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Société Publié le mercredi 16 juin 2021 | AIP

Une étude nationale sur la prolifération des armes à feux restituée à Korhogo

Korhogo– Une étude nationale sur la prolifération des armes à feux a été restituée, lundi 14 juin, à Korhogo, mettant en lumière le niveau de détention des armes à feux de petit calibre au sein de la population civile ivoirienne qui varie entre 3,1 à 4,4 armes pour 100 habitants.

Cette enquête a été réalisée courant 2020 par l'ONG suisse Coginta, spécialisée dans la gouvernance judiciaire et sécuritaire, la cohésion sociale, la gestion et la prévention des conflits, la résilience et le développement communautaire, dans le cadre du projet d’appui à la politique nationale de contrôle du trafic et de la circulation illicite d’armes légères et de petit calibre et de prévention de la violence armée.

Elle a été conduite en collaboration avec la commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre en Côte d’Ivoire (ComNat-ALPC), et financée par l’Union Européenne, fait-on savoir.

Les principaux vecteurs de la prolifération des armes, selon l’équipe d’enquêteurs de Coginta, dirigée par son directeur des questions scientifiques, Dominique Wisler, sont les chasseurs traditionnels, le grand banditisme, l’orpaillage clandestin et le terrorisme.

Elle indique, en outre, que le sud-ouest du pays connait une plus grande circulation de ces armes, suivi par le nord et le centre.

Enfin, les enquêteurs révèlent que les armes concernées proviennent notamment de la production artisanale locale clandestine, du conflit postélectoral et de la contrebande avec les pays limitrophes qui permet aussi l’accès à des armes issues de la production industrielle.

Toutefois, le taux des personnes souhaitant détenir une arme a baissé entre 2010 et 2020, passant de 40% à 28%, notent les enquêteurs de Coginta, qui soulignent que cette baisse résulte des stratégies « adéquates » que le gouvernement déroule pour réduire l’insécurité intérieure.

« C’est un document stratégique à la fois pour nous et un tableau de bord pour l’Etat, notamment le ministère de la Sécurité et de l’Intérieur, dans sa politique contre la circulation des armes légères et de petit calibre », a déclaré le directeur-pays de l’ONG suisse Cogninta, Hippolyte Harkité Sib, à l’occasion de cette restitution.

kaem/ask
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