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Société Publié le mercredi 27 juin 2018 | AIP

Le Tonkpi souffre pour son manque de budget salubrité et protection de l’environnement (Interview)

Man - Le Tonkpi est l’une des plus belles régions de Côte d’Ivoire, avec ses cinq départements qui couvrent une superficie de 12284 km2. Elle est servie généreusement en chaînes de montagnes, fleuves et leurs affluents, rivières, forêts denses et claires, savanes arborées et cascades. Toutes ces richesses naturelles devraient faire de l’Ouest montagneux une destination touristique prisée mais cette beauté est mise à mal par un manque de valorisation de ces atouts. A Man, chef- lieu de région du Tonkpi, malgré le travail abattu par la mairie, plusieurs quartiers n’ont pas accès aux camions de ramassages d’ordures. Des tas d’immondices se forment donc ici et là.

Les ménages, ne sachant à quel saint se vouer, déversent leurs ordures dans des caniveaux et même dans la rivière Koh qui ceinture la ville. Lors d’une interview accordée à l’AIP, le directeur régional par intérim de la Salubrité, de l’Environnement et du Développement durable, Gueissaon Maurisson Claver, évoque le manque de budget mis à sa disposition par sa tutelle et les difficultés qui le plombent dans sa volonté d’apporter une solution idoine à cette triste réalité.

AIP : Quelle est votre mission ? Qu’avez-vous réalisé depuis votre accession à la tête de la direction régionale de la Salubrité, de l’Environnement et du Développement durable du Tonkpi ?

M. Gueissaon Maurisson Claver: J’étais depuis le 1er août 2016, chef de service au niveau de l’Environnement jusqu’à ce qu’à partir du 1er janvier 2017, madame le ministre Anne Ouloto prenne la décision de me mettre à ce poste et de me confirmer. Bon, il faut dire que depuis 2016 jusqu’à aujourd’hui, avec le directeur régional Trobia qui est actuellement dans le Guémon, nous avons eu à mener plusieurs actions au niveau de Man et de toute la région du Tonkpi. Notre région comporte cinq départements, neuf communes et 27 sous préfectures dans lesquels nous intervenons dans les différents domaines de nos attributs que sont l’environnement, la salubrité et le développement durable.

Notre mission consiste à assurer la protection de l’environnement en maintenant un cadre de vie sain et agréable des populations. Et la mission tourne autour des trois volets précités.

Concernant le volet développement durable, nous faisons la sensibilisation pour le changement de comportement, parce que l’Homme ne prend pas conscience du fait que les ressources naturelles que nous utilisons peuvent disparaître, si nous ne les utilisons pas de façon raisonnable. D’un moment à l’autre, ces ressources animales et végétales peuvent disparaître, etc.

L’Office ivoirien des parcs et réserves (OIPR) protège le parc du mont Sangbé et la réserve du mont Nimba, ici à l’Ouest.

En quoi consiste le volet salubrité ?

En ce qui concerne le volet salubrité, il faut dire que depuis que nous sommes là, nous avons mené des activités de sensibilisation au niveau de Man d’abord, et ensuite à Danané, Zouan- Hounien, Biankouma,Sipilou et Sangouiné. Et au niveau des activités de sensibilisation, nous avons eu à faire des conférences sur l’importance de la salubrité dans la vie des populations, notamment le 30 avril 2017 à Man, à l’espace Babadjan.

Il y a des activités du ’Grand ménage’ que nous organisions dans le Tonkpi, précisément à Man, les premiers samedis du mois, depuis le 4 mars 2017 où cela a été lancé jusqu’en novembre de la même année. Et pour des raisons de saisons pluvieuses et surtout de démotivation des populations, nous avons mis balle à terre après avoir informé les autorités préfectorales. Cette activité a été également lancée à Danané et à Biankouma, etc.

En 2017, il y a eu le concours de la commune la plus propre que nous avons institué au niveau du Tonkpi. Nous avons eu à assurer le secrétariat et son jury, avec le préfet de région comme président du jury.

