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Économie Publié le lundi 6 novembre 2017 | Primature

Comité de pilotage de la mise en oeuvre du plan national de développement en 2016: Allocution d’Ouverture du premier Amadou Gon COULIBALY

© Primature Par DR
Rencontre du comité de pilotage de la mise en œuvre du plan national de développement en 2016
Lundi 6 novembre 2017. Abidjan, auditorium de la primature. Comité de Pilotage sur le suivi de la mise en œuvre du Plan National de Développement (PND 2016-2020) présidé par le premier ministre Amadou Gon COULIBALY (photo)
Monsieur le Ministre d’Etat, Mesdames et Messieurs les Ministres ;
Excellence Monsieur l’Ambassadeur de France, Chef de file des Partenaires au Développement ;
Monsieur le Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies, Co-Chef de file des Partenaires au Développement ;
Excellence Monsieur l’Ambassadeur de l’Union Européenne ;
Excellences, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs ;
Monsieur le Directeur des Opérations de la Banque Mondiale ;
Mesdames et Messieurs les Représentants Résidents des Agences et Institutions bilatérales et multilatérales de développement ;
Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux et Directeurs Centraux ;
Honorables invités ;
Excellences Mesdames et Messieurs.


C’est un réel plaisir et un honneur pour moi de présider ce Comité de Pilotage sur le suivi de la mise en œuvre du Plan National de Développement (PND 2016-2020).
Je voudrais, au nom du Gouvernement, vous remercier vivement pour votre présence à cette importante rencontre qui offre l’occasion de renforcer le cadre de dialogue de haut niveau sur la coordination de l’aide au développement en Côte d’Ivoire.
Je voudrais notamment, au nom du Président de la république, S.E.M Alassane Ouattara, exprimer toute notre gratitude à S.E.M Gilles HUBERSON, Ambassadeur de la France en Côte d’Ivoire, Monsieur Babacar CISSE, Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies, tous deux Co-Chefs de file des Partenaires au Développement, et à travers eux tous nos partenaires techniques et financiers pour leur accompagnement dans notre processus de développement.
La présente rencontre, qui entre dans le cadre des consultations biannuelles convenues autour de notre coopération, aurait dû se tenir plus tôt conformément à ma vision d’un dialogue continu, inclusif et renforcé avec nos partenaires au Développement, n’eussent été les contretemps du Gouvernement liés notamment au calendrier social particulièrement mouvementé du premier semestre de l’année.
Votre présence importante et distinguée après la rencontre que vous avez eue avec Madame le Ministre du plan et du Développement démontre, une fois de plus, votre appui constant au Gouvernement dans sa quête de bien-être de nos populations.
Je voudrais saisir cette occasion pour saluer vos contributions de haute qualité à la mise en œuvre de notre politique de développement, qui traduisent, à n’en point douter, votre adhésion à la vision de Son Excellence Monsieur Alassane


OUATTARA, Président de la République, de transformer l’économie et la société ivoiriennes en vue d’atteindre l’émergence à l’horizon 2020.
Je voudrais féliciter Madame le Ministre du Plan et du Développement et son équipe pour cette belle initiative.
Excellences Mesdames, Messieurs,
La présente rencontre m’offre l’excellente occasion de faire le point des progrès réalisés depuis avril 2011 ainsi que les défis à relever ensemble pour accélérer la transformation structurelle de notre économie.
La mise en œuvre du premier Plan National de Développement (PND)au sortir de la crise, qui couvrait la période 2012-2015, a permis de restaurer la paix, la cohésion sociale et la réconciliation nationale, de rétablir l’Etat de Droit et la sécurité des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire ainsi que de relancer l’économie.
Le pays jouit aujourd’hui d’une stabilité politique, d’un environnement de paix et de sécurité. Face aux mouvements sociaux du premier semestre 2017, le Gouvernement a démontré son engagement à œuvrer pour la consolidation de ces acquis en usant du dialogue franc et inclusif. Ainsi, des solutions définitives ont pu être trouvées aux revendications militaires. Le Gouvernement s’est engagé dans l’accélération de la mise en oeuvre de la Loi de programmation militaire qui devrait permettre d’améliorer sensiblement les conditions de vie et de travail de l’armée.
De même, les négociations pour les revendications des fonctionnaires ont trouvé une issue satisfaisante, aboutissant à la conclusion avec les centrales syndicales d’une trêve sociale de


