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Société Publié le jeudi 21 septembre 2017 | Pôle Afrique

Grogne sociale : 92 mairies des zones CNO à l’arrêt, accords signés, pas de paiement, aucune trace de la loi de 2013 mais les discussions en cours

© Pôle Afrique Par Dr
Hamed Bakayoko, ministre d’État de la Défense
Le collectif des syndicats des mairies des zones centre, nord et Ouest (CNO) de Côte d’Ivoire, observent une interruption de travail, depuis le 12 septembre 2017. Ils réclament 83 mois d’arriérés de salaire soit plus de 10 milliards de francs CFA. Le ministère de l’intérieur et de la Sécurité a entamé des discussions avec les grévistes.

C’est réuni au sein d’un collectif que les syndicats des mairies des zones centre, nord et ouest (CNO) de Côte d’Ivoire, ont lancé leur grève le 12 septembre dernier. Ils réclament le déblocage de leur stock d’arriérés de 2002 à 2011 s’élevant à près de 18 milliards de francs CFA. Faute de quoi, la grève sera illimitée.

« On ne sait vraiment pas ce qui bloque le paiement de nos arriérés. Pourtant des rencontres ont eu lieu. Des accords ont été signés. Le budget a même été adopté en 2013 à l’Assemblée Nationale. Où est donc passé notre argent ? La direction de la décentralisation et du développement local, nous a reçu les 13 et 14 septembre dernier pour nous demander de reprendre le travail pendant la poursuite des négociations. Chose que nous avons refusée. Le mot d’ordre est donc maintenu et le travail est interrompu pendant trois jours, toutes les semaines, jusqu’à ce qu’on ait gain de cause » a menacé Coulibaly Lossani, secrétaire général du SYNAPECO-CI (syndicat nationale du personnel des collectivités de Côte d’Ivoire), membre du collectif.

Selon les informations reçues, le préavis de grève qui a été déposé à la direction de la décentralisation et du développement local le 29 Août 2017, a été signé par les quatre syndicats, qui forment le collectif, le 23 août. Mais il a fallu la mise à exécution de ce mot d’ordre de grève, pour que cette direction entame les discussions avec les grévistes, décidés à aller jusqu’au bout. Koffi Kouakou Hubert, secrétaire général du syndicat national du personnel des collectivités et district (SYNAPECODI), indique être « chef d’État civil. Nous avons surveillé les mairies pendant la crise de 2002 à 2011. C’est ce qui a permis à l’État de Côte d’Ivoire de fonctionner et d’organiser les élections de 2010. Sans nous le pays serait paralysé. On réclame juste notre dû. Notre argent ou rien. » achève t-il, résolu.

Les grévistes racontent qu’ils ont été reçus le 09 mars 2017, par l’actuel ministre d’État, ministre de la défense, Hamed Bakayoko. En charge entre temps du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, à l’époque, qui avait promis régler le problème dans les plus brefs délais. Mais depuis lors, la communication a été rompue entre les parties et la grogne a enflé. Le porte parole du collectif et secrétaire général du mouvement pour la défense des droits des agents municipaux (MODDAMCI), M. Barro, explique que « l’État de Côte d’Ivoire devait payer aux agents municipaux, environ 18 milliards de francs. On nous a demandé de faire des concessions et nous avons accepté. Le montant a été ramené à 10 milliards. Vous pouvez comprendre qu’une loi soit adoptée en 2013 et qu’un an après on ne retrouve aucune trace de son exécution ni au ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, ni à celui de l’Economie et des Finances ? Notre démarche est donc justifiée » assure t-il.

Le service communication du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité (MEMIS), joint par Poleafrique.info dit avoir entamé des discussions avec les différents syndicats en grève, sans donner plus de détails.

Le personnel des collectivités territoriales est normalement rémunéré à partir des collectes réalisées dans leurs villes respectives. Ainsi depuis 2012, perçoit-il régulièrement son salaire. Ces arriérés dont il est question, concernent la période de crise en Côte d’Ivoire, de 2002 à 2011. Et 3042 agents, sont concernés.

Éric Coulibaly
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