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Région Publié le lundi 5 janvier 2009 | Fraternité Matin

Yamoussoukro : “Kpangbassou n’est pas un village, Gado Pierre n’en est pas le chef”

Le chef suprême des Akouè, Nanan Yablé Kouadja II, a mis fin à l’anarchie qui régnait au niveau de la chefferie dans l’un des sous-quartiers de N’Gokro.



C’en est fini pour le feuilleton Kpangbassou. Cette banlieue yamsoise qui abrite les grands chantiers du transfert de la capitale et dont la situation a longtemps défrayé la chronique, n’a pas le statut de village. De plus, Gado Pierre qui s’est jusque-là présenté comme propriétaire terrien et chef de ce village n’en a pas la qualité. L’autorité traditionnelle sur cette portion de terre est bel et bien Nanan Yablé Kouadja II, chef du village de Yamoussoukro. C’est la précision faite aux habitants de cette banlieue, par le secrétaire général dudit chef, M. Kouassi Yao Maurice, entouré de tous les notables. C’était samedi dernier, au tribunal coutumier, sis au quartier Assabou. Etaient conviés à cette séance d’information, les chefs des villages Akouè, les chefs des différentes communautés allochtones et allogènes vivant sur le territoire de Yamoussoukro. Désormais, a fait savoir M. Yao Maurice, les habitants de ladite localité ont pour chef et seul interlocuteur, Nanan Yablé Kouadja II. Ils doivent se référer à lui pour tout problème ou besoin quelconque. Une décision qui implique que le patriarche a pu récupérer ses terres et que la page Gado Pierre est tournée. «Il y a quelqu’un qui réclame la propriété de Kpangbassou. Nous tenons à vous dire, devant témoins, que Kpangbassou n’est pas tombé du ciel. Kpangbassou n’appartient à une autre personne que Yablé II. C’est la propriété privée du village de N’gokro. Il est inadmissible que quelqu’un qui n’a ni son père ni sa mère du village, puisse en réclamer la propriété et encore moins la chefferie.», a déclaré d’entrée Yao Maurice. Avant d’ajouter que le chef de Yamoussoukro a décidé de mettre fin à « l’imposture». En effet, a-t-il rappelé, feu Félix Houphouet-Boigny, avait construit des maisons à Kpangbassou, pour loger les manœuvres de sa plantation. La portion de terre de plusieurs hectares lui avait été cédée par son frère Yablé I, père de Yablé Kouadja II. Le vieux Gado, père de Gado Pierre qui se présente comme le chef de Kpangbassou, n’était qu’un simple manœuvre. Il était le cousin paternel de Félix Houphouet-Boigny. Le vieux Gado, selon le témoignage de M. Kouadio Kouassi Eugène, membre du comité de réflexion de N’Gokro, partait chercher sa paie et ses perdiems, à la résidence des Boigny, en compagnie de son père, Yao Kouadio De Gaull. Comme mesures immédiates pour affirmer son autorité sur Kpangbassou, Nanan Yablé Kouadja II a permis aux ayants droit des anciens travailleurs de la plantation d’Houphouet-Boigny de conserver leurs maisons. De plus, aucune inhumation, a-t-il précisé, ne doit se faire sur la terre de Kpangbassou à son insu. La population, par la voix de son porte-parole, a dit avoir pris acte de ces décisions.
Koffi Kouamé
Correspondant Régional
Le cas des acquéreurs de lots en sursis
La non reconnaissance de Gado Pierre comme chef et propriétaire terrien de Kpangbassou laisse des questions sans réponses. Notamment celles du foncier. En effet, M. Gado Pierre avait fait un lotissement pour l’extension de Kpangbassou. De nombreuses personnes, particulièrement des travailleurs déployés dans la capitale, avaient acquis des terrains. Malheureusement, à ce jour, ces acquéreurs qui se sont constitués en collectif n’ont pas encore reçu les documents devant leur permettre d’entamer leurs constructions. A la rencontre de samedi, l’un des chefs d’une communauté allochtone, sûrement concerné, est revenu sur la question. Il s’est interrogé sur le sort réservé à ces acquéreurs. Pour M. Yao Maurice, ce dossier ne peut avoir de réponse dans l’immédiat. Dans la mesure où, a-t-il fait remarquer, la chefferie traditionnelle de Yamoussoukro n’a pas commis de lotissement à Kpangbassou. De plus, a-t-il poursuivi, celle-ci s’y était opposée. Parce que ce sous-quartier fait partie de la ZAP (Zone administrative et politique). Aujourd’hui, la suite est connue. Tout est bloqué. Toutefois, il leur a demandé de se tranquilliser, car une solution sera trouvée à cette situation. Il a aussi ajouté qu’en son temps, Félix Houphouet-Boigny avait fait raser une maison qu’avait construite le vieux Gado, père de Gado Pierre. Un geste qui avait pour but de prévenir ce qui arrive actuellement d’une part, et de signifier à ce dernier qu’il ne pouvait réclamer la propriété d’une quelconque portion de terre en ce lieu, d’autre part.



K. Kouamé
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