cinq ans, en vue de conjuguer les efforts de tous pour le développement socio-économique du pays. En particulier, le Gouvernement a signé avec les syndicats un accord de paiement sur cinq ans des stocks d’arriérés. D’un montant global de 249,6 milliards de francs CFA (environ 381 millions d’euros) pour près de 130.000 travailleurs, soit près 80% des effectifs de la fonction publique, cet accord est compatible avec nos engagements dans le cadre du programme économique et financier en cours avec le FMI.
Au niveau économique, le taux de croissance du PIB s’établit à environ 9% en moyenne annuelle sur la période 2012-2015, faisant de notre économie l’une des plus dynamiques en Afrique et au monde, dans un contexte d’inflation maitrisée.
Au titre de l’année 2016, ce regain de dynamisme économique s’est poursuivi avec un taux de croissance de 8,3%, un taux d’inflation quasi-nul, un déficit budgétaire de 3,9% et un ratio d’endettement de 42,4% du PIB. Les perspectives sont positives avec 8,1% de croissance du PIB attendue pour 2017 et 8% en moyenne annuelle projetée pour la période 2018-2020.
L’un des leviers de cette croissance est l’investissement tant public que privé. Le taux d’investissement est passé de moins de 8,9% du PIB en 2011 à plus de 20,5% du PIB en 2016 et projeté à plus de 24,8 % du PIB en 2020.
Les investissements publics permettent au Gouvernement de renforcer les infrastructures sociales, notamment sanitaires et éducatives, et de développer les infrastructures économiques (secteurs des routes, aéroports) en vue d’améliorer la compétitivité de l’économie et de parvenir à un développement durable.


Quant au taux d’investissement privé, il est passé d’environ 6,3% en 2011 à plus de 13,9% en 2016. Pour la gestion 2016, les investissements totaux du secteur privé s’élève en volume à près de 3 000 milliards de francs CFA, soit une part de 66,9% dans les investissements globaux, plus importante que le taux moyen d’investissement privé de 62,4% prévu dans le PND.
Par ailleurs, dans le cadre de la politique d’amélioration des conditions de vie des populations, les dépenses pro-pauvres ont augmenté passant de 1 080,3 milliards de FCFA en 2012 à 1 770,2 milliards de FCFA en 2015, pour atteindre 2 014,8 milliards de FCFA en 2016, soit 9,4% du PIB. Ainsi, sur la période 2011-2015, le PIB par habitant a progressé de plus de 25% et le taux de pauvreté est passé de 51% à 46,3%.
Parallèlement, les revenus distribués aux producteurs sont passés de 3 000 milliards de FCFA à 6 000 milliards de FCFA sur la période 2011-2016. Le Gouvernement maintiendra le versement aux planteurs de 60% du cours mondial des produits, en dépit de la baisse de recettes fiscales engendrée par la baisse drastique des cours de nos principales matières premières, notamment le cacao.
En vue de maintenir l’élan du secteur privé, le Gouvernement accélèrera la dynamique de réformes pour la bonne gouvernance, la justice et l’amélioration du climat des affaires. Ces réformes sont entreprises notamment dans le cadre de programmes internationaux de promotion de l’investissement privé, tels que le Compact du G20, le Compact bilatéral de l’Allemagne pour la Côte d’Ivoire, le Compact du MCC, l’OGP et la Fenêtre du secteur privé de l’IDA-18.