La commune de Sangouiné a été la commune lauréate en 2017. Cette année, la commune de Biankouma a détrôné Sangouiné et il faut dire que si les choses avancent bien, c’est fort probable que Biankouma soit dans les six premières communes les plus propres de Côte d’Ivoire, pour 2018.

Parce qu’avec le travail fait par le maire de Biankouma, cette commune a eu 14,66 sur 20 de moyenne, ce qui donne un total de 73,66.

Au niveau de la salubrité par rapport aux sachets plastiques, nous avons institué depuis décembre 2017, des missions au niveau de Man pour répertorier et identifier tous ceux qui en sont détenteurs, c’est-à-dire les grossistes, les détaillants et les utilisateurs courants. Cela a été fait également à Danané et à Biankouma. Il faut d’abord identifier les différents sites, les répertorier et voir dans quelle mesure on peut passer à la répression, comme le demande la hiérarchie.

En ce qui concerne la nuisance sonore toujours dans le volet salubrité, nous avons eu à gérer en avril 2018, certaines situations de crises entre certains voisins, c’est-à-dire des riverains qui ont porté plainte. Ils ont fait des pétitions contre certains bars et night-clubs.

Nous sommes allés sur le terrain et nous avons eu à convoquer les deux parties. Nous avons proposé des mesures pour atténuer la nuisance sonore. Nous avons également saisi l’occasion pour vérifier si tout ce qui concerne les caniveaux et poubelles est bien géré par ces maquis et bars night-clubs, pour le bien-être des populations.

Concernant le petit marché de Libreville de Man qui a été transformé en décharge publique, sur des plaintes des riverains, nous sommes allés sur le terrain. Après constat avéré, nous avons saisi le préfet de région qui nous a ramené au secrétaire général 2 de préfecture et il y a eu des séances de travail jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée. C’est un processus, puisque nous ne disposons pas de matériel. Ce qu’on peut résoudre, on résout mais on travaille de concert avec la direction technique de la mairie. Et quand nous constatons des choses, nous les appelons, nous tenons des réunions et nous faisons en sorte que cela trouve un écho favorable. Il y a un site palliatif où les riverains et les commerçants doivent aller déverser leurs déchets. Cependant, il faut procéder au ramassage de toutes ces ordures vers la grande décharge communale qui est sur la route menant à Logoualé- Abidjan après Zélé.

Qu’est-ce qui a été fait au niveau de l’environnement ?

Au niveau de l’environnement, nous avons beaucoup travaillé, d’abord à Man au niveau de la rivière Koh qui fait la ceinture de la ville. Nous avons fait une visite tout le long du Koh pour faire l’état des lieux de la pollution et à la suite de ces visites, nous avons constaté des comportements déplorables de la part des populations. Tels que des dépôts de bois, les déchets industriels qu’une scierie en bordure du Koh déverse dans le cours d’eau. Et nous avons eu à les interpeller.


Il y a également l’abattoir de Man qui est en bordure du Koh. Malheureusement, cet abattoir ne répond pas aux normes nationales et les animaux y sont abattus dans des conditions très insalubres. Au delà de cela, tout le sang des bœufs abattus, les déchets, les excréments d’animaux sont déversés dans le Koh. Nous avons eu à interpeller le responsable d’abattoir. Nous avons contacté la direction régionale des Ressources animales et halieutiques pour qu’on statue dessus. La mairie a également été contactée et nous sommes en cours de résolution de ce problème. En attendant, le Koh sert de poubelle.

Nous continuons la sensibilisation mais les populations disent ne pas savoir où évacuer leurs ordures parce que la mairie ne s’en charge pas. Ce sont de réels problèmes que les populations nous soumettent.

Concernant l’accès qui mène à la résidence du président de la République, les femmes concasseuses de roches ont tellement cassé que même la voie, le goudron qui mène à la résidence est dégradé car ces dernières ont même creusé en bas.

