Un week-end qui finit mal. Des personnes avalées par la mer sans recevoir le secours approprié. Des sauveteurs sous équipés. Le ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Sidiki Diakité, veut mettre fin à ce sombre tableau. Une délégation conduite par Mme Oulla Félicité, Secrétaire générale 1 de la préfecture d’Abidjan a visité, samedi 2 septembre 2017, cinq plages de la commune de Port-Bouët en vue d’évaluer le dispositif mis en place par la mairie et les besoins des postes de secours pour assurer la sécurité des personnes qui viennent se baigner à la plage. Elle a assisté à des exercices de simulations de sauvetages aux postes mixtes de baignades malgré le matériel rustique.
De la place Félicia, Vridi-Canal, Palm-Beach, T-P Plage et Petit-Bassam le constat est le même : les sauveteurs travaillent avec le peu de moyens qu’ils ont. A cela s’ajoutent d’autres fléaux qui fragilisent la sécurité des visiteurs tels que la drogue, la prostitution, le racket, l’alcool, les nuisances sonores des maquis, les agressions au couteau et souvent avec des armes à feu.
Mobio Aka James, responsable du Groupement des sauveteurs de plage de Port-Bouët, un mouvement bénévole, a évoqué le besoin en matériel de sauvetage notamment la bouée qui, elle seule, est vendue à 150 000 F CFA. Il a par ailleurs relevé la présence « des jeunes d’Abobo » qui rançonnent les baigneurs. Il a parlé également d’anciens démobilisés et des coxeurs des « wôrô-wôrô » (taxis communaux) de Koumassi qui font la pluie et le beau temps surtout à T-P plage. « Pratiquement tous les sites sont gérés par des prédateurs », a regretté le responsable de la cellule de secours. La drogue et la prostitution se font au vu et au su de tous dans les baraques qui environnent les plages, a-t-il fait savoir.
Dorh N’Cho Pierre, de Ocean see pour la protection de l’environnement et de secours, outre les problèmes sus-cités par son prédécesseur, a dénoncé l’appropriation des plages par les riverains. Ce qui rend, selon lui, le travail difficile pour les sauveteurs. En cas d’évacuation d’une personne victime de noyade vers un centre de santé, a-t-il précisé, les passages sont obstrués par les habitations et les petits commerces. Il a souhaité également que la mobilité des sauveteurs soit améliorée par l’octroie de vedettes pour les victimes qui seraient emportées par les vagues plus loin en mer.
Joseph, de la Croix-rouge a abondé dans le même sens. Il voudrait que les secouristes acquièrent une ambulance pour transporter les victimes dans des conditions appropriées et avec célérité vers le centre de santé le plus proche pour leur éviter une mort certaine après les gestes de premiers secours.
Justin Bognon, point focal du poste de Coordination opérationnelle (PCO) de la commune de Port-Bouët est d’avis avec ces sauveteurs. Espérant que les autorités puissent donner une suite favorable à leurs requêtes afin de garantir la sécurité des milliers de personnes qui viennent se baigner sur les plages de Port-Bouët.
La Secrétaire générale 1 de la préfecture d’Abidjan a dit avoir bien noté les problèmes et attentes qu’elle se fera fort de remonter à sa hiérarchie. Toutefois, elle n’a pas manqué de dire sa fierté aux bénévoles qui avec peu de moyens arrivent à secourir les baigneurs en difficultés. « Je quitte Port-Bouët avec beaucoup de fierté quand je vois des jeunes Ivoiriens qui accomplissent leur tâche avec engagement et sans grand moyen », s’est-elle félicité.
D.Tagro
De la place Félicia, Vridi-Canal, Palm-Beach, T-P Plage et Petit-Bassam le constat est le même : les sauveteurs travaillent avec le peu de moyens qu’ils ont. A cela s’ajoutent d’autres fléaux qui fragilisent la sécurité des visiteurs tels que la drogue, la prostitution, le racket, l’alcool, les nuisances sonores des maquis, les agressions au couteau et souvent avec des armes à feu.
Mobio Aka James, responsable du Groupement des sauveteurs de plage de Port-Bouët, un mouvement bénévole, a évoqué le besoin en matériel de sauvetage notamment la bouée qui, elle seule, est vendue à 150 000 F CFA. Il a par ailleurs relevé la présence « des jeunes d’Abobo » qui rançonnent les baigneurs. Il a parlé également d’anciens démobilisés et des coxeurs des « wôrô-wôrô » (taxis communaux) de Koumassi qui font la pluie et le beau temps surtout à T-P plage. « Pratiquement tous les sites sont gérés par des prédateurs », a regretté le responsable de la cellule de secours. La drogue et la prostitution se font au vu et au su de tous dans les baraques qui environnent les plages, a-t-il fait savoir.
Dorh N’Cho Pierre, de Ocean see pour la protection de l’environnement et de secours, outre les problèmes sus-cités par son prédécesseur, a dénoncé l’appropriation des plages par les riverains. Ce qui rend, selon lui, le travail difficile pour les sauveteurs. En cas d’évacuation d’une personne victime de noyade vers un centre de santé, a-t-il précisé, les passages sont obstrués par les habitations et les petits commerces. Il a souhaité également que la mobilité des sauveteurs soit améliorée par l’octroie de vedettes pour les victimes qui seraient emportées par les vagues plus loin en mer.
Joseph, de la Croix-rouge a abondé dans le même sens. Il voudrait que les secouristes acquièrent une ambulance pour transporter les victimes dans des conditions appropriées et avec célérité vers le centre de santé le plus proche pour leur éviter une mort certaine après les gestes de premiers secours.
Justin Bognon, point focal du poste de Coordination opérationnelle (PCO) de la commune de Port-Bouët est d’avis avec ces sauveteurs. Espérant que les autorités puissent donner une suite favorable à leurs requêtes afin de garantir la sécurité des milliers de personnes qui viennent se baigner sur les plages de Port-Bouët.
La Secrétaire générale 1 de la préfecture d’Abidjan a dit avoir bien noté les problèmes et attentes qu’elle se fera fort de remonter à sa hiérarchie. Toutefois, elle n’a pas manqué de dire sa fierté aux bénévoles qui avec peu de moyens arrivent à secourir les baigneurs en difficultés. « Je quitte Port-Bouët avec beaucoup de fierté quand je vois des jeunes Ivoiriens qui accomplissent leur tâche avec engagement et sans grand moyen », s’est-elle félicité.
D.Tagro