Excellences Mesdames, Messieurs,
Comme vous le voyez, nous avons accompli ensemble de solides performances économiques et sociales. Toutefois, de nombreux défis, liés notamment au processus de transformation structurelle et sociale du pays dans laquelle s’est engagé le Gouvernement, demeurent.
L’accompagnement efficace de nos partenaires au développement dans la mise en oeuvre du PND 2016-2020 devrait permettre de relever l’ensemble de ces défis.
Je me félicite de l’effectivité du suivi technique de la mise en oeuvre du PND. Ceci permet de consolider et de valider les chiffres réels de la contribution de chaque partenaire.
A cet effet, il est heureux de constater que le rapport de suivi au titre de l’exercice 2016 fait ressortir une contribution substantielle des partenaires au développement évaluée à 662,8 milliards FCFA. Cette importante contribution a permis la réalisation de plusieurs projets d’envergure notamment, l’aménagement de routes et d’autoroutes, la mise en exploitation des champs captants de Bonoua, l’approvisionnement en eau potable de plusieurs localités et la construction du barrage de Soubré qui devrait consolider la place de Hub énergétique de la Côte d’ivoire dans la sous-région.
Je voudrais également noter, avec satisfaction, un niveau d’engagements de 5,9 milliards de dollars US à fin 2016, soit un taux d’engagement de 38% par rapport aux annonces de 15,4 milliards de dollars au Groupe Consultatif. Par ailleurs, le taux de décaissement des ressources extérieures en 2016 s’est établi à près de 80%.

Ces résultats, bien qu’encourageants, ne devraient toutefois pas occulter les réels efforts à accomplir pour être encore plus performants en termes de ciblage des interventions, de capacité d’absorption et d’efficacité. A cet égard, nos efforts devront porter aussi bien sur la préparation des projets que sur leur gouvernance.
Au titre de la préparation des projets, il s’agit de conduire des études sectorielles et stratégiques nécessaires à la définition et à la mise en oeuvre de grands projets structurants tout en renforçant la qualité des études de faisabilité.
D’ores et déjà, j’ai instruit les services techniques à l’effet de traiter les questions de contreparties des projets cofinancés ainsi que d’opérationnaliser les contrats de performance des coordonnateurs des projets et Programme dans l’optique de renforcer leur efficacité.
C’est à juste titre que le rapport fait des recommandations non seulement en vue d’une affectation efficiente des ressources, mais également pour une organisation optimale du processus de mise en oeuvre dans les secteurs, sans omettre la nécessité d’une meilleure coordination du dispositif de suivi-évaluation au niveau central et local.
Excellences Mesdames, Messieurs,
Chers Invités,

Le Conseil des Ministres a validé le rapport de suivi 2016 en sa séance du mercredi 25 octobre dernier et a adopté une communication autorisant la tenue du Comité de Pilotage sur le Suivi du PND.

Ainsi, en tenant compte du rôle prépondérant joué par nos partenaires dans l’atteinte des résultats obtenus, le Gouvernement a souhaité que cette séance du Comité de Pilotage soit élargie à l’ensemble des Partenaires au Développement.
Au regard des missions du Comité de Pilotage sur le Suivi du PND, la rencontre de ce jour doit donc valider les recommandations du Comité Technique sur les aspects techniques et financiers pour la bonne exécution des projets et programmes du PND et veiller à la prise en compte des avis du Groupe des Partenaires au Développement et du secteur privé dans la perspective de la tenue du Conseil Présidentiel d’orientation.
Ce dialogue inclusif de haut niveau devrait aborder entre autres préoccupations, les questions relatives à la Coordination de l’Aide et à l’interface avec le Gouvernement, à la Capacité d’absorption sans oublier les Objectifs de Développement Durable.
Dans un cadre plus général, celui de la Concertation de haut niveau, les Partenaires au Développement seront associés aux réflexions engagées par le Gouvernement sur les grands sujets de développement du moment, notamment :
- l’Immigration clandestine,
- le Registre National des Personnes Physiques,
- le Dividende démographique,
- l’Orpaillage clandestin
- la Préservation des forêts classées des parcs et réserves.

Pour ce qui concerne la rencontre de ce jour, au regard du niveau de représentations, je ne doute point de la qualité des conclusions qui découleront de vos échanges. En vous réitérant les remerciements du Gouvernement pour votre présence distinguée à cette importante rencontre, je déclare ouverte la réunion du Comité de Pilotage sur le Suivi du PND.
Je vous remercie de votre aimable attention.
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