Et nous avons été interpellés. Nous y sommes allés avec le secrétaire général de préfecture, la presse, le commissaire du 2ème arrondissement, les représentants des mines. Suite à cela, le gouverneur (préfet, ndlr) a convoqué une grande réunion à la préfecture. Le président de la République a dépêché le colonel Coulibaly qui s’occupe de tout ce qui est résidence présidentielle à Abidjan comme à l’intérieur du pays. Il y a eu des réunions. Ces femmes dont certaines sont veuves ont dit qu’elles vivaient de cette activité qui leur permet d’aider leurs familles et scolariser leurs enfants. Nous leur avons fait savoir qu’on est soucieux du bien-être de la population, cependant ce n’est pas le seul site où il y a des roches. La ville de Man est faite de montagnes et de roches et donc, elles peuvent aller dans un endroit autre qu’à côté de cette institution de la République.

Elles ont donc sollicité la clémence du maire et du gouverneur pour garder les tas de cailloux déjà cassés qu’il fallait évacuer. Pour leur évacuation, il faut d’abord des preneurs qui ne sont pas sur place. C’est seulement quand une personne veut construire. Et donc après des réunions, le maire a transféré ces femmes et leur granite cassé sur d’autres sites, à l’aide de bennes Kia.

Les scieries nous posent énormément de problèmes également. Certaines ne répondent pas aux normes environnementales. Au niveau de la Capen, la zone industrielle de Man, c’est l’anarchie totale! Quand vous prenez la voie qui mène à Facobly, juste en face de la direction régionale des Eaux et forêts, il y a plusieurs scieries qui sont installées le long d’une petite rivière. Et malheureusement avec leurs activités, ces scieries ont transformé cette rivière en lac. Tous les déchets industriels y sont déversés et à plusieurs reprises, nous avons interpellé les femmes qui font le charbon de bois dans les environs pour les déguerpir, mais c’est difficile. Elles continuent leurs activités en foulant au pied nos recommandations.

Qu’est-ce qui est fait pour le curage des caniveaux en cette saison pluvieuse ?

Pour le curage des caniveaux, quand nous avons engagé nos grandes missions au niveau de Man, nous avons fait des rapports que nous avons transmis à la mairie. Elle nous a dit que nous avons raison mais qu’elle était déjà en contact avec l’Office national de l’assainissement et du drainage (ONAD). Dieu merci, avec nos sensibilisations, deux mois après, l’ONAD est effectivement passé à l’acte dans le courant mais-avril-juin 2017. Et cela tient encore car il y a des caniveaux d’une profondeur de deux mètres à Man. Donc, les phénomènes d’inondations auxquelles les populations sont confrontées en saison pluvieuse n’ont pas lieu à Man cette année, 2018.

Quelles sont les difficultés rencontrées dans l’exercice de votre fonction ?

Nous sommes dans une région qui est vaste et les routes ne sont pas bitumées, en général. Notre malheur est que nous n’avons même pas d’engin. Nous n’avons qu’une seule moto, jusqu’aujourd’hui. Cela est très difficile. La région de Man est spéciale dans la mesure où avec la crise postélectorale de 2011 et autres, les gens n’ont pas encore pris conscience qu’on est sorti de cette crise. Quand on les convoque pour qu’ils arrêtent certains agissements, ils vous disent qu’ils font cela depuis belle lurette et que cela n’a jamais posé de problème environnemental.

Il y a le volet orpaillage, carrières anarchiques et artisanales qui se créent, qui ne répondent pas aux normes, qui n’ont aucune autorisation. Des personnes sont dans un endroit pour deux à trois mois, elles creusent le sable et quand elles finissent, elles s’en vont et laissent des trous. Malgré les interpellations, rien ne change. Et c’est difficile! Même pour la divagation des animaux domestiques, des bœufs et moutons, c’est récurrent, mais nous appelons les bouviers, les bergers mais rien ne change non plus.

Pendant que nous sommes au bureau, on peut nous solliciter à Zouan-Hounien. Là bas, il y a eu un problème entre les Chinois de la CENEC pour l’interconnexion dans un village à six kilomètres de Zouan-Hounien, sur l’axe Ity. Les villageois avaient bloqué les activités des Chinois qui s’occupaient de cette ligne d’interconnexion sous prétexte que cela traversait leur site sacré. Ne pouvant pas m’y rendre le même jour, puisque c’était un vendredi à 11H, j’ai appelé le directeur départemental de l’Agriculture de là-bas pour qu’il aille s’enquérir de la situation, en attendant que je vienne le lundi.

