Bouaké - Un retour progressif de l’eau potable est constaté depuis lundi dans quelques foyers de Bouaké (Centre-Nord) où l’approvisionnement avait été interrompu depuis 3 mois, voire plus pour certaines populations impactées, qui, dans une joie en demi-teinte gardent les doigts croisés dans l’espoir de ne plus revivre cette « pénible situation », a constaté APA sur place, jeudi, dans la deuxième ville du pays.
« C’est dans une joie indescriptible que nous (les femmes) avons accueilli, lundi, le retour de l’eau dans nos robinets après plus de trois mois de rupture », s’est réjouie, Fatou Koné, une habitante du quartier Ahougnassou, dans l’Ouest de Bouaké.
Pour cette étudiante en géographie à l’Université Alassane Ouattara, « finies donc les longues distances avec nos bassines sur la tête en train de chercher de l’eau ». Une joie que partage Koffi, un résident du sous-quartier Charbon, « tout ému » de voir l’eau enfin couler de son robinet «resté fermé depuis le mois de février dernier».
Cependant, Salimata à Belleville 2 (Nord-Est) et Abdoul à Sokoura, dans l’Est relativisent la situation.
« Quelques résidences du quartier ont de l’eau et d’autres pas du tout », a fait observer Mlle Salimata, ajoutant que « par exemple chez mon voisin il y a de l’eau et il n’y a rien chez moi. Quand on ouvre le robinet, c’est du vent qui sort mais on garde espoir tout en croisant les doigts parce que nous aussi on veut goûter à nouveau au bonheur d’avoir de l’eau potable à portée de mains ».
Même son de cloche pour Abdoul, selon qui, l’eau coule à nouveau dans les robinets du sous quartier Anango Missiri et pas chez lui, un peu plus au Centre de Sokoura.
Tout autre décor à Dar-es-Salam, dans le Nord de la ville, où surpris par la question du retour de l’eau, Guima Coulibaly, gardien à la Direction régionale de l’éducation nationale (DREN) de Bouaké 1 reste momentanément sans voix.
« Je ne sais pas où vous sortez avec cette information mais en tout cas en ce qui me concerne, il n’y a aucune goutte d’eau ni ici (Dren1) ni à Tolakouadiokro (dans l’extrême Nord de la ville) où je vis avec ma famille de douze personnes», fustige le vieil homme après avoir tourné dans tous les sens le robinet installé dans la cour de son service.
« Depuis ce problème d’eau, je dépense en moyenne près de 8 000 FCFA supplémentaires en terme de budget sur mon salaire. J’ai été obligé d’acheter plusieurs bidons de 25 litres que je remplis à 250 FCFA l’unité qui me servent ici au service et chez moi à la maison», ajoute-t-il, visiblement harassé.
Selon une source proche de la Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire (SODECI), « l’eau desservie en ce moment à Bouaké provient bel et bien de la Loka et non des forages comme certains peuvent le penser ».
« C’est le résultat des récentes pluies qui sont tombées et que les techniciens ont pompé pour injecter dans le réseau », a poursuivi cette source à APA, expliquant que cette sorte de « test » peut être momentanée ou continuelle parce que cela « dépendra de la fréquence de la pluie ».
« Si la pluie se poursuit alors l’approvisionnement sera en continue mais si elle s’estompe il y’aura forcément une rupture », a-t-elle conclu, invitant les populations à demeurer en prière jusqu’à la résolution définitive de ce manque d’eau.
Depuis le début de l’année, une pénurie d’eau potable est constatée à Bouaké. La Loka qui ne retenait que 4 mètres d’eau dans sa digue en 2017 s’est progressivement vidée de sa réserve à cause du changement climatique et de l’action de l’homme sur l’environnement, ont fini par reconnaître les autorités locales.
En mai, les autorités gouvernementales s’attelaient quant à elles à trouver des solutions à court et à long terme à cette problématique qui impacte près d’un million et demi de personnes.
CK/hs/ls
« C’est dans une joie indescriptible que nous (les femmes) avons accueilli, lundi, le retour de l’eau dans nos robinets après plus de trois mois de rupture », s’est réjouie, Fatou Koné, une habitante du quartier Ahougnassou, dans l’Ouest de Bouaké.
Pour cette étudiante en géographie à l’Université Alassane Ouattara, « finies donc les longues distances avec nos bassines sur la tête en train de chercher de l’eau ». Une joie que partage Koffi, un résident du sous-quartier Charbon, « tout ému » de voir l’eau enfin couler de son robinet «resté fermé depuis le mois de février dernier».
Cependant, Salimata à Belleville 2 (Nord-Est) et Abdoul à Sokoura, dans l’Est relativisent la situation.
« Quelques résidences du quartier ont de l’eau et d’autres pas du tout », a fait observer Mlle Salimata, ajoutant que « par exemple chez mon voisin il y a de l’eau et il n’y a rien chez moi. Quand on ouvre le robinet, c’est du vent qui sort mais on garde espoir tout en croisant les doigts parce que nous aussi on veut goûter à nouveau au bonheur d’avoir de l’eau potable à portée de mains ».
Même son de cloche pour Abdoul, selon qui, l’eau coule à nouveau dans les robinets du sous quartier Anango Missiri et pas chez lui, un peu plus au Centre de Sokoura.
Tout autre décor à Dar-es-Salam, dans le Nord de la ville, où surpris par la question du retour de l’eau, Guima Coulibaly, gardien à la Direction régionale de l’éducation nationale (DREN) de Bouaké 1 reste momentanément sans voix.
« Je ne sais pas où vous sortez avec cette information mais en tout cas en ce qui me concerne, il n’y a aucune goutte d’eau ni ici (Dren1) ni à Tolakouadiokro (dans l’extrême Nord de la ville) où je vis avec ma famille de douze personnes», fustige le vieil homme après avoir tourné dans tous les sens le robinet installé dans la cour de son service.
« Depuis ce problème d’eau, je dépense en moyenne près de 8 000 FCFA supplémentaires en terme de budget sur mon salaire. J’ai été obligé d’acheter plusieurs bidons de 25 litres que je remplis à 250 FCFA l’unité qui me servent ici au service et chez moi à la maison», ajoute-t-il, visiblement harassé.
Selon une source proche de la Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire (SODECI), « l’eau desservie en ce moment à Bouaké provient bel et bien de la Loka et non des forages comme certains peuvent le penser ».
« C’est le résultat des récentes pluies qui sont tombées et que les techniciens ont pompé pour injecter dans le réseau », a poursuivi cette source à APA, expliquant que cette sorte de « test » peut être momentanée ou continuelle parce que cela « dépendra de la fréquence de la pluie ».
« Si la pluie se poursuit alors l’approvisionnement sera en continue mais si elle s’estompe il y’aura forcément une rupture », a-t-elle conclu, invitant les populations à demeurer en prière jusqu’à la résolution définitive de ce manque d’eau.
Depuis le début de l’année, une pénurie d’eau potable est constatée à Bouaké. La Loka qui ne retenait que 4 mètres d’eau dans sa digue en 2017 s’est progressivement vidée de sa réserve à cause du changement climatique et de l’action de l’homme sur l’environnement, ont fini par reconnaître les autorités locales.
En mai, les autorités gouvernementales s’attelaient quant à elles à trouver des solutions à court et à long terme à cette problématique qui impacte près d’un million et demi de personnes.
CK/hs/ls