Le 4e accord complémentaire doit être appliqué à la lettre et c`est ici que Guillaume Soro se trouve au pied du mur. Le 15 janvier, c`est dans une semaine et tout porte à croire que cette date pourrait être reculée. Après un mois passé hors du pays sans que le peuple ne sache les motifs réels de cette longue absence - même si le sujet horripile ses communi- cations-, le Premier ministre ivoirien a décidé de se remettre au travail. Depuis dimanche, il est rentré au pays et lundi il occupe ses bureaux de la Primature. Le chef du gouvernement dont la mission spécifique est de conduire à terme le processus de paix, n`a plus de temps à perdre. Lui qui n`a plus qu`une semaine pour procéder à l`affectation des agents de la fonction publique civile de l`Etat dans les zones CNO où ils étaient en fonction avant le déclenchement de la rébellion en septembre 2002. Seulement huit (8) jours, pour se conformer aux exigences du quatrième accord complémentaire de Ougadougou qu`il a paraphé, le 24 décembre 2008 avec les Présidents ivoiriens Laurent Gbagbo et burkinabé Blaise Compaoré. Ce 4e accord complémentaire indique, en effet, que "les agents de la fonction publique civile de l`Etat doivent être affectés dans la zone Centre-Nord-Ouest (Cno) par leurs ministères respectifs et prendront fonction au plus tard le 15 janvier 2009. "Parmi ces agents, il y a les préfets de région, les préfets de département et les sous-préfets nommés dans la zone Cno, ces derniers exerceront, précise le 4e accord complémentaire, "la plénitude de leur pouvoir au plus tard le 15 janvier 2009".
Au rythme très lent avec lequel le processus de sortie de crise se déroule, il y a lieu de s`inquiéter. Une inquiétude que vient alimenter la guéguerre entre la Primature et la Cei concernant le financement du processus électoral. En effet, la Commission électorale indépendante continue de se plaindre du manque de liquidité dans ses caisses pendant que ses agents sont en proie au dénuement. Un dénuement qu`ont exacerbé les fêtes de fin d`année que lesdits agents n`ont sans doute pas célébrées comme ils l`auraient souhaité. Du côté de l`institution, l`on préfère anticiper au cas où l`opération d`identification et d`enrôlement se trouverait bloqué et que la date de l`élection présidentielle que tout le monde attend ne serait pas fixée. Car, la Cei ne voudrait plus refaire la même erreur en fixant une date sans tenir compte des difficultés sur le terrain. "Tu ne me donnes pas l`argent pour que je travaille, je ne fixe pas la date de l`élection présidentielle, ou bien alors prends tes responsabilités et donnes-toi-même cette date". Telle semble être désormais la posture de l`organisation dirigée par Beugré Mambé. "Nous demandons au niveau de la Cei que les moyens soient mis à la disposition de toutes les différentes structures afin que nous puissions achever le processus d`identification et d`enrôlement des électeurs et procéder à l`affichage de notre liste électorale provisoire qui doit déboucher sur la liste électorale définitive ". A indiqué le porte-parole de l`institution électorale Bamba Yacouba qui pointe ainsi un doigt accusateur sur le Premier ministre Guillaume Soro, garant du processus de paix. La réponse de ce dernier ne s`est pas fait attendre. Méité Sindou, son porte-parole, est immédiatement sorti de son gong. " Le Premier ministre dit-il, attend du président de la Cei un chronogramme des plus réalistes possibles sur la fin de l`enrôlement et l`identification." Un jeu de ping-pong.
Et pourtant, le chef du gouvernement ivoirien aurait pu faire l`économie d`un tel débat, lui qui a plutôt entretenu l`énigme sur sa longue absence pendant que le pays bruissait de rumeurs qui l`annonçaient en France à la recherche de fonds. Quoi qu`on dise, polémique ou pas, le 4e accord complémentaire doit être appliqué à la lettre et c`est ici que Guillaume Soro se trouve au pied du mur. Le 15 janvier, c`est dans une semaine et tout porte à croire que cette date pourrait être reculée, ce qui ne serait pas une première dans la gestion de cette crise qui dure depuis sept ans.
Simplice Allard
al08062317@yahoo.fr
Au rythme très lent avec lequel le processus de sortie de crise se déroule, il y a lieu de s`inquiéter. Une inquiétude que vient alimenter la guéguerre entre la Primature et la Cei concernant le financement du processus électoral. En effet, la Commission électorale indépendante continue de se plaindre du manque de liquidité dans ses caisses pendant que ses agents sont en proie au dénuement. Un dénuement qu`ont exacerbé les fêtes de fin d`année que lesdits agents n`ont sans doute pas célébrées comme ils l`auraient souhaité. Du côté de l`institution, l`on préfère anticiper au cas où l`opération d`identification et d`enrôlement se trouverait bloqué et que la date de l`élection présidentielle que tout le monde attend ne serait pas fixée. Car, la Cei ne voudrait plus refaire la même erreur en fixant une date sans tenir compte des difficultés sur le terrain. "Tu ne me donnes pas l`argent pour que je travaille, je ne fixe pas la date de l`élection présidentielle, ou bien alors prends tes responsabilités et donnes-toi-même cette date". Telle semble être désormais la posture de l`organisation dirigée par Beugré Mambé. "Nous demandons au niveau de la Cei que les moyens soient mis à la disposition de toutes les différentes structures afin que nous puissions achever le processus d`identification et d`enrôlement des électeurs et procéder à l`affichage de notre liste électorale provisoire qui doit déboucher sur la liste électorale définitive ". A indiqué le porte-parole de l`institution électorale Bamba Yacouba qui pointe ainsi un doigt accusateur sur le Premier ministre Guillaume Soro, garant du processus de paix. La réponse de ce dernier ne s`est pas fait attendre. Méité Sindou, son porte-parole, est immédiatement sorti de son gong. " Le Premier ministre dit-il, attend du président de la Cei un chronogramme des plus réalistes possibles sur la fin de l`enrôlement et l`identification." Un jeu de ping-pong.
Et pourtant, le chef du gouvernement ivoirien aurait pu faire l`économie d`un tel débat, lui qui a plutôt entretenu l`énigme sur sa longue absence pendant que le pays bruissait de rumeurs qui l`annonçaient en France à la recherche de fonds. Quoi qu`on dise, polémique ou pas, le 4e accord complémentaire doit être appliqué à la lettre et c`est ici que Guillaume Soro se trouve au pied du mur. Le 15 janvier, c`est dans une semaine et tout porte à croire que cette date pourrait être reculée, ce qui ne serait pas une première dans la gestion de cette crise qui dure depuis sept ans.
Simplice Allard
al08062317@yahoo.fr