Donc lundi, je suis arrivé au lieu indiqué et Dieu merci, on a pu s’entendre et les villageois ont levé leur veto en posant des conditions. Lesquelles conditions que nous allons transmettre à Côte d’Ivoire Énergie, pour apporter des solutions.

Nous faisons ce travail au quotidien, sans voiture et la hiérarchie est informée. Mais le problème se trouve au niveau de l’Administration. La direction de la Salubrité du Tonkpi n’est pas nouvelle. Il y a eu des directeurs régionaux avec le matériel roulant, malheureusement celui qui est parti avant que nous ne venions est allé avec tous les véhicules. Il a été appelé à d’autres fonctions. Nous arrivons et nous n’avons rien, même pas une moto. On a tempêté, on s’est rendu plusieurs fois au ministère pour faire entendre notre voix et avoir des engins. On nous fait croire qu’ils cherchent à retrouver les différents véhicules qui étaient ici pour les ramener, mais depuis deux ans, il n’y pas encore de suite favorable et pourtant celui qui était ici est au ministère de l’Environnement à Abidjan.

Voilà les réalités que nous vivons. Pendant qu’on est sans moyen, on nous demande des résultats. Donc en 2017 à force de tempêter au ministère, j’ai pu avoir une moto que j’ai ramenée à Man en mars 2017 et c’est avec cette moto qu’on se déplace.

Ce n’est pas commode en zone montagneuse. Pour un département comme Sipilou qui est un parcours de combattant avec des montagnes, plus de 65 kilomètres non bitumés, sur du cailloux. Même à Gbonné, pas très loin d’ici, c’est difficile d’y accéder à moto.

Le préfet de Man est informé. Ceux de tous les départements du Tonkpi le sont également. Ils me disent que la moto n’est pas adaptée et je ne sais quoi répondre. Voilà nos difficultés.

On a également l’effectif du personnel qui et pratiquement inexistant. Au sein de notre direction, nous sommes trois dont l’un est malade. Donc le travail est fait par deux personnes dans cette grande région de cinq départements, et ce avec une seule moto. C’est très difficile.

Par ailleurs, c’est vrai que nous avons été, entre guillemets, nommé à la tête de la direction régionale mais nous ne sommes pas encore administrateur de crédit, on n’a pas encore le contrôle du budget de la direction régionale. C’est géré par le directeur régional du Guémon. C’est une très grande difficulté. On ne peut tout exposer...

A Man, nous avons la volonté. Nous avons reçu une structure privée qui est dans la gestion des ordures ménagères. En accord avec la mairie, la direction de la Santé et autres, d’ici peu, ils vont s’occuper de la collecte des ordures au niveau des ménages. Actuellement, il y a quatre quartiers qui ont été identifiés et dans lesquels ils vont commencer. C’est une entreprise privée, pas très grande, qui a déjà fait ses preuves à Guiglo et à Daloa.

La mairie de Man a la volonté mais n’a pas assez de matériel, alors on s’est dit que cette entreprise pourrait faciliter un peu la tâche car Man est grand et il y a toujours des quartiers en extension. Cette entreprise va également faire le volet sensibilisation, collecte et pré-collecte.

Au niveau de Man, il n’y a pas de budget, ni de moyen additionnel. Pour les activités de salubrité, nous n’avons rien alors que nous les menons en collaborations avec la société civile, les associations de jeunes et consorts. Mais quand on finit, tous se réfèrent au DR pour le transport, la collation... A plusieurs reprises, j’ai été confronté à ces problèmes. Pour la première mission, la mairie a donné 100 000 francs CFA pour leur transport. A la deuxième édition, c’est le Conseil régional qui nous a donné des machettes, des dabas et des cache-nez. On n’a pas d’aiguille, d’engins et c’est à nous qu’on demande beaucoup. C’est difficile.

