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Société Publié le lundi 12 janvier 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Incendie à la Cité Rouge de Cocody : Plus d`une centaine d`étudiants sinistrés

Vingt-deux (22) chambres inhabitables, neuf (09) entièrement ravagées par les flammes et d’importants dégâts matériels. Tel est, pour l’instant, le bilan de l’incendie qui s’est déclenché au bâtiment E cinquième étage de la Cité Rouge dans la nuit du vendredi 09 au samedi 10 janvier 2008. D’après certains étudiants interrogés sur le palier, c’est après minuit qu’ils ont senti l’odeur du brûlé sortant d’une des chambres. L’incendie gagnant rapidement les autres chambres, c’était le sauve-qui-peut général. Rares sont ceux qui ont pu emporter quelque chose. Sur les 22 chambres que compte le dernier étage du bâtiment E5, 9 sont entièrement calcinées. On ne dénombre- heureusement- aucune perte en vie humaine ni de blessés dans l’incendie, même si la plupart des locataires ont tout perdu. Que ce soit les effets vestimentaires, les appareils électro-ménagers, les cours de classes et mêmes des diplômes, rien n’a été épargné par les flammes dans les neuf chambres. C’est une heure après le déclenchement de l’incendie que sont intervenus les sapeurs pompiers. Ils ont circonscrit le feu et empêché les flammes de gagner d’autres chambres et paliers. Sur les causes de l’incendie, en attendant les résultats des enquêtes, il semblerait que le feu a été déclenché par un court-circuit électrique. Des étudiants nous ont dit que plusieurs bâtiments de la Cité Rouge sont confrontés depuis un moment à des problèmes de court-circuit qui les privent bien souvent de courant. Ils se sont cependant étonnés que ce soit le bâtiment E5, épargné par les problèmes de court-circuit, qui ait été frappé par un incendie. En attendant une aide de l’Etat qu’ils souhaitent rapide, les étudiants font preuve de solidarité. Plusieurs d’entre eux ont, par solidarité recueilli les sinistrés afin de les loger. Et une cotisation spontanée a été levée pour leur permettre de subvenir aux besoins pressants (nourriture, savons, transport…) en attendant que soit mis en place un dispositif plus élaboré de gestion de cette catastrophe. Aussi, les regards sont désormais tournés vers le CROU (Centre régional des œuvres universitaires), le ministère de l’Enseignement Supérieur et toutes les âmes de bonne volonté pour réhabiliter rapidement, dans un premier temps, les bâtiments détruits ou dégradés, et ensuite, soulager plus d’une centaine d’étudiants qui ont aujourd’hui presque tout perdu dans cet incendie.

Les branchements électriques, une bombe à retardement

S’il y a un fait qui frappe lorsqu’on se rend à la Cité Rouge et dans toutes les résidences universitaires, c’est bien ces enchevêtrements de fils électriques qui traversent les bâtiments, les chambres et les couloirs. Un vrai labyrinthe dont on ne sait d’où partent les branchements. Qui pendent dans le vide ou posés à même le sol constituant ainsi un véritable danger pour les résidences universitaires et pour ceux qui y vivent. Ces branchements, selon certaines personnes, servent à procurer illicitement de l’électricité à l’entourage interne (restaurant, salon de coiffure, pressing…) et externe (commerces environnants). Des responsables de la CIE affirment que le générateur a été conçu au départ, pour donner de l’électricité à un nombre limité de personnes. Malheureusement, la Fesci et certains étudiants sont devenus des distributeurs officieux d’électricité.. Comme ils ne payent pas le courant, il est aisé pour eux de le vendre à des tarifs nettement avantageux à des particuliers. Tout comme les marchés en Côte d’Ivoire qui ont tendance à flamber facilement à cause des branchements anarchiques de fils électriques, les cités universitaires présentent à ce niveau, le même profil. Les mêmes causes provoquant les mêmes effets, nous avons bien peur que les résidences de nos étudiants deviennent, dans un avenir proche, la prochaine cible des incendies en série. Leur vétusté aidant, (car pour rappel, c’est en 1967 soit il y a 42 ans que fut construite la Cité Rouge) le bilan humain pourrait être désastreux si rien n’est fait pour les réhabiliter.. Le ministre de l’Enseignement Supérieur, M. Cissé Bacongo, avait fait de la réhabilitation des résidences universitaires son cheval de bataille dans l’amélioration du cadre de vie et des conditions de travail des étudiants. Il semblerait que des problèmes de trésorerie aient bloqué les travaux. C’est l’occasion d’interpeller les autorités à prendre les mesures idoines pour reprendre les choses où elles ont été laissées. Faute de quoi, les mesures à venir risquent d’être celles d’un médecin après la mort.

Olivier Guédé
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