Le compte à rebours a commencé pour le payement des nouveaux salaires attendus ce mois janvier par plusieurs corporations. Plusieurs leaders syndicaux refusent de croire que l'Etat ne tiendra pas parole.
Tous les syndicats du secondaire public (enseignements général et technique confondus) ont décidé d'entamer une grève de dix jours à partir du 20 janvier, à l'exception de la Coordination des enseignants du second degré (Ces) qui, bien que favorable au mouvement, veut d'abord consulter sa base. Les formateurs promettent aussi de « brûler » les copies de leurs élèves s'ils n'obtiennent pas la barre d'indice qu'ils réclament. Au supérieur public, les enseignants vont attendre les premiers bulletins de salaires. « Nous recevons les bulletins avant les virements et nous pensons qu'il y a trois cas de figure : soit on se rend compte qu'aucune augmentation n'a été faite, ou bien, on observe qu'il y a eu augmentation mais que celle-ci n'est pas celle proposée par la Cnec, ou alors la véritable augmentation est faite.
Le Front social bouge
Dans tous les cas, l'assemblée générale étant souveraine, elle décidera de la conduite à tenir », prévient Traoré Flavien porte-parole de la Coordination nationale des enseignants et chercheurs (Cnec). Au primaire, l'on a choisi de poursuivre les négociations avec le gouvernement, lesquelles négociations tendraient vers un accord sur 1.070 points d'indice. En application du profil de carrière des employés des secteurs éducation et formation institué par décret le 31 décembre 2007, les enseignants ont voulu atteindre la barre des 1.300 points. Cette exigence a été jugée irréaliste par l'Etat qui ne proposait que 970 points. Les instituteurs sont revenus avec une nouvelle proposition portant sur les 1.070 points cités plus haut. Son adoption devrait être assortie de la création de primes et indemnités complémentaires. Les maîtres attendent par ailleurs que, dans un futur proche, leurs acquis soient alignés sur le coût de la vie. Au niveau de l'enseignement privé, la reprise des cours risque d'être difficile dans certains établissements. «Nous avons eu un entretien avec la Direction générale du Trésor qui nous avait promis que quelque chose sera fait avant les fêtes de fin d'année. Mais au dernier moment, on nous a dit que c'était difficile et que nous devions attendre encore un peu. Nous leur avons donc rappelé que la reprise prévue pour le 5 janvier (aujourd'hui) risque d'être difficile surtout qu'un de nos collègues avait été séquestré par ses enseignants à Agboville. Mais nous espérons que quelque chose sera effectivement fait d'ici à la fin du mois. L'Etat reste devoir 9 milliards 500 millions Fcfa aux 245 établissements privés laïcs conventionnés au titre des passifs de l'année scolaire 2007-2008, inscrits sur le budget 2008. Quant aux passifs de 2001 à 2007, il s'agit d'environ 21 milliards », rappelle Gohidé Tiémoko, secrétaire général-adjoint de la Fédération nationale des établissements privés laïcs (Feneplaci). Les magistrats leur côté refusent de croire que l'Etat ne tiendra pas promesse. « Un décret signé le 11 février 2008 prévoyait un début de commencement de notre revalorisation salariale à partir du mois d'avril (2008). Ce qui a été fait. Pour le reliquat, le décret prévoyait la fin du mois de janvier 2009. Pour nous, il n'y a pas de doute, l'engagement pris par le gouvernement sera respecté », espère Kpa Omélé Mathias, président du Syndicat des magistrats de Côte d'Ivoire. Les cadres supérieurs de la Santé gardent eux la blouse jusqu'au 5 février date à laquelle ils tiennent une assemblée générale pour statuer sur l'application ou non de leur glissement catégoriel en janvier. Après leur grève de décembre, les infirmiers attendent fermement l'application du protocole d'accord qu'ils ont signé avec le gouvernement.
Cissé Sindou
Tous les syndicats du secondaire public (enseignements général et technique confondus) ont décidé d'entamer une grève de dix jours à partir du 20 janvier, à l'exception de la Coordination des enseignants du second degré (Ces) qui, bien que favorable au mouvement, veut d'abord consulter sa base. Les formateurs promettent aussi de « brûler » les copies de leurs élèves s'ils n'obtiennent pas la barre d'indice qu'ils réclament. Au supérieur public, les enseignants vont attendre les premiers bulletins de salaires. « Nous recevons les bulletins avant les virements et nous pensons qu'il y a trois cas de figure : soit on se rend compte qu'aucune augmentation n'a été faite, ou bien, on observe qu'il y a eu augmentation mais que celle-ci n'est pas celle proposée par la Cnec, ou alors la véritable augmentation est faite.
Le Front social bouge
Dans tous les cas, l'assemblée générale étant souveraine, elle décidera de la conduite à tenir », prévient Traoré Flavien porte-parole de la Coordination nationale des enseignants et chercheurs (Cnec). Au primaire, l'on a choisi de poursuivre les négociations avec le gouvernement, lesquelles négociations tendraient vers un accord sur 1.070 points d'indice. En application du profil de carrière des employés des secteurs éducation et formation institué par décret le 31 décembre 2007, les enseignants ont voulu atteindre la barre des 1.300 points. Cette exigence a été jugée irréaliste par l'Etat qui ne proposait que 970 points. Les instituteurs sont revenus avec une nouvelle proposition portant sur les 1.070 points cités plus haut. Son adoption devrait être assortie de la création de primes et indemnités complémentaires. Les maîtres attendent par ailleurs que, dans un futur proche, leurs acquis soient alignés sur le coût de la vie. Au niveau de l'enseignement privé, la reprise des cours risque d'être difficile dans certains établissements. «Nous avons eu un entretien avec la Direction générale du Trésor qui nous avait promis que quelque chose sera fait avant les fêtes de fin d'année. Mais au dernier moment, on nous a dit que c'était difficile et que nous devions attendre encore un peu. Nous leur avons donc rappelé que la reprise prévue pour le 5 janvier (aujourd'hui) risque d'être difficile surtout qu'un de nos collègues avait été séquestré par ses enseignants à Agboville. Mais nous espérons que quelque chose sera effectivement fait d'ici à la fin du mois. L'Etat reste devoir 9 milliards 500 millions Fcfa aux 245 établissements privés laïcs conventionnés au titre des passifs de l'année scolaire 2007-2008, inscrits sur le budget 2008. Quant aux passifs de 2001 à 2007, il s'agit d'environ 21 milliards », rappelle Gohidé Tiémoko, secrétaire général-adjoint de la Fédération nationale des établissements privés laïcs (Feneplaci). Les magistrats leur côté refusent de croire que l'Etat ne tiendra pas promesse. « Un décret signé le 11 février 2008 prévoyait un début de commencement de notre revalorisation salariale à partir du mois d'avril (2008). Ce qui a été fait. Pour le reliquat, le décret prévoyait la fin du mois de janvier 2009. Pour nous, il n'y a pas de doute, l'engagement pris par le gouvernement sera respecté », espère Kpa Omélé Mathias, président du Syndicat des magistrats de Côte d'Ivoire. Les cadres supérieurs de la Santé gardent eux la blouse jusqu'au 5 février date à laquelle ils tiennent une assemblée générale pour statuer sur l'application ou non de leur glissement catégoriel en janvier. Après leur grève de décembre, les infirmiers attendent fermement l'application du protocole d'accord qu'ils ont signé avec le gouvernement.
Cissé Sindou