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Société Publié le lundi 28 décembre 2020 | AIP

Gestion forestière : des populations de Divo satisfaites des acquis de la nouvelle loi

Divo– Une mission d’information de l’Observatoire ivoirien pour la gestion durable des ressources naturelles (OI-REN) dans des villages du département de Divo, notamment à Daboré, Dagrom et Grobiakoko, a permis aux populations d’exprimer leur satisfaction sur des acquis juridiques de la société civile ivoirienne, contenus dans le nouveau code forestier de 2019.

La réforme de la gouvernance forestière a été faite par la loi N° 2019-675 du 23 juillet 2019 et ses textes d’applications, enregistrés dans le code forestier de 2019. La société civile, dont la plateforme de l’OI-REN, a été consultée avant l’élaboration de ce nouveau code forestier. L’OI-REN fait jeudi 24 décembre 2020 une restitution des acquis juridiques de ce code.

« Nous sommes heureux d’apprendre cette bonne nouvelle. Désormais, nous aurons une gestion autonome de nos forêts et nous pourrons créer des forêts et commercialiser le bois », s’est réjouie une ressortissante de Grobiakoko, Bah Gisèle, rejointe en cela par son chef de village, Aloka Dago, et plusieurs habitants des villages concernés.

Les acquis juridiques, salués par les populations, prennent en compte des préoccupations exprimées antérieurement par celles-ci, au cours de missions d’écoutes et de consultations, organisées par l’OI-REN en prélude à l’élaboration du code. Présentés par le chef de mission, Youssouf Doumbia, président national de l’OI-REN, ces acquis se trouvent dans la mise en place prochaine par l’Etat de Comités locaux de gestion participative des forêts classées et des agro-forêts, dans les villages.

« Ces comités seront mis en place au niveau des villages, des sous-préfectures, afin de permettre aux communautés locales de participer directement à la gestion des forêts classées, aux côtés de l’administration forestière », a noté le président de l’OI-REN. Ces comités doivent donc être consultés, dans l’élaboration des plans d’aménagement, et doivent bénéficier d’une partie des revenus issus de l’exploitation forestière.

L’existence de ces comités va régler, selon Youssouf Doumbia, le déficit d’information entre les communautés villageoises et l’administration forestière, et régler ainsi les conflits persistant entre ces deux entités. Les villages de Daboré, Dagrom et Grobiakoko, sont riverains de la forêt classée ‘’Doh’’, dans laquelle les populations ont fait des plantations depuis des décennies, et dans laquelle des opérateurs privés ont été autorisés à couper du bois, détruisant au passage, surtout ces deux dernières années, de nombreuses plantations, sans dédommagement à ce jour.

Un autre acquis salué est l’Observation indépendante forestière, qui permet à la société civile d’entreprendre des missions d’observations indépendantes forestières en vue d’interpeller l’administration sur des manquements dans la gestion forestière. L’OI-REN bénéficie, dans sa démarche, d’un projet financé par le Programme FAO- UE-FLEGT, intitulé, « Appui à la consolidation des acquis juridiques de la société civile relatifs à la transparence, l’accès à l’information et la mise en place d’un système national, efficace et opérationnel d’observation indépendante des forêts en Côte d’Ivoire ». Le couvert forestier en Côte d’Ivoire a été largement affecté par une exploitation abusive.

jmk/tm
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