Sylla Alhoucéine explique dans cette interview les enjeux et l'apport important que peuvent apporter les Ressources humaines à La Côte d’ivoire ainsi qu'aux étudiants qui prendront cette voie.
L’Association des Professionnels des Ressources Humaines de Côte d'Ivoire organise cette année sa 7ème édition de l’Université RH, à quoi doit-on s'attendre pour cette nouvelle édition dont le thème est « La gestion des compétences, quels enjeux pour les Entreprises ?»
Avant tout propos, je veux vous dire merci pour l'opportunité que vous nous offrez de parler de notre association à travers l’Université des Ressources Humaines qui aura lieu cette année dans la ville de Grand-Bassam Nous revenons après la première édition en 2010 qui a vu la première Université des Ressources Humaines. Il faut savoir que l’objectif premier de l’Université des ressources Humaines est de favoriser les échanges d’expériences entre les professionnels, les acteurs et autres praticiens de la gestion des ressources humaines. Cette année, l'université présente un visage particulier avec des innovations importantes. Nous verrons la présence des consultants internationaux, de personnalités de hauts rangs du monde des affaires en Côte d’ivoire tels que Monsieur Jean Kacou Diagou. Nous aurons aussi des formations ateliers, des formations conférence, le transfert d'outils en mode projet etc.
Pourquoi avoir porté votre choix sur Monsieur Jean Kacou Diagou pour prononcer la conférence inaugurale de cette édition?
Je dirai que le choix de cette personnalité du monde des affaires, de l’entreprenariat et de l’entreprise s’impose comme une évidence. En effet, Monsieur Jean Kacou Diagou est un Nom, une Histoire, un Parcours, une Référence, un Modèle par chaque Ivoirien et surtout pour les générations futures. Sa persévérance, son leadership et sa réussite demandent à être partagés comme des valeurs qui doivent nous guider sur le chemin du développement individuel et collectif. La Côte d'ivoire ne pourra avancer que par la valorisation d'une telle personnalité. Et nul ne doute que son intervention édifiera les participants sur le chemin qui reste à parcourir pour le progrès et le développement de nos entreprises.
Que pensez-vous de l'évolution de la fonction RH en Côte d'ivoire ces cinq dernières années ? Aujourd'hui, comment la fonction RH est-elle structurée au sein des entreprises ?
Le tissu productif ivoirien reste largement dominé par les PME qui, dans la plupart des cas, revêtent un caractère familial et personnel. La majorité des managers des PME ivoiriennes montre une frilosité vis-à-vis des outils de management moderne, telle que la gestion des ressources humaines. Il est aujourd’hui fort désolant d’observer que certains dirigeants de nos entreprises continuent à avoir une telle vision de la dimension humaine de l'organisation et qu’ils ne soient pas encore acquis au fait que le développement humain est le passage obligé pour le développement de l’entreprise. C’est le lieu pour moi de saluer tous ces managers et dirigeants d'entreprises qui ont compris la nécessité de hisser la Fonction RH au niveau stratégique et de donner corps et âmes à la maxime selon laquelle « il n’y a de richesses que d'hommes ».
Quels sont les principaux enjeux des ressources humaines pour les entreprises ivoiriennes et, plus globalement, pour le développement du pays ?
Je pense que le premier enjeu aujourd’hui, pour nos entreprises, est celui de la compétence des ressources humaines. Cet enjeu interpelle l’ensemble des acteurs du paysage socio-économique. Il faut œuvrer ensemble afin que la logique de compétence se situe au cœur de la problématique de compétitivité des entreprises ivoiriennes face aux enjeux de la mondialisation des économies. C’est à dessein que nous avons décidé de poser notre regard sur la gestion des compétences en entreprise. Un autre enjeu et non des moindres, je pense qu’il est temps, dans notre pays, que la fonction RH puisse dépasser le cadre d'une gestion administrative quotidienne du personnel sans l’occulter pour se hisser au niveau stratégique et devenir un véritable accompagnateur du changement et du développement de l'entreprise.
Quelles sont les spécificités culturelles ivoiriennes en matière de gestion des ressources humaines ?
Il est indéniable que la culture d’un pays impacte fortement ses politiques et pratiques RH. Les différentes notions de la gestion des ressources humaines tels que la gestion des talents, la stratégie sociale, la responsabilité sociétale des entreprises, la notion d'équilibre vie familiale-vie privée, les facteurs de motivation diffèrent d’une culture à une autre. De même, la culture influence la manière de mettre en exergue la récompense dans la prise de risques, les modes de communication et les styles de management. Dans la plupart de nos entreprises, le mode de rémunération reste basé sur la sécurité et la progression assurée, le salaire étant dissocié des résultats réalisés par le travailleur. Mais comment peut-on accepter que deux personnes reçoivent la même rémunération alors qu'elles n'ont ni fourni les mêmes efforts ni obtenu les mêmes résultats ? Une politique de rémunération collective présente le risque majeur de mener à une irresponsabilité collective. Une telle politique n’incite ni les plus performants à donner le meilleur d’eux-mêmes, ni les moins bons à fournir un quelconque effort pour s'améliorer.
Alors, pourquoi vous limitez vous seulement aux spécialités RH?
L'université RH est certes destinée aux gestionnaires des RH, mais en réalité, elle est ouverte à tous ceux qui d’une façon ou d’une autre ont la charge des ressources humaines. Les dirigeants d'entreprises qui sont les premiers gestionnaires, les DAF sont tous aussi invités soit en tant qu’auditeurs, soit en tant qu’invités à la cérémonie d'ouverture. Le thème de cette année s'y prête fort justement. Nous attendons tout un chacun à Bassam les 17,18 et 19 Août 2017.