Dernièrement pour le concours de la commune la plus belle qui a été remporté par Biankouma, on vient d’Abidjan et on nous dit que nous avons dix jours, une semaine pour avoir les résultats dans neufs communes. D’ici Sipilou, il y a plus de 100 kilomètres, il n’y a pas de voie et nous n’avons pas de voiture, donc nous sommes obligés de prendre les communes qui sont proches et faciles d’accès. Nous ne sommes pas arrivés à Zouan-Hounien qui est presqu’à la frontière. Nous ne sommes même pas arrivés à Danané qui est à près de 70 km de Man. Donc, nous avons pris les cinq communes les plus proches qui sont accessibles à moto et fait ce qu’on a à faire.

Votre plaidoyer, vos recommandations par rapport à vos difficultés ?

Premièrement, nous souhaitons un véhicule de type 4X4 pour faciliter nos déplacements parce que sans voiture, tu auras beau avoir la volonté, c’est difficile. Pour une ville comme Zouan-Hounien, on y va deux fois par ans alors que les problèmes sont récurrents là-bas. L’orpaillage, les problèmes environnementaux, de salubrité... Selon les données, c’est la commune la plus sale du Tonkpi. Les eaux de ruissellement, les eaux usées, les gens en déversent n’importe où. On nous appelle, c’est à plus de 120 km de Man. Il y a également Sipilou à plus 100 km de Man avec plus de 67 km impraticables, comment on y va, quand les gens te sollicitent alors qu’on a qu’une moto ?

Deuxièmement, on a besoin de personnel. Le second est agent administratif et quand je l’envoie sur terrain avec la moto et qu’on m’appelle pour d’autres problèmes de salubrité, je ne sais quoi faire.

Troisièmement, il faut qu’on nous confirme dans notre fonction et qu’on fasse la partition pour que nous soyons réellement autonomes. Imaginez-vous, je n’ai pas de climatiseur depuis deux ans, dans mon bureau. C’est mon collaborateur qui en dispose et donc j’ouvre mon bureau pour en bénéficier mais quand je reçois certaines personnes, je suis obligé de fermer le bureau et supporter la chaleur avec le visiteur.

En outre, on n’a pas d’eau depuis un an sept mois, pour une facture de SODECI de 130 000 francs CFA. Les toilettes sont inutilisables. Quand je ne suis pas sur terrain et que j’ai un malaise, je suis obligé d’aller à la maison. Donc, il faudrait que je sois confirmé pour régler ces choses.

On dépend de la direction du Guémon qui continue de gérer notre budget et le Tonkpi ne reçoit rien. On n’a pas encore fait de passation. L’Arrêté de nomination n’est pas encore effectif. C’est vrai qu’on est DR mais on est sous la tutelle du Guémon qui a quatre départements. Ce dernier gère encore le Cavally qui a également quatre départements. Le Tonkpi qui en a cinq ne reçoit rien alors qu’on a droit à un budget chaque année.

Donc, tout le district de Montagne est géré depuis le Guémon. Nous sommes défavorisés et donc nous voulons être autonomes.

Que madame le ministre Anne Ouloto nous facilite la tâche, qu’elle nous confirme et fasse la passation. Le préfet et le maire sont intervenus à plusieurs reprises mais rien ne change. En janvier, elle a prononcé la nomination qui n’est pas encore concrétisée. Parce que la concrétisation, c’est l’Arrêté de nomination plus la passation, et dès cet instant, on est autonome, on peut fonctionner convenablement avec un budget. Sans budget, je ne peux utiliser mon salaire qui ne suffit pas à ma famille. A chaque opération ’Grand ménage’ que je fais, je dois compléter 30 à 40 000 francs CFA. Il y a la honte aussi. Les gens te font comprendre que les autres directeurs régionaux ont un budget et tu ne peux que garder le silence parce que tes problèmes internes, tu ne peux les exposer à qui veut l’entendre. Bref, voilà la triste réalité, donc personnellement nous souhaitons que les choses se clarifient. Si le Tonkpi n’a pas fière allure côté assainissement et salubrité, voilà donc les vraies causes, les vraies raisons.

amak/cmas
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