x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Art et Culture Publié le jeudi 19 décembre 2013 | L’intelligent d’Abidjan

Dossier Ebony / Acte 3 (Interview Emmanuel Grattié Lavry (Ebony en 1993 et en 1994) : ‘’C’est dommage que l’ensemble des métiers de l’audiovisuel ne soit pas récompensé’

Il a successivement été Ebony en 1993 et en 1994 en tant que meilleur présentateur au niveau de la télévision (RTI). Emmanuel Grattié Lavry qui exerce en ce moment à la RTI, parle du souvenir qu’il garde de ses succès et donne sa vision pour le prix Ebony.

En 1993 et en 1994, vous avez été lauréat du prix Ebony dans la catégorie Meilleur présentateur, au niveau de la télévision. Quel souvenir en gardez-vous, plusieurs années après ?
Je garde le souvenir de la récompense, attribuée à une équipe parce que le journal télévisé ne se résume pas à la personne qui donne l’information du journal télévisé. Mais c’est toute une équipe. Il y a les reportages, il y la réalisation et la mise en onde. Le présentateur n’est que le passeur de plat. Je pense que récompenser le présentateur, c’est récompenser vraiment une partie de l’équipe. Pour revenir au souvenir, ce qui était sympathique, c’était la première édition, les premières éditions sont toujours les meilleurs crus. Il y a eu la deuxième édition en 1994, j’ai été récompensé aussi. Le jour de la remise du prix, je savais que je n’étais pas à Abidjan. Le souvenir que je garde c’est que quand je suis descendu de l’avion à mon retour de voyage, j’ai été interpellé pour être averti du prix que je venais d’obtenir. C’était gratifiant. C’est la preuve que les Ivoiriens savent apprécier ce qu’on leur propose.

A la suite de ces récompenses, qu’est-ce qui a changé dans la carrière ?
Ces succès ont conduit à de nombreuses contraintes. Parce que le tout n’est pas d’obtenir un prix, mais c’est de rester à la hauteur du prix. Cela m’a donc poussé à travailler un peu plus. J’ai une haute idée du travail que je fais, à telle enseigne que ça peut être agaçant pour les personnes avec qui je travaille. Pour ce qui concerne ma profession, j’entends toujours donner le meilleur de moi-même. Je suis un peu perfectionniste.

Aujourd’hui le prix Meilleur présentateur télévision ou radio n’existe plus. Votre commentaire ?
Je pense que les personnes qui sont en charge de l’organisation du prix Ebony, en ce qui concerne la télévision, depuis toutes les années, n’ont pas su mettre en place une politique de récompense des métiers de ce secteur. Récompenser les présentateurs, doit être quelque chose de permanent, comme, récompenser des grands reportages, des grands documentaires. Ceux qui sont en charge du prix Ebony, je pense qu’ils sont passés à côté. Les organisateurs n’ont pas eu la juste vision pour la récompense des métiers de l’audiovisuel. Ils n’ont pas tapé juste, dans la mesure où, la diversité des métiers de l’audiovisuel n’est pas récompensée à travers ce prix. C’est vraiment dommage que l’ensemble des métiers de l’audiovisuel ne soit pas récompensé. Parce qu’il y a des métiers importants de l’audiovisuel qui, demandent à être mis en exergue. Le côté festif du prix Ebony, ça ne m’intéresse pas. Je constate qu’aujourd’hui il y a des éléments qui sont mis en avant et qui, sont prépondérants à ce qui devait être une bonne organisation du prix Ebony.

A propos, avez-vous des propositions ?
Il n’y a qu’à regarder les métiers de l’audiovisuel et récompenser les différents métiers du secteur. Si on peut récompenser un bon reportage télé, on peut aussi récompenser une bonne production télé, on peut récompenser des présentateurs. Ce qui amène à dire que le jury du prix doit lui-même être bien structuré. Le jury doit être véritablement permanent pour mieux juger les personnes qui sont en compétition. Parce que récompenser un journaliste sur un article, cela n’a aucun sens. Et pour moi, les journalistes ne doivent rien proposer. Il doit y avoir un jury permanent, composé de professionnels, qui suit les productions avec la participation des téléspectateurs. Ce qu’il faut savoir, un bon papier ne fait pas forcement un bon journaliste. Quand on institue un prix qui récompense les efforts de la presse nationale, il faut se donner les moyens pour faire les choses à la perfection, afin d’être crédible. Sinon, vous fragilisez le prix. Ce n’est pas la soirée Ebony qui doit être grandiose, mais c’est la qualification des gens qui vont être récompensés qui est important.

Des conseils pour la génération actuelle…
Nous avons toujours l’impression que les jeunes qui arrivent travaillent moins. Nous continuons donc de porter notre croix. Aujourd’hui, pour prendre un exemple aux jeunes d’aller vers la spécialisation. Les journalistes généralistes, c’est fini ! Ce ne sont pas des médecins. Quand on sait de quoi on parle, on est performant. précis, au niveau de la présentation du journal à la télévision, les gens qui arrivent à la présentation, doivent être des produits finis. Mais on ne vient pas là pour apprendre. Il faut travailler un peu plus. Je conseille

Raymond Dibi
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Art et Culture

Toutes les vidéos Art et Culture à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