x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Économie Publié le samedi 3 janvier 2009 | Fraternité Matin

Réduction de la dette extérieure : Validation du document stratégique, ce lundi

Lundi, à Grand-Bassam, le DSRP final réunira partenaires nationaux et internationaux pour validation. C’est le lundi prochain, 5 janvier 2009, que le Document de stratégie de réduction de la pauvreté (Dsrp) de la République de Côte d’Ivoire, fera l’objet de validation. Les participants venant de l’administration publique, du secteur privé, de la société civile, et de l’ensemble des partenaires au développement passeront donc au peigne fin la monture finale de ce document dont l’attente aussi bien par le gouvernement que par la communauté financière et les agences des Nations Unies est forte. Parce qu’il va constituer, pour les années à venir, la boussole en matière d’investissements sociaux, politiques, et économiques nécessaires à la promotion du bien-être des populations en milieux urbain et rural. Ce d’autant qu’il est bâti après enquêtes et ateliers participatifs sur les aspirations profondes des populations en matière, entre autres, de gouvernance politique (nationale et locale), économique et sociale qui concourt à la réduction sensible (à défaut de l’éradication totale) de la pauvreté. Lancés le 4 décembre 2007 à Yamoussoukro, les travaux de finalisation du processus d’élaboration du Dsrp (rompu en 2002 du fait de la crise) ont duré un an, et permis de prendre en compte les nouveaux besoins nés de la crise dans la stratégie de lutte contre la pauvreté et de poser un diagnostic sans complaisance, au dire des acteurs. Après la rédaction, par le comité restreint mis en place par le ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement, Paul Antoine Bohoun Bouabré, de la version quasi-finale du document, en tenant compte des nouveaux enjeux du développement pour la Côte d’Ivoire, ce comité s’est réuni en atelier, une semaine durant (du 22 au 31 décembre 2008), à Grand-Bassam, pour déterminer le coût global des besoins par secteur et travailler sur la clé de répartition des ressources potentielles. Il a également procédé à l’inventaire des capacités financières de l’Etat en vue d’en dégager le manque (le gap) que devront financer les ressources Ppte (ressources tirées de l’allègement de la dette extérieure) et les prêts et dons pouvant être consentis par la communauté internationale et/ou financière dans le cadre de la stratégie nationale d’endettement et de remboursement contenue dans le Dsrp qui sera validé, dans sa globalité, les 5 et 6 janvier prochains, à Grand-Bassam. Que fera-t-on après cette étape de la semaine prochaine ? Une fois le document adopté, il reviendra au ministère d’Etat, ministère du Plan et du Développement, Paul Antoine Bouhoun Bouabré, et au ministre de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, de présenter cette version finale validée, au gouvernement. Ce dernier le transmettra ensuite, de façon officielle, aux institutions de Bretton Woods que sont le Fonds monétaire international (Fmi) et la Banque mondiale. Si rien ne vient contrarier ce programme établi par les autorités ivoiriennes, le dossier Dsrp de la Côte d’Ivoire devrait être examiné par les conseils d’administration du Fmi et de la Banque mondiale avant fin février 2009. Son approbation par ces deux institutions financières et de développement (qui ont déjà approuvé le document préliminaire de réduction de la dette de la Côte d’Ivoire dans le cadre de l’initiative Ppte, respectivement les 12 et 16 décembre dernier à Washington), conduira à l’allègement immédiat de la dette publique du pays. Dans le jargon approprié, cette approbation est désignée sous le vocable « Point de décision ». On peut donc affirmer que le premier trimestre 2009 est crucial pour l’avenir de la Côte d’Ivoire. Mais le pays étant fortement appuyé par la communauté financière dans ce processus, l’espérance grandit au fil du temps. Surtout que cette communauté travaille étroitement avec les autorités à la conclusion prochaine d’un programme économique et financier soutenu par la Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (Frpc). «La décision de faire coïncider l’approbation du programme Frpc avec le point de décision de l’initiative Ppte est inédite», déclarait récemment le directeur de cabinet du ministre de l’Economie et des Finances, Emmanuel Ahoutou Koffi. Pour lui, une telle démarche du Fmi et de la Banque mondiale traduit la concrétisation de l’engagement de la communauté financière internationale d’accompagner l’Etat ivoirien dans ses efforts de sortie de crise sous l’impulsion de l’Accord politique de Ouagadougou (APO). Par moments, bien des Ivoiriens se demandent, «pourquoi l’on attend tant du point de décision de l’initiative Ppte?». En fait, avec un climat sociopolitique apaisé que le pays connaît grâce aux acquis de l’APO notamment, la Côte d’Ivoire doit faire face à trois défis majeurs : le premier défi est de sortir définitivement de la longue crise socio-politique et militaire pour rétablir les fondements de la cohésion sociale et de la paix remis en cause par la crise. Ne pas y faire face conduirait à l’enlissement et donc à l’effondrement du pays. Le deuxième défi consiste à relancer la machine économique qui a été durablement grippée par la crise, diversifier aussi durablement les sources de la croissance et faire bénéficier aux populations des retombées éventuelles de l’annulation de la dette extérieure. Le troisième dernier défi consiste à prendre en charge convenablement les aspirations des populations et de les sortir de la pauvreté. Relever ces trois défis, reviendrait à faire de la Côte d’Ivoire un havre de paix, de sécurité, de cohésion sociale et de bien-être pour tous; mais également un pays industrialisé et une puissance économique émergente sous-régionale, voire régionale. La réalisation de ce rêve requiert des moyens financiers colossaux dont la Côte d’Ivoire ne peut disposer, en continuant à payer annuellement, au titre du remboursement de sa dette extérieure, entre 400 et 500 milliards de FCFA, et en continuant à accumuler des arriérés de dette qui varient au gré de la fluctuation de la valeur du dollar américain.
PUBLICITÉ

Playlist Économie

Toutes les vidéos Économie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