L’Association des Professionnels des Ressources Humaines de Côte d'Ivoire organise cette année sa 7ème édition de l’Université RH, à quoi doit-on s'attendre pour cette nouvelle édition dont le thème est « La gestion des compétences, quels enjeux pour les Entreprises ?»
Avant tout propos, je veux vous dire merci pour l'opportunité que vous nous offrez de parler de notre association à travers l’Université des Ressources Humaines qui aura lieu cette année dans la ville de Grand-Bassam Nous revenons après la première édition en 2010 qui a vu la première Université des Ressources Humaines. Il faut savoir que l’objectif premier de l’Université des ressources Humaines est de favoriser les échanges d’expériences entre les professionnels, les acteurs et autres praticiens de la gestion des ressources humaines. Cette année, l'université présente un visage particulier avec des innovations importantes. Nous verrons la présence des consultants internationaux, de personnalités de hauts rangs du monde des affaires en Côte d’ivoire tels que Monsieur Jean Kacou Diagou. Nous aurons aussi des formations ateliers, des formations conférence, le transfert d'outils en mode projet etc.
Pourquoi avoir porté votre choix sur Monsieur Jean Kacou Diagou pour prononcer la conférence inaugurale de cette édition?
Je dirai que le choix de cette personnalité du monde des affaires, de l’entreprenariat et de l’entreprise s’impose comme une évidence. En effet, Monsieur Jean Kacou Diagou est un Nom, une Histoire, un Parcours, une Référence, un Modèle par chaque Ivoirien et surtout pour les générations futures. Sa persévérance, son leadership et sa réussite demandent à être partagés comme des valeurs qui doivent nous guider sur le chemin du développement individuel et collectif. La Côte d'ivoire ne pourra avancer que par la valorisation d'une telle personnalité. Et nul ne doute que son intervention édifiera les participants sur le chemin qui reste à parcourir pour le progrès et le développement de nos entreprises.
Que pensez-vous de l'évolution de la fonction RH en Côte d'ivoire ces cinq dernières années ? Aujourd'hui, comment la fonction RH est-elle structurée au sein des entreprises ?
Le tissu productif ivoirien reste largement dominé par les PME qui, dans la plupart des cas, revêtent un caractère familial et personnel. La majorité des managers des PME ivoiriennes montre une frilosité vis-à-vis des outils de management moderne, telle que la gestion des ressources humaines. Il est aujourd’hui fort désolant d’observer que certains dirigeants de nos entreprises continuent à avoir une telle vision de la dimension humaine de l'organisation et qu’ils ne soient pas encore acquis au fait que le développement humain est le passage obligé pour le développement de l’entreprise. C’est le lieu pour moi de saluer tous ces managers et dirigeants d'entreprises qui ont compris la nécessité de hisser la Fonction RH au niveau stratégique et de donner corps et âmes à la maxime selon laquelle « il n’y a de richesses que d'hommes ».
Quels sont les principaux enjeux des ressources humaines pour les entreprises ivoiriennes et, plus globalement, pour le développement du pays ?
Je pense que le premier enjeu aujourd’hui, pour nos entreprises, est celui de la compétence des ressources humaines. Cet enjeu interpelle l’ensemble des acteurs du paysage socio-économique. Il faut œuvrer ensemble afin que la logique de compétence se situe au cœur de la problématique de compétitivité des entreprises ivoiriennes face aux enjeux de la mondialisation des économies. C’est à dessein que nous avons décidé de poser notre regard sur la gestion des compétences en entreprise. Un autre enjeu et non des moindres, je pense qu’il est temps, dans notre pays, que la fonction RH puisse dépasser le cadre d'une gestion administrative quotidienne du personnel sans l’occulter pour se hisser au niveau stratégique et devenir un véritable accompagnateur du changement et du développement de l'entreprise.
Quelles sont les spécificités culturelles ivoiriennes en matière de gestion des ressources humaines ?
Il est indéniable que la culture d’un pays impacte fortement ses politiques et pratiques RH. Les différentes notions de la gestion des ressources humaines tels que la gestion des talents, la stratégie sociale, la responsabilité sociétale des entreprises, la notion d'équilibre vie familiale-vie privée, les facteurs de motivation diffèrent d’une culture à une autre. De même, la culture influence la manière de mettre en exergue la récompense dans la prise de risques, les modes de communication et les styles de management. Dans la plupart de nos entreprises, le mode de rémunération reste basé sur la sécurité et la progression assurée, le salaire étant dissocié des résultats réalisés par le travailleur. Mais comment peut-on accepter que deux personnes reçoivent la même rémunération alors qu'elles n'ont ni fourni les mêmes efforts ni obtenu les mêmes résultats ? Une politique de rémunération collective présente le risque majeur de mener à une irresponsabilité collective. Une telle politique n’incite ni les plus performants à donner le meilleur d’eux-mêmes, ni les moins bons à fournir un quelconque effort pour s'améliorer.
Alors, pourquoi vous limitez vous seulement aux spécialités RH?
L'université RH est certes destinée aux gestionnaires des RH, mais en réalité, elle est ouverte à tous ceux qui d’une façon ou d’une autre ont la charge des ressources humaines. Les dirigeants d'entreprises qui sont les premiers gestionnaires, les DAF sont tous aussi invités soit en tant qu’auditeurs, soit en tant qu’invités à la cérémonie d'ouverture. Le thème de cette année s'y prête fort justement. Nous attendons tout un chacun à Bassam les 17,18 et 19 Août 2017.
