononcent.

Ce mercredi 19 juillet, la Chambre d’appel de la Cour Pénale Internationale (CPI) a annulé la décision de rejet de mise en liberté provisoire de Laurent Gbagbo, par la chambre de Première Instance I, invitée à réexaminer sa décision. Toutefois, dans l’attente, Laurent Gbagbo doit demeurer derrière les barreaux.

Contacté par PoleAfrique.info, Diabaté Beh, Secrétaire national du Front populaire ivoirien (FPI) chargé d’Abobo et Anyaman, parti de Laurent Gbagbo, se réjouit de cet arrêt. « Il y a une évolution dans la situation du Président Gbagbo. Nous sommes proches d’une mise en liberté de Gbagbo. Peu importe la nature de la liberté. J’ai donc espoir que bientôt, la liberté lui sera accordée », se rassure Diabaté Beh.

Dr François Adou, géo-politiste, Enseignant-chercheur à l’Université Félix-Houphouët-Boigny,indique pour sa part que c’est déjà une grande victoire pour Laurent Gbagbo même s’il est encore en détention. « Dit à la première Chambre de revoir sa copie de par la Cour d’Appel, cela montre que c’est un désaveu. En réalité c’est la preuve que cette CPI a des limites », fustige l’universitaire. Non sans préciser que « Laurent Gbagbo est à la Haye depuis 2011, le procès a commencé depuis 18 mois, pourquoi attendre 5 ans pour chercher des preuves qui ne sont mêmes pas pertinentes ? Il va falloir que la CPI puisse accélérer son agenda ou le dossier, car en réalité c’est de faire en sorte que par la vérité la Côte d’Ivoire puisse se réconcilier », indique-t-il.

Koné Hamed, instituteur, est du même avis que Dr Adou. Il fait savoir que c’est également un désaveu et une injustice faite à l’ancien Président, car, selon lui, il n’y a eu beaucoup de rigueur dans le traitement du dossier.

En mars 2017, une requête de mise en liberté provisoire de Laurent Gbagbo introduite par ses avocats avait été rejetée pour la onzième fois par les juges en première instance.

La décision de la Cour d’appel concernant le réexamen de la question de sa liberté provisoire est aussi saluée par la Ligue Ivoirienne des Droits de l’homme (LIDHO). « La chambre va revoir sa copie, je pense que c’est une très bonne chose et peut-être, elle rendra une décision soit d’une mise en liberté provisoire soit de la liberté avec des conditions. Pour nous, en tant que défenseurs des droits de l’homme, nous saluons cela et le procès suit son cours pour la manifestation de la vérité », se réjouit le Président de la Ligue ivoirienne des droits de l’homme, Adjoumani Kouamé.

A en croire un magistrat qui a souhaité gardé l’anonymat, le réexamen du dossier donne lieu d’espoir d’une libération provisoire ou d’une liberté probable de Laurent Gbagbo. Toutefois, il pense que la Cour d’Appel aurait pu décider de la libération sous condition ou provisoire de Gbagbo.

Selon lui, dans l’Etat de droit, la liberté est la règle et la détention est l’exception, « Or à la CPI, on a l’impression que c’est la détention qui est la règle et la liberté est l’exception, c’est vraiment inverser les principes généraux du droit », déplore notre interlocuteur.

En revanche du côté du Rassemblement des républicains Rdr, parti au pouvoir, le verdict de la Cour d’Appel est sans surprise. « J’avoue que je n’ai pas été surpris par cette décision contrairement à beaucoup de personnes qui pensaient que Gbagbo allait être libéré. », confie Mamadou Traoré, cadre du Rdr. Et de justifier « Parce que si la liberté provisoire se faisait ainsi sans que la Cour pénale ne change l’accusation qu’elle porte contre Gbagbo, cela aurait démontré au monde entier qu’elle s’est trompée dans ses accusations contre lui. Cela n’allait pas être bon pour la crédibilité de cette chambre. C’est pourquoi, j’ai été heureux, qu’elle ait décidé de revoir l’accusation, peut-être qu’en redéfinissant l’accusation, cela pourrait permettre à Gbagbo d’avoir une liberté provisoire afin de bénéficier de cette liberté dans un pays européen pas loin de la CPI », soutient le cadre de la case verte.

Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé dont les procès sont ouverts depuis le 28 janvier 2016 à Haye sont poursuivis pour quatre chefs d’accusation de crimes contre l’humanité perpétrés pendant la crise poste-électorale de 2010 qui a fait 3000 décès.

L’ancien Président ivoirien, Laurent Gbagbo bénéficiera –t-il enfin après ce réexamen d’une mise en liberté provisoire? Attendons de voir.

Gnoungo Fanta
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