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Économie Publié le vendredi 9 janvier 2009 | Fraternité Matin

Café-Cacao : La mauvaise qualité coûte très chère

Après trois mois d’intenses travaux de réflexions, le Comité de gestion de la filière café-cacao mise sur pieds par le Président de la République en vue d’assainir le secteur, vient d’entamer son vaste programme de restructuration. Ainsi donc, en présence des préfets et sous-préfets, et de nombreux responsables de coopératives de la filière, le Comité de gestion a procédé, hier, à l’hôtel Le Président de Yamoussoukro, au lancement de l’opération Qualité, Quantité et Croissance. Une initiative couplée d’un important atelier sur la restitution des résultats du recensement des producteurs de café et de cacao à travers tout le pays. A l’ouverture de cet atelier qui a été présidé par M. Alassane Diamouténé, directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture ; M. Kanga Aka qui parlait au nom de M. Bléhoué Aka Georges, président du Comité national des sages (Cns) a demandé aux producteurs de conjuguer leurs efforts afin de renforcer chaque jour, par des actes concrets, cette volonté de voir la filière assainie et intensifier la lutte contre la pauvreté et les inégalités sociales. “Par notre solidarité et notre engagement à mieux faire, nous pouvons redorer le blason quelque peu terni de la filière café-cacao. C’est en menant ensemble la croisade contre les produits de mauvaise qualité et les coopératives fictives, que nous tracerons les sillons qui nous mèneront vers la certification de nos produits sur le marché mondial”, a conseillé le porte-parole de Bléhoué Aka. Pour le président du Comité de gestion M. Anoh N’guessan, cet atelier qui marque le début de la politique de restructuration a pour objectif de parvenir à l’achèvement du recensement entamé depuis 4 ans. Une étape jugée très importante après les différentes tournées d’information et de sensibilisation des acteurs de la filière, par le Conseil de gestion. Car il s’agit d’identifier dans un premier temps, et avec précision, tous les producteurs, en vue d’éditer des cartes professionnelles, et entamer des actions pour l’amélioration de la qualité du café et du cacao ivoiriens ; tout en maintenant leur niveau actuel de production. Au-delà de la restitution des résultats du recensement, cet atelier, a-t-il indiqué, permettra de transmettre les listings aux autorités préfectorales, et présenter le programme Qualité, Quantité et Croissance, en vue d’optimiser les revenus des planteurs.
“Une meilleure connaissance des producteurs et de leurs organisations, devrait permettre de mieux planifier, dimensionner et de mieux cibler les programmes de développement en faveur du milieu rural, et particulièrement de l’AMU”, a souligné le président Anoh, avant de saluer les efforts du Président Laurent Gbagbo. Lui qui oeuvre depuis son avènement à la magistrature suprême du pays, à la survie de ces deux mamelles de l’économie nationale. Et donc au bien-être des planteurs. Aussi a-t-il espéré que les travaux de cet atelier qui réunit tous les principaux acteurs, dont les membres du Conseil national des sages au grand complet, contribueront à dégager les pistes permettant d’apporter des solutions durables aux difficultés majeures actuelles de la filière. Avant d’ouvrir officiellement les travaux de l’atelier, M. Diamouténé Alassane a souligné le rôle et l’importance du binôme café-cacao dans l’économie ivoirienne, déploré tous les maux dont souffre la filière du fait de son inorganisation et des pertes énormes enregistrées à cause de la mauvaise qualité des fèves. A l’en croire, la Côte d’Ivoire subit une décote de 50F/kg de cacao ; ce qui engendre une perte de plus de 50 milliards de francs par an, quand elle se classe dans le peloton de la mauvaise qualité. Pour y remédier, une nouvelle politique de restructuration va être mise en route sous peu, sous la houlette d’un comité. L’objectif étant de permettre à la Côte d’Ivoire de jouer pleinement son rôle de leader mondial, tant en quantité, qu’en qualité. Le gouverneur N’dri Appolnaire de Yamoussoukro, qui a pris la parole bien avant, a demandé aux producteurs de ne plus produire pour produire, mais de produire de la bonne qualité afin que le label Made in Côte d’Ivoire s’impose partout dans le monde.
N’dri Célestin
Les résultats du recensement très contesté
Aussitôt après l’ouverture officielle de l’atelier, l’honneur est revenu à M. Jean Claude Malan, chef de projet au cabinet CSA, qui a exécuté les travaux de recensement, de présenter les résultats partiels obtenus depuis octobre 2003, date du début de l’opération. Ainsi, à l’en croire, sur 620.000 producteurs attendus, le cabinet, après 4 ans, a pu identifier 423.000 planteurs de café et de cacao ayant au moins 0,5 ha de plantation. Pour 12 régions visitées. Mais les résultats de ce recensement ont été fort contestés par nombre d’intervenants. Notamment des préfets, sous-préfets, chefs de village et présidents de coopérative. Qui ont exposé leurs inquiétudes quant à la fiabilité de l’opération qui s’est déroulée, estiment-ils, sans les associer, alors qu’ils sont censés avoir une connaissance parfaite de tous ceux qui disposent effectivement de plantations. Et qui sont donc des planteurs. Certains comme le doyen Bléhoué Aka Georges, président du CNS, ont même souhaité que ce recensement soit repris pour éviter que des non producteurs s’introduisent, encore une fois, dans la filière, pour y semer le trouble comme par le passé. Les discussions se sont poursuivies tard hier.



N’dri Célestin
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