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Société Publié le mercredi 19 septembre 2018 | AIP

Les infiltrés de la forêt classée du Bandama supérieur invitées à en sortir pour éviter de se faire déguerpir

Sinématiali– Le directeur du centre de gestion de la Société de développement des forêts en Côte d'Ivoire (Sodefor) de Korhogo, Tapé Bi Alphonse, a demandé mardi aux populations infiltrées dans la forêt classée du Bandama supérieur, près de Sinématiali, d’en sortir au risque de se faire déguerpir par la force publique.

« Le message que nous sommes venus vous porter, c’est de partir librement pendant qu’il est encore temps », a conseillé M. Tapé Bi, prévenant qu’une opération de déguerpissement s’exécuterait avec les forces de militaires et s’accompagnerait de la destruction des habitations et cultures sur place.

La décision d’expulser les occupants illégaux de toutes les parcelles de forêts classées a été prise par le gouvernement à travers le Conseil national de sécurité (CNP) en avril 2017, dans le but de restaurer le couvert forestier ivoirien face aux conséquences déplorables de la désertification et du réchauffement climatique, a expliqué M. Tapé, lors d’une rencontre avec les concernés au centre culturel de Sinématiali.

Dans la zone du centre de gestion de Korhogo, la mise en œuvre de cette décision a commencé dans les forêts classées de Kani-Bandama rouge (Dianra) et de Badénou et devrait s’étendre implacablement dans celle du Bandama supérieur dans les prochains jours.

Sorties en masse à l’occasion de cette rencontre qui a été placée sous le signe de l’information et de la sensibilisation, les populations concernées ont longuement plaidé pour un assouplissement de la décision gouvernementale, invoquant l’insuffisance de terres arables. La forêt classée du Bandama supérieur disposent des seules terres fertiles du département de Sinématiali, ont-elles avancé.

Tout en se déclarant incompétent, M. Tapé s’est montré dubitatif quant à un traitement particulier d’une question qui s’inscrit dans un processus général de déguerpissement, décidé au sommet de l’Etat pour la survie de la nation.

« Je pense que vous ne percevez pas suffisamment la gravité de la situation. C’est toute la Côte d’Ivoire qui va à la dérive si rien n’est fait », a-t-il rétorqué, en expliquant l’importance des forêts pour l’équilibre environnemental et pour la survie de l’humanité.

En l’occurrence, la forêt classée du Bandama supérieur a, en outre, pour rôle particulier de protéger la source du fleuve Bandama, l’un des plus grands du pays, a-t-il révélé.

Classée depuis 1959, cette forêt de 65 000 hectares abrite quelque 200 villages et campements, ainsi que quelques écoles et centres de santé, a appris l’AIP sur place. Selon M. Tapé, seul le village de Yapékavogo existait au moment où se prenait la décision de classer cette forêt et ferait l’objet d’un traitement particulier dans le plan de restauration envisagé.

kaem/fmo

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