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Société Publié le vendredi 9 novembre 2018 | AIP

Côte d’Ivoire/International/ RSF demande la libération de la journaliste camerounaise Mimi Mefo (Communiqué)

Abidjan – Dans un communiqué de presse publié vendredi, Reporters sans frontières (RSF) demande la libération immédiate de la journaliste camerounaise, Mimi Mefo.

La présentatrice d’Equinoxe TV a été placée en détention provisoire mercredi par un juge militaire après avoir couvert le meurtre du missionnaire américain en région anglophone. ‘’Reporters sans frontières (RSF) considère que cette arrestation est manifestement arbitraire et demande la libération inconditionnelle et immédiate de Mimi Mefo’’, précise le communiqué.

Convoquée en début d’après-midi, le 7 novembre, la journaliste Mimi Mefo n’est pas ressortie libre de son audition à la gendarmerie et se trouve depuis à la prison de New-Bell, à Douala. Elle était auditionnée dans le cadre d’une enquête initialement ouverte pour diffusion de fausses nouvelles et cybercriminalité. Elle a été déferrée le soir même devant le Commissaire du gouvernement, Jackson Ahanda Yemego - l’équivalent du Procureur pour les tribunaux militaires - puis placée en détention provisoire.

Contactée par RSF, l’avocate de Mimi Mefo, Alice Nkom n’a pas encore reçu les documents relatifs à sa nouvelle mise en accusation par le tribunal militaire. L’accusation d’atteinte à la sûreté de l’Etat a cependant été évoquée lors de l’audition.

A la suite du meurtre du missionnaire américain Charles Truman Wesco le 30 octobre dernier dans la région anglophone du Nord-Ouest, la journaliste avait relayé les informations d’un autre média suivant lesquelles l’armée camerounaise serait responsable. Mais Mimi Mefo avait également diffusé sur son propre site internet la version défendue par le gouvernement du Cameroun impliquant les séparatistes anglophones dans ce meurtre.

“Le septième mandat de Paul Biya commence par l’arrestation manifestement arbitraire d’une journaliste. C’est un acte grave, en parfaite violation de l’engagement pris la veille par le président lors de sa prestation de serment de respecter la Constitution, et une menace pour l’ensemble des professionnels de l’information au Cameroun’’, estime Christophe Deloire, secrétaire général de RSF.

Selon les informations obtenues par RSF, Mimi Mefo pourraient être présentée dès lundi devant le juge d’instruction militaire.

Le Cameroun (129e) occupe le bas du Classement mondial de la liberté de la presse 2018 établi par RSF.

(AIP)

cmas
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