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Société Publié le mercredi 22 novembre 2017 | Xinhua

Un parti politique ivoirien appelle à manifester contre les ventes aux enchères de migrants en Libye

© Xinhua Par DR
Esclavage en Libye: rapatriement de 155 Ivoiriens
155 migrants clandestins ivoiriens dont 89 femmes ont atterri, lundi soir, à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny à Abidjan en provenance de la Libye
Le Congrès panafricain pour la justice et l'égalité des peuples (COJEP), un parti politique d'opposition ivoirien, appelle à manifester le 29 novembre lors du sommet entre l'Union africaine (UA) et l'Union européenne (UE) à Abidjan, pour protester contre les ventes aux enchères de migrants africains comme esclaves en Libye.

"Le COJEP lance un appel à toutes les centrales syndicales, les partis politiques, les organisations de défense des droits de l'Homme, à toutes les couches sociales et aux étudiants à manifester le 29 novembre, afin d'interpeller les chefs d'Etat africains, notamment, et l'Union européenne sur la traite des migrants en Libye", a déclaré mardi à Abidjan Hyacinthe Nogbou, secrétaire général du COJEP, formation politique créée par Charles Blé Goudé, ancien chef des Jeunes patriotes, farouches partisans du président déchu Laurent Gbagbo.

Une vague d'indignation a gagné des dirigeants africains, l'ONU, des artistes, des sportifs et des leaders d'opinion après la diffusion, le 15 novembre, d'un documentaire de CNN montrant une vente aux enchères de migrants comme esclaves en Libye.

D'après ce reportage, non loin de Tripoli, capitale libyenne, des migrants africains en route pour l'Europe sont vendus aux enchères comme esclaves par des passeurs, pour des sommes allant de 500 à 700 dinars libyens (environ 435 euros, à peine 300.000 francs CFA).
Pour Hyacinthe Nogbou, "ce qui se passe en Libye n'est pas du genre à maintenir le COJEP, en tant que parti panafricain, dans un mutisme".

"Trop c'est trop, plus rien ne doit être comme avant, nous allons le signifier aux dirigeants qui feront le déplacement d'Abidjan", a martelé Hyacinthe Nogbou, lors d'une conférence de presse.
"Au terme de la manifestation, une motion de protestation sera déposée au siège de l'UE à Abidjan", a-t-il conclu, appelant à une "forte mobilisation pour dire non à ce qui se passe en Libye".

Environ 5.000 participants, dont 83 chefs d'Etat et de gouvernement représentant 55 pays d'Afrique et 28 pays d'Europe, des membres de la Commission de l'UA, du Conseil européen, de la Commission européenne, des délégations de pays amis, des organisations internationales, régionales et sous-régionales sont attendus à Abidjan pour le 5e sommet UA-UE se concentrant cette année sur le thème "Investir dans la jeunesse pour un avenir durable".

Samedi, le gouvernement ivoirien s'est engagé à mettre "en bonne place" la question de la traite des migrants dans l'ordre du jour du sommet UA-UE, après avoir interpellé la communauté internationale non sans insister sur "l'impérieuse nécessité" de demander une "enquête" sur le sujet.
L'Etat ivoirien a entamé lundi le rapatriement de ses compatriotes migrants "en détresse" en Libye.

Un premier contingent de 155 personnes comprenant 89 femmes et des enfants a débarqué à Abidjan en attendant un autre contingent de 260 personnes mercredi.
Au total, 595 Ivoiriens sont concernés par cette opération de rapatriement.
La Côte d'Ivoire s'est dotée récemment d'un plan d'assistance pour le retour volontaire et la réintégration des migrants ivoiriens dont le nombre ne cesse de croître.
En outre, le pays a été déclaré éligible, en février dernier, au fonds fiduciaire d'urgence pour l'Afrique de l'UE, un fonds destiné à prévenir la migration irrégulière et à faciliter le retour des migrants.

Le fonds, d'un montant de 1,88 milliard d'euros lancé en 2015, vise à lutter contre les causes profondes de la migration irrégulière et du phénomène des déplacés en Afrique.
Depuis 2015, le gouvernement a procédé au rapatriement de 351 migrants "en situation d'extrême précarité retenus en Libye".

En 2016, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a estimé à près de 5.000 le nombre d'Ivoiriens enregistrés à Lampedusa (Italie) de janvier à juin 2016, soit 7% de la totalité des migrants, faisant passer la Côte d'Ivoire de la "10e à la 4e place" des pays d'où sont originaires les migrants.